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Maisons et Centres Culturels: Instruments de valorisation du patrimoine artistique et culturel du Niger

Publié le 17/09/2011


					Maisons et Centres Culturels:
	Instruments de valorisation du patrimoine artistique et culturel du Niger






 



Avant l’avènement de la colonisation, les communautés nigériennes disposaient déjà de structures traditionnelles régissant l’organisation et la diffusion du patrimoine culturel. En général, dans chaque village toutes les manifestations d’expression artistique et culturelle se déroulaient en des endroits connus et respectés de tous à savoir la place publique, le marché, les alentours des puits, les aires de battage de mil et l’ arbre à palabre.


A l’époque coloniale, les centres culturels furent après l’école, le deuxième instrument utilisé par les colonisateurs pour assurer l’assise de leur politique d’assimilation des populations notamment les élites auxquelles ils servaient de point de rencontre.



Après l’accession de notre pays à la souveraineté, le besoin de restructuration de ces institutions s’est fait sentir d’où la formation de nouveaux cadres animateurs et directeurs de MJC. Comme dit la sagesse africaine ‘c’est sur l’ancienne corde que l’on tisse la nouvelle’. Les centres culturels furent transformés en Maisons des Jeunes et de la Culture.



L’école étant la priorité du pays, les Maisons des jeunes et de la culture s’insérèrent dans cette politique de développement du pays. Elles furent ainsi les points de ralliement de la jeunesse. Scolaires et masse populaire prenaient part aux activités sportives culturelles et civiques.



Un accent particulier fut mis sur la revalorisation de notre patrimoine culturel et des structures de coordination ont été mises en place pour permettre aux autorités de suivre de prêt les activités de la jeunesse sur l’ensemble du pays, à travers le secrétariat aux affaires culturelles puis le Ministère de l’Education et de la Culture ainsi que l’organisation d’une semaine de la jeunesse réunissant les jeunes de toutes les régions à Niamey.



L’avènement des militaires au pouvoir en 1974 apporta un nouveau tournant dans la vie des institutions socio- culturelles. La samariya fut réhabilité et un ministère en charge de la jeunesse des sports et de la culture créé en 1976 avec la mission d’asseoir une véritable politique pour l’épanouissement de la jeunesse, de faire revivre nos traditions et d’assurer une large diffusion de notre patrimoine culturel national.



Le festival national de la jeunesse fut institué et Zinder accueilli la 1ère édition. Il permit alors la réhabilitation des infrastructures existantes et la construction de nouvelles pour les régions qui n’en disposaient pas.



De 1976 à 1985 l’Etat a investi environ 20 milliards de francs CFA pour la réalisation et l’équipement des 46 maisons de la culture réparties sur l’ensemble du territoire.



En 1980, à l’occasion de la 5ème édition du festival, Niamey fut dotée du complexe socioculturel dénommé de nos jours Centre Culturel Oumarou Ganda, un joyau de haut rang digne d’une capitale, capable d’accueillir, de promouvoir et diffuser les activités culturelles et sociales de notre pays mais aussi certains événements artistiques et culturels d’envergure internationale.



Centre de référence, le CCOG a joué un rôle capital dans la sauvegarde de nos us et coutumes notamment dans la préservation et la valorisation du patrimoine immatériel à travers d’importantes recherches initiées et conduites par les anciens responsables grâce à l’intérêt qu’y accordaient les autorités de l’époque. On se souvient entre autres des mémorables fêtes des ‘wanzams’, des bouchers ‘hawan koho’, la semaine du ‘théâtre et du rire’ ,etc., qui conti- nuent encore à inspirer les créateurs.



Ces dernières années, le constat est amer. Les infrastructures culturelles face au peu d’intérêt qu’y accordent les hautes autorités, se meurent. Les Maisons des jeunes et de la culture et le Centre Culturel Oumarou Ganda sont de plus en plus déserts, trop souvent dégradés et sous équipés ce qui constitue un sérieux handicap pour l’accomplissement des missions qui leurs sont assignées. Le Niger aurait pourtant tout intérêt à les dynamiser si nous voulons être présents et compétitifs aux rendez-vous des nations.



La préservation de notre identité culturelle incombe à tous mais il n’en demeure pas moins qu’elle reste une affaire hautement politique. Il revient aux hautes autorités de s’y investir pleinement, car comme le disait un homme de culture français : ‘la culture est un fertilisant pour le développement économique et social d’un pays. Un pays qui ne soigne pas sa culture, ne soigne pas ses Hommes.’



Nos institutions culturelles ont besoin d’être dynamisées et les actions à mener dans ce sens sont nombreuses. En plus de l’Etat les collectivités doivent aussi contribuer à soutenir le développement par la culture.



Au CCOG nous sommes convaincu que la sauvegarde de notre identité culturelle passe entre autre par l’accès de tous à la culture, l’imprégnation des jeunes de nos valeurs identitaires, la revalorisation de l’image de l’artiste traditionnel et des créateurs, amener le citoyen à aimer et consommer notre culture. Dans ce sens nous nous sommes inscrit cette année avec le soutien de la coopération espagnole, dans une dynamique visant à accroître la fréquentation et les revenus du centre à travers l’exécution d’un programme de promotion et diffusion de spectacles et autres activités artistiques.



Un programme destiné au public jeune dont l’objectif est de rétablir le lien naturel entre l’école et le centre d’une part et de créer une synergie d’action entre le CCOG et les centres des jeunes de la capitale d’autre part. Grâce à ce genre d’action, nous pouvons mettre les richesses de notre patrimoine à la disposition du grand nombre, assurer le rayonnement du patrimoine artistique et culturel à travers les rencontres et échanges.



Enfin, nous devons comprendre qu’en cette ère de mondialisation, notre riche et diverse culture reste notre plus précieux trésor.



Pour que nos Maisons de la culture de même que le centre culturel Oumarou Ganda puissent remplir convenablement leurs missions et contribuer à faire de la culture un moyen d’affirmation de notre identité, un facteur d’intégration et de lutte contre la pauvreté, un levier incontestable pour le développement économique et social, il faudrait un soutien à la hauteur des moyens injectés par les autorité d’antan. Il ne faut pas se leurrer, ‘quand on ne sait pas ce qu’on cherche, on ne peut comprendre ce qu’on trouve.’



 



Par la directrice du CCOG






vendredi 16 septembre 2011







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