Quand le Niger se réveille
Au sortir des années héroïques de la lutte pour l’indépendance, et au fur et à mesure que notre indépendance vieillissait, le Niger s’était englué dans une torpeur tropicale et une nonchalance sahélienne favorables à l’incubation et à l’éclosion de la corruption, de l’injustice, de la mal gouvernance et du fatalisme. Pourtant, pendant quarante-six (46) ans, notre hymne national, n’a cessé de sonner l’alarme : « Debout, Niger Debout ». Ceux qui se prélassaient dans cet état de somnolence ont refusé ou feint de ne pas entendre l’appel. De l’insouciance, ils ont fait leur lit, et de l’incurie, leur oreiller, et ils se sont mis à ronfler.
Il aurait été fatal que le sommeil dure un demi-siècle. Fort heureusement, le réveil s’est finalement produit au seuil du point de non retour, quarante sept (47) ans après l’indépendance. Le réveil a été long, il a été brusque. Il a été provoqué par les clameurs qui s’élevaient de tous les coins du pays, par le bruit des voix discordantes qui s’affrontaient, par les détonations des fusils et des canons qui ont malheureusement emporté plusieurs Nigériens. Ces Nigériens-là, espérons-le, ne seront pas morts inutilement.
Du Mouvement des Nigériens pour la Justice.
Le réveil s’amorce avec le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) ce mouvement qui tire les premiers coups de feu et qui formule des revendications dont certaines auraient pu être reprises par tous les Nigériens. Que le MNJ soit une rébellion, un ramassis de bandits ou un groupe de trafiquants, il demeure qu’il a ouvert les yeux des Nigériens sur les questions de la souveraineté nationale, celles de la liberté du Niger à disposer des ressources de son sous-sol, de même que sur celles ayant trait au libre choix de ses partenaires.
Des Forces Armées Nigériennes.
Le réveil se précise avec les Forces Armées Nigériennes (FAN) qui, alors que d’aucuns s’attendaient à ce qu’elles fassent irruption sur la scène politique, ont choisi d’intervenir sur la place publique, de s’adresser à l’opinion publique afin de dénoncer des ramifications extérieures et de réaffirmer leur détermination à défendre l’intégrité du territoire et à assurer la protection des personnes et des biens. Apparemment notre armée s’est levée du bon pied. Est-elle désormais en train de se muer en armée républicaine? Saura-t-elle être la garante des institutions de la République?
Avec les réactions de la société civile, celles des médias et celles du peuple, le Niger, s’installe résolument dans l’état de veille. Ces trois acteurs ont rempli les rôles qui doivent être les leurs dans une démocratie équilibrée.
De la Société civile.
S’armant du courage qui devenait une qualité rare au Niger, la société civile, la première, a mis un nom sur le visage des brigands internationaux qui travaillaient contre notre souveraineté, notre terre et nos richesses. C’est cette même société civile, hardie, qui s’est levée contre les revendications dont la satisfaction jurerait avec l’État de droit, la démocratie et l’égalité de chances des Nigériens. Et, le spectacle de ces citoyennes et ces citoyens nigériens, de tout âge, de toutes les catégories socioprofessionnelles, entonnant en chœur, l’hymne national, a quelque chose de réconfortant pour le présent, et de rassurant pour l’avenir.
Des Médias.
Comment ne pas souligner et saluer la contribution de nos médias au réveil du Niger? Ces médias qui ont plus d’une fois payé le prix de la liberté d’expression et du devoir d’informer. C’est à la diligence et à la perspicacité de ces médias que l’opinion publique nigérienne doit d’être avertie des menaces qui planaient sur la patrie. Nul ne saurait, par ces temps de crise, dénier l’importance des médias. Et quand reviendra la paix, que l’on tâche de ne pas les museler, et que l’on songe aux services que des médias véritablement libres et indépendants peuvent rendre aux nations démocratiques.
Du Peuple.
Le Niger s’est réveillé. Porté par son peuple, les sentiers du progrès et du développe
Il aurait été fatal que le sommeil dure un demi-siècle. Fort heureusement, le réveil s’est finalement produit au seuil du point de non retour, quarante sept (47) ans après l’indépendance. Le réveil a été long, il a été brusque. Il a été provoqué par les clameurs qui s’élevaient de tous les coins du pays, par le bruit des voix discordantes qui s’affrontaient, par les détonations des fusils et des canons qui ont malheureusement emporté plusieurs Nigériens. Ces Nigériens-là, espérons-le, ne seront pas morts inutilement.
Du Mouvement des Nigériens pour la Justice.
Le réveil s’amorce avec le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) ce mouvement qui tire les premiers coups de feu et qui formule des revendications dont certaines auraient pu être reprises par tous les Nigériens. Que le MNJ soit une rébellion, un ramassis de bandits ou un groupe de trafiquants, il demeure qu’il a ouvert les yeux des Nigériens sur les questions de la souveraineté nationale, celles de la liberté du Niger à disposer des ressources de son sous-sol, de même que sur celles ayant trait au libre choix de ses partenaires.
Des Forces Armées Nigériennes.
Le réveil se précise avec les Forces Armées Nigériennes (FAN) qui, alors que d’aucuns s’attendaient à ce qu’elles fassent irruption sur la scène politique, ont choisi d’intervenir sur la place publique, de s’adresser à l’opinion publique afin de dénoncer des ramifications extérieures et de réaffirmer leur détermination à défendre l’intégrité du territoire et à assurer la protection des personnes et des biens. Apparemment notre armée s’est levée du bon pied. Est-elle désormais en train de se muer en armée républicaine? Saura-t-elle être la garante des institutions de la République?
Avec les réactions de la société civile, celles des médias et celles du peuple, le Niger, s’installe résolument dans l’état de veille. Ces trois acteurs ont rempli les rôles qui doivent être les leurs dans une démocratie équilibrée.
De la Société civile.
S’armant du courage qui devenait une qualité rare au Niger, la société civile, la première, a mis un nom sur le visage des brigands internationaux qui travaillaient contre notre souveraineté, notre terre et nos richesses. C’est cette même société civile, hardie, qui s’est levée contre les revendications dont la satisfaction jurerait avec l’État de droit, la démocratie et l’égalité de chances des Nigériens. Et, le spectacle de ces citoyennes et ces citoyens nigériens, de tout âge, de toutes les catégories socioprofessionnelles, entonnant en chœur, l’hymne national, a quelque chose de réconfortant pour le présent, et de rassurant pour l’avenir.
Des Médias.
Comment ne pas souligner et saluer la contribution de nos médias au réveil du Niger? Ces médias qui ont plus d’une fois payé le prix de la liberté d’expression et du devoir d’informer. C’est à la diligence et à la perspicacité de ces médias que l’opinion publique nigérienne doit d’être avertie des menaces qui planaient sur la patrie. Nul ne saurait, par ces temps de crise, dénier l’importance des médias. Et quand reviendra la paix, que l’on tâche de ne pas les museler, et que l’on songe aux services que des médias véritablement libres et indépendants peuvent rendre aux nations démocratiques.
Du Peuple.
Le Niger s’est réveillé. Porté par son peuple, les sentiers du progrès et du développe