Lutte traditionnelle
En avril 1995, je faisait partie de l'équipe ayant entraîné puis soutenu la mise en oeuvre des 1ers Championnats d'Afrique de Lutte traditionnelle à Niamey. Pour des raisons internes, le Sénégal (dont j'ai été durant quelques années entraîneur national) n'était pas présent , mais l'équipe nigérienne de l'époque avait fière allure et possédait un réel potentiel continental, voire international.
J'apprends par votre journal / internet (NDL : Le Republicain-Niger) que votre pays ne semble plus à la hauteur de sa réputation (TOLAC 2007). J'en suis à la fois surpris et désolé. Connaissant parfaitement l'importance de la pratique de la lutte à travers votre territoire national, eu égard aux qualités de vos combattants et compte tenu également de l'ouverture du centre international de Niamey (en collaboration avec la FILA et la CONFEJES), il est essentiel aux yeux de toute l'Afrique, et en particulier de l'Afrique de l'Ouest, de relever le défi. Le Niger doit impérativement rester un grand pays de lutte.
Rares sont les pays qui ont su conserver à un haut niveau de pratique une telle tradition. Le nouveau style de lutte de la FILA,nommé "beach wrestling", n'est que la copie "occidentalisée" de la lutte africaine que nous avons, avec les cadres techniques des pays membres de la Confejes, codifiée et fait reconnaître dans les années 90 par la Fédération Internationale.
Votre pays peut à présent espérer obtenir de grands résultats sportifs tout en essayant de se préparer pour le style de lutte olympique. Les Autorités politiques ainsi que les dirigeants et cadres de votre Fédération ont un rôle important à jouer à propos de l'avenir de ce noble sport, à la fois traditionnel et moderne. Les générations futures ont besoin d'être fières de leur culture et la lutte appartient plus que tout au grand patrimoine culturel nigérien. Participer au développement de cette activité, c'est permettre à tous les enfants de la pratiquer dans tous les coins du Niger, et d'être à l'écoute de ceux par qui elle existe: les lutteurs. Je ne peux que souhaiter persévérance, courage et résultats à mes amis de la lutte nigérienne.
Frédéric Rubio (professeur actuellement en poste à l'Université de la Réunion. Expert Fila pour la zone Océan Indien).
J'apprends par votre journal / internet (NDL : Le Republicain-Niger) que votre pays ne semble plus à la hauteur de sa réputation (TOLAC 2007). J'en suis à la fois surpris et désolé. Connaissant parfaitement l'importance de la pratique de la lutte à travers votre territoire national, eu égard aux qualités de vos combattants et compte tenu également de l'ouverture du centre international de Niamey (en collaboration avec la FILA et la CONFEJES), il est essentiel aux yeux de toute l'Afrique, et en particulier de l'Afrique de l'Ouest, de relever le défi. Le Niger doit impérativement rester un grand pays de lutte.
Rares sont les pays qui ont su conserver à un haut niveau de pratique une telle tradition. Le nouveau style de lutte de la FILA,nommé "beach wrestling", n'est que la copie "occidentalisée" de la lutte africaine que nous avons, avec les cadres techniques des pays membres de la Confejes, codifiée et fait reconnaître dans les années 90 par la Fédération Internationale.
Votre pays peut à présent espérer obtenir de grands résultats sportifs tout en essayant de se préparer pour le style de lutte olympique. Les Autorités politiques ainsi que les dirigeants et cadres de votre Fédération ont un rôle important à jouer à propos de l'avenir de ce noble sport, à la fois traditionnel et moderne. Les générations futures ont besoin d'être fières de leur culture et la lutte appartient plus que tout au grand patrimoine culturel nigérien. Participer au développement de cette activité, c'est permettre à tous les enfants de la pratiquer dans tous les coins du Niger, et d'être à l'écoute de ceux par qui elle existe: les lutteurs. Je ne peux que souhaiter persévérance, courage et résultats à mes amis de la lutte nigérienne.
Frédéric Rubio (professeur actuellement en poste à l'Université de la Réunion. Expert Fila pour la zone Océan Indien).