PlaneteAfrique : Il semblerait que l’industrie touristique soit aujourd’hui liée à un ensemble de règles précises, presque scientifiques, qu’un pays ne peut plus ignorer s’il souhaite développer ce type d’activité sur son territoire. Pensez-vous, en fonction de votre connaissance du développement du tourisme, que le Maroc possède les atouts suffisants et soit à même de rester dans les prochaines années une des destinations privilégiées de l’Afrique du Nord.

Tout d’abord je dois dire que pour qu’un pays maintienne et développe son tourisme, il est nécessaire, en plus des règles scientifiques, qu’il dispose d’une variété d’atouts et de potentialités diversifiés capables de satisfaire la curiosité d’un touriste cosmopolite. Le Maroc fait partie de ces destinations qui abritent un certain nombre d’atouts et de cultures et dont la population est très accueillante, car l’hospitalité est la tradition incontournable.
Maintenant, dire qu’il existe un ensemble de règles précises, presque scientifiques, c’est sûr ; car aujourd’hui le client cherche une destination fiable, de qualité, sécurisante et qui est à même de lui offrir un séjour dans le calme et dans un dépaysement total. Ces conditions ne peuvent être réunies que dans un pays qui respecte certaines règles, à savoir : l’hygiène, les normes de service au standard international, en matière de restauration, de chambre, de locaux communs… Et donc la mondialisation nous oblige à fournir des prestations de services et des produits de qualité et qui répondent à toutes ces exigences en regard des attentes des consommateurs. D’où l’application des règles d’hygiène et des normes de qualités s’impose avec acuité.

Le Maroc s’acharne pour se mettre au diapason de cette demande internationale, car il est l’une des destinations les plus prisées dans la région et il doit maintenir à la hausse le standard de ses prestations, et il en est capable. D’ailleurs les différentes opérations d’investissement qui s’effectuent et les chantiers déjà lancés vont dans ce sens. Le Maroc restera une des destinations privilégiées de l’Afrique du Nord en particulier et du bassin méditerranéen en général.

PlaneteAfrique : Vous avez composé un certain nombre d’ouvrages touchant en particulier le domaine de la restauration. Lorsque l’on connaît les richesses culinaires du Maroc, on s’interroge sur le titre de l’un d’eux : « Science appliquée à l’alimentation et à l’hygiène ». La pratique culinaire dans la restauration relève t’elle de l’art ou de la science ?

J’ai toujours soutenu le fait que la cuisine est une activité complexe qui touche, à la fois, à l’art, à la science et à la culture. La gastronomie est une science qui a pour objet noble le maintien, la réparation et la sauvegarde de l’organisme. Elle permet aussi la satisfaction gustative et olfactive. C’est en fait la meilleure thérapie, sur laquelle se base les applications de rétablissement ; car la cuisine est indissociable de la médecine, puisque les régimes alimentaires sont prescrits par un médecin et appliqués et exécutés par un cuisinier.

Et donc la pratique culinaire dans la restauration relève à la fois de l’art et de la science, car un certain nombre de règles d’hygiène, doivent être appliquées pour la préparation des mets, pour leur conditionnement et pour leur distribution. De même que l’on est tenu de faire appel à des savoirs culturels et à des traditions pour finaliser un repas et pour lui donner un sens gustatif bien précis. Le mariage des couleurs, des épices et l’utilisation de diverses façons de décors, ne sont autre que l’usage du savoir artistique local régional et national. Les achats, le choix des produits, le transport et le stockage, nécessitent la connaissance de certaines règles et de norme bien précis auxquelles il faut faire appel pour une meilleure production et bonne distribution.

PlaneteAfrique : Certains voyageurs ont effectivement noté, lors de leurs périples, d’importantes diff

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