Jean-Claude et Fati RENOULT
1/ Monsieur RENOULT, vous êtes incontestablement un amoureux du Niger. Pourquoi ?
J’ai eu la double chance, en 1968, d’être retenu par le Ministère français de la Coopération pour servir au Niger et d’être affecté dans une petite localité, Tillabéri. J’ai pu découvrir les cultures nigériennes, avec ses valeurs de solidarité et de chaleur humaine. J’y ai aussi rencontré une épouse qui m’a accompagné durant 32 ans.
2/ L’association CAMELEON procède de l’initiative de personnes de l’hôpital de Beauvais (France) et de celui de Niamey (Niger). Votre cadre d’action est-il donc défini par les échanges inter hospitaliers ?
Réintégré dans un collège français en 1994, je me suis rapproché du Centre Hospitalier régional de Beauvais qui avait, à l’époque, des relations très suivies avec l’hôpital national de Niamey. L’idée de créer une association loi 1901 avait pour objectif de trouver des synergies entre les deux établissements ? CAMELEON est né mais le directeur de l’époque a été muté et l’association intervient principalement dans les milieux éducatifs.
3/ Depuis 1996, vous avez reçu plusieurs délégations nigériennes à Beauvais. Ces échanges culturels sont-ils consolidés ?
8 éditions de l’échange culturel avec le Niger ont été réalisées, 6 avec Madaoua, dans le département de Tahoua, et 2 avec Niamey. Les liaisons postales ne sont pas faciles avec les localités de l’intérieur du Niger. Mais, plusieurs années après, des familles et des jeunes sont encore en relation. C’est ce qui encourage à poursuivre cette action qui permet de jeter quelques passerelles entre le Beauvaisis et l’Afrique.
4/ Madaoua (au Niger) compte beaucoup pour vous. Pourquoi ?
Mon épouse, décédée en 2002, était originaire de Madaoua. J’ai conservé des relations avec ma belle-famille, que j’aide, selon mes moyens, et pour qui je reste le « papa ». Ayant formé, pendant 11 ans, des instituteurs et institutrices nigériens, je rencontre assez souvent d’anciens élèves, même si beaucoup sont maintenant à la retraite.
5/ Des français sont-ils partis au Niger dans le cadre de ces échanges ? Quels type de relations ont-ils établies ?
95 Français ( 82 jeunes et 13 adultes ) ont découvert le Niger et ont accueilli chez eux 98 Nigériens ( 82 jeunes et 16 adultes ). Ces participants se sont efforcés de comprendre le mode de vie des autres et ont appris à vivre ensemble. Il faut ajouter à ces 193 bénéficiaires leurs entourages familiaux qui ont côtoyé et très souvent apprécié ces personnes venues de très loin. De véritables relations d’amitié se sont nouées. Les larmes versées lors des séparations de fin de séjour pourraient contribuer à faire reverdir le Sahel.
6/ Vos moyens d’action sont-ils suffisants ? Quels sont vos principaux bailleurs de fonds ?
La participation demandée aux familles doit rester modeste pour permettre aux plus motivés de participer. Elle est même symbolique pour les populations de Madaoua. Nos soutiens sont le FASILD, ex FAS ( Fonds d’Action Sociale pour l’intégration des populations issues de l’émigration ), le Conseil Général de l’Oise, la ville de Beauvais, un supermarché situé au sud de Beauvais, les autorités consulaires nigérienne et française, l’ancien projet Tarka de Madaoua, sans oublier l’appui constant des autorités administratives et coutumières de Madaoua. La réussite d’un projet mobilise de nombreuses énergies qui soutiennent, à leur niveau, ce projet : les différents Ambassadeurs du Niger à Paris, M. VENE, ambassadeur de France à Niamey, les élèves et les enseignants de plusieurs écoles primaires de l’Oise, les Inspecteurs de l’Education nationale de Madaoua … Difficile de citer tous ceux qui ont apporté leur aide ou leurs encouragements à CAMELEON.
7/ Vous recevez bientôt, en février 2004, une délégation qui compte notre célèbre cantatrice nigérienne Fati MARIKO. Est-ce la première fois que vous recevez des musiciens ?
Il n’est pas possible de donner l’occasion à tous de découvrir l’Afrique. Mais il est poss
J’ai eu la double chance, en 1968, d’être retenu par le Ministère français de la Coopération pour servir au Niger et d’être affecté dans une petite localité, Tillabéri. J’ai pu découvrir les cultures nigériennes, avec ses valeurs de solidarité et de chaleur humaine. J’y ai aussi rencontré une épouse qui m’a accompagné durant 32 ans.
2/ L’association CAMELEON procède de l’initiative de personnes de l’hôpital de Beauvais (France) et de celui de Niamey (Niger). Votre cadre d’action est-il donc défini par les échanges inter hospitaliers ?
Réintégré dans un collège français en 1994, je me suis rapproché du Centre Hospitalier régional de Beauvais qui avait, à l’époque, des relations très suivies avec l’hôpital national de Niamey. L’idée de créer une association loi 1901 avait pour objectif de trouver des synergies entre les deux établissements ? CAMELEON est né mais le directeur de l’époque a été muté et l’association intervient principalement dans les milieux éducatifs.
3/ Depuis 1996, vous avez reçu plusieurs délégations nigériennes à Beauvais. Ces échanges culturels sont-ils consolidés ?
8 éditions de l’échange culturel avec le Niger ont été réalisées, 6 avec Madaoua, dans le département de Tahoua, et 2 avec Niamey. Les liaisons postales ne sont pas faciles avec les localités de l’intérieur du Niger. Mais, plusieurs années après, des familles et des jeunes sont encore en relation. C’est ce qui encourage à poursuivre cette action qui permet de jeter quelques passerelles entre le Beauvaisis et l’Afrique.
4/ Madaoua (au Niger) compte beaucoup pour vous. Pourquoi ?
Mon épouse, décédée en 2002, était originaire de Madaoua. J’ai conservé des relations avec ma belle-famille, que j’aide, selon mes moyens, et pour qui je reste le « papa ». Ayant formé, pendant 11 ans, des instituteurs et institutrices nigériens, je rencontre assez souvent d’anciens élèves, même si beaucoup sont maintenant à la retraite.
5/ Des français sont-ils partis au Niger dans le cadre de ces échanges ? Quels type de relations ont-ils établies ?
95 Français ( 82 jeunes et 13 adultes ) ont découvert le Niger et ont accueilli chez eux 98 Nigériens ( 82 jeunes et 16 adultes ). Ces participants se sont efforcés de comprendre le mode de vie des autres et ont appris à vivre ensemble. Il faut ajouter à ces 193 bénéficiaires leurs entourages familiaux qui ont côtoyé et très souvent apprécié ces personnes venues de très loin. De véritables relations d’amitié se sont nouées. Les larmes versées lors des séparations de fin de séjour pourraient contribuer à faire reverdir le Sahel.
6/ Vos moyens d’action sont-ils suffisants ? Quels sont vos principaux bailleurs de fonds ?
La participation demandée aux familles doit rester modeste pour permettre aux plus motivés de participer. Elle est même symbolique pour les populations de Madaoua. Nos soutiens sont le FASILD, ex FAS ( Fonds d’Action Sociale pour l’intégration des populations issues de l’émigration ), le Conseil Général de l’Oise, la ville de Beauvais, un supermarché situé au sud de Beauvais, les autorités consulaires nigérienne et française, l’ancien projet Tarka de Madaoua, sans oublier l’appui constant des autorités administratives et coutumières de Madaoua. La réussite d’un projet mobilise de nombreuses énergies qui soutiennent, à leur niveau, ce projet : les différents Ambassadeurs du Niger à Paris, M. VENE, ambassadeur de France à Niamey, les élèves et les enseignants de plusieurs écoles primaires de l’Oise, les Inspecteurs de l’Education nationale de Madaoua … Difficile de citer tous ceux qui ont apporté leur aide ou leurs encouragements à CAMELEON.
7/ Vous recevez bientôt, en février 2004, une délégation qui compte notre célèbre cantatrice nigérienne Fati MARIKO. Est-ce la première fois que vous recevez des musiciens ?
Il n’est pas possible de donner l’occasion à tous de découvrir l’Afrique. Mais il est poss