25.08.2009 Amoussou et Sèhouéto veulent faire rire
Deux anciens ministres du Général Mathieu Kérékou, dans une correspondance inédite, demandent au Chef de l’Etat de saisir la justice aux fins de faire la lumière sur leur gestion des crédits relais contractés par la Sonapra et des groupes électrogènes usagés achetés par la Sbee.
Catégorie : une Posté par : jeanpaul Deux grands dossiers agités par le député Rachidi Gbadamassi ces derniers jours. A moins de deux ans de la présidentielle de 2011, l'on se pose la question de savoir ce que cache bien cette démarche si ce n'est pour endormir les Béninois.
« Très attachés à la bonne gouvernance, à la saine gestion des finances publiques et à la lutte contre l'impunité », Bruno Amoussou et Lazare Sèhouéto, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, ont assuré le Président de la République de leur soutien dans toute action qu'il engagera pour châtier les pilleurs de l'économie nationale et autres corrompus. C'est une lettre qui date du 24 août 2009, donc d'hier seulement. Après son décryptage, une analyse approfondie, on se rend compte aisément que cette démarche n'est pas un geste gratuit encore moins un fait isolé ou banale. D'abord, il convient de souligner que ladite correspondance n'est pas réellement adressée au Chef de l'Etat puisque la presse nationale et internationale en a parlé avant qu'il en reçoive copie dans les conditions requises.
Ensuite, si Amoussou et Sèhouéto se bombent ainsi le torse, c'est parce qu'ils sont sûrs de certaines choses que les jours à venir permettront de déceler. Ils savent très bien que le Bénin ne dispose d'aucune loi contre la mauvaise gouvernance, la corruption et autres. Même si la justice prenait le dossier en main, il n'a aucune chance d'aboutir. Des personnes seront certes arrêtées mais finiront par recouvrer leur liberté. La Haute cour de justice étant pour l'heure une institution dépourvue de pouvoirs appropriés pour accomplir pleinement et convenablement sa mission. Enfin, aux temps forts de l'achat des groupes électrogènes usagés par la Sbee, le député Emmanuel Golou du Psd était à la tête du ministère des mines, de l'énergie et de l'hydraulique. Son camarade Corentin Kohoué, actuel préfet des départements du Mono/Couffo et ancien cadre au sein du Psd, assumait la fonction de Directeur général de la Sbee. Et ce n'est pas fini ! Le professeur Albert Tévoédjrè, actuellement médiateur de la République, était ministre du plan.
C'est pour dire qu'on ne saurait parler de ce dossier brûlant sans interpeller aussi ces hauts responsables qui sont devenus aujourd'hui des proches collaborateurs du Président de la République. Et on a l'impression que c'est au regard de tous ces éléments que Bruno Amoussou et Lazare Sèhouéto ont osé jusqu'à ce point. Ils sont sûrs de quelque chose. C'est là tout le piège : mettre à rude épreuve la bonne foi de Boni Yayi dans la lutte contre la corruption et l'impunité. Ils sont convaincus que le dossier dont il s'agit est né dans un système spécial où il sera très difficile de prouver certaines allégations. En agissant de la sorte, ils veulent tout simplement amuser la galerie, faire pouffer leurs concitoyens. Si le dossier n'aboutissait pas, ils diront qu'ils se sont pourtant livrés. C'est une manière de se victimiser pour avoir la facilité de critiquer le Chef de l'Etat. Face à cette situation, le président de la République doit être vigilant pour ne pas se laisser distraire par ces deux « animaux politiques ».
Léonce Houngbadji
Rebondissement dans les dossiers des crédits relais et d’achat des groupes électrogènes usagés
Catégorie : une Posté par : jeanpaul Deux grands dossiers agités par le député Rachidi Gbadamassi ces derniers jours. A moins de deux ans de la présidentielle de 2011, l'on se pose la question de savoir ce que cache bien cette démarche si ce n'est pour endormir les Béninois.
« Très attachés à la bonne gouvernance, à la saine gestion des finances publiques et à la lutte contre l'impunité », Bruno Amoussou et Lazare Sèhouéto, puisque c'est d'eux qu'il s'agit, ont assuré le Président de la République de leur soutien dans toute action qu'il engagera pour châtier les pilleurs de l'économie nationale et autres corrompus. C'est une lettre qui date du 24 août 2009, donc d'hier seulement. Après son décryptage, une analyse approfondie, on se rend compte aisément que cette démarche n'est pas un geste gratuit encore moins un fait isolé ou banale. D'abord, il convient de souligner que ladite correspondance n'est pas réellement adressée au Chef de l'Etat puisque la presse nationale et internationale en a parlé avant qu'il en reçoive copie dans les conditions requises.
Ensuite, si Amoussou et Sèhouéto se bombent ainsi le torse, c'est parce qu'ils sont sûrs de certaines choses que les jours à venir permettront de déceler. Ils savent très bien que le Bénin ne dispose d'aucune loi contre la mauvaise gouvernance, la corruption et autres. Même si la justice prenait le dossier en main, il n'a aucune chance d'aboutir. Des personnes seront certes arrêtées mais finiront par recouvrer leur liberté. La Haute cour de justice étant pour l'heure une institution dépourvue de pouvoirs appropriés pour accomplir pleinement et convenablement sa mission. Enfin, aux temps forts de l'achat des groupes électrogènes usagés par la Sbee, le député Emmanuel Golou du Psd était à la tête du ministère des mines, de l'énergie et de l'hydraulique. Son camarade Corentin Kohoué, actuel préfet des départements du Mono/Couffo et ancien cadre au sein du Psd, assumait la fonction de Directeur général de la Sbee. Et ce n'est pas fini ! Le professeur Albert Tévoédjrè, actuellement médiateur de la République, était ministre du plan.
C'est pour dire qu'on ne saurait parler de ce dossier brûlant sans interpeller aussi ces hauts responsables qui sont devenus aujourd'hui des proches collaborateurs du Président de la République. Et on a l'impression que c'est au regard de tous ces éléments que Bruno Amoussou et Lazare Sèhouéto ont osé jusqu'à ce point. Ils sont sûrs de quelque chose. C'est là tout le piège : mettre à rude épreuve la bonne foi de Boni Yayi dans la lutte contre la corruption et l'impunité. Ils sont convaincus que le dossier dont il s'agit est né dans un système spécial où il sera très difficile de prouver certaines allégations. En agissant de la sorte, ils veulent tout simplement amuser la galerie, faire pouffer leurs concitoyens. Si le dossier n'aboutissait pas, ils diront qu'ils se sont pourtant livrés. C'est une manière de se victimiser pour avoir la facilité de critiquer le Chef de l'Etat. Face à cette situation, le président de la République doit être vigilant pour ne pas se laisser distraire par ces deux « animaux politiques ».
Léonce Houngbadji
Rebondissement dans les dossiers des crédits relais et d’achat des groupes électrogènes usagés