« Nous jugerons sur les faits, le degré d’engagement des autorités par rapport aux préoccupations des enseignantes et enseignants » A quoi vous êtes vous atteler depuis la signature du protocole d’accord pour remettre l’école nigérienne sur les rails ?

Par rapport au protocole d’accord du 8 janvier dernier, on peut dire que la pre-mière tâche était d’abord de demander à l’ensemble des militants et militantes du SNEN de l’intérieur comme ceux de Niamey, de reprendre le chemin de l’école ; de faire maintenant une évaluation de la reprise par rapport au mot d’ordre qui a été lancé de lever le blocage de la rentrée. En deuxième lieu, nous nous sommes aussi attelés à faire l’évaluation de l’année 2003-2004 car comme vous le savez on nous avait dessaisi de cette pré-rogative qui fonde notre profession d’enseignants : celle d’évaluer nos propres élèves. Donc, il nous fallait faire cette évaluation en remettant officiellement les notes aux responsables académiques

La troisième tâche a consisté à inventorier tous les cas de litiges qu’il y avait et qu’il fallait que nos structures t réglent avec les démembrements, et afin que nous puissions à la fin de la pre-mière semaine de reprise du travail, avoir une vision globale par rapport à cette reprise. En tout cas en ce qui concerne le syndicat national des enseignants du Niger, fidèle au respect qu’il a de ses propres engagements, nous avons fait tout ce travail là, nous avons fait toutes les communications possibles avec nos responsables syndicaux à l’intérieur du pays, pour que dans la sérénité, nous puissions ensemble avec les responsables partenariaux remettre l’école nigé-rienne sur les rails.

Grâce à Dieu donc, nous pouvons aujourd’hui faire le bilan suivant : l’école a réouvert ses portes, on doit se féliciter du retour de la sérénité entre les responsables et nos structures. En effet, pendant la longue période de trois mois de grève, il y avait eu du côté de l’Administration un certain nombre d’actes d’intimidation, de menaces et même souvent dans certains cas de mise en application de mesures qui ont fait en sorte que réellement le climat de travail était devenu insupportable et qu’il fallait vaille que vaille ramener la sérénité. De notre côté aussi, nos structures ont répondu à ce que nous avons appelé en son temps le terrorisme administratif et académique. Nous avons répondu souvent à des lettres ouvertes qui attaquent les individus dans leur chair et leur âme et qui ont fait que le climat était en fait détérioré.

Est ce que les militants de l’intérieur du pays ont enfin de compte accepté le protocole d’accord qui a été signé ?

Il faut se féliciter du fait que nos militants ont dans leur totalité accueilli dans la sérénité ce protocole d’accord. Du reste, il faut à ce niveau les saluer pour leur engagement, leur détermination qui ont obligé d’une manière ou d’une autre le bureau exécutif national du SNEN à maintenir la pression pendant trois mois, mal-gré toutes les exactions, les menaces, les actes de terrorisme y compris la suspension d’un salaire entier de nos militants et militantes. Ils se sont quand même mon-trés à la hauteur de l’épreuve et c’est aujourd’hui cet esprit là que nous sommes obligés de saluer pour leur dire une fois de plus que nous sommes nous -mêmes suffisamment bien enseignés par rapport à ce que peuvent faire les enseignantes et les enseignants.

Peut –on savoir Monsieur le 2ème SG adjoint, ce qui a amené le gouvernement à signer cet accord avec le SNEN ?

A ce niveau, il faut parler d’abord du contexte à la fois national et international. Le contexte national est lui-même marqué d’abord par la persistance de la crise dans le secteur de l’éducation, un secteur à la fois stratégique et sensible. Vous n’êtes pas sans savoir que durant ces trois mois de grève, les élèves ont accumulé un retard assez considérable. La pression donc vient à la fois des enfants qui l’exercent sur leurs parents, mais aussi les parents qui l’exercent à leu

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