Mardi, 21 Juillet 2009 10:17 Une cérémonie de prestation de serment de onze (11) magistrats nouvellement intégrés dans le corps et affectés dans les juridictions relevant de la cour d'Appel de Niamey, s'est déroulée, hier matin, dans la salle d'audience de ladite Cour.



Cette cérémonie solennelle a été présidée par M. Souleymane Amadou Maouli, président de la Cour d'appel de Niamey en présence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Garba Lompo, des  conseillers à la Cour d'appel, des représentants du  corps judiciaire, ceux des professions sœurs (avocats et notaires) et de plusieurs invités.


Les onze magistrats ainsi concernés ont été intégrés dans le corps de la magistrature par décret N°2009-124 du 09 avril 2009, nommés et affectés suivant le décret N°2009-204 du 04 juillet 2004. La prestation de serment est consacrée dans l'article 6 de la loi 2007-05 du 22 février 2007 portant statut de la magistrature. Elle est ainsi une obligation légale qui s'impose à tout magistrat nigérien avant d'entrer en fonction.


C'est ainsi que le procureur général près la Cour d'appel de Niamey a dans son réquisitoire prodigué un certain nombre de conseils aux onze jeunes magistrats intégrés. M. Gayakoye Sabi Abdourahamane a notamment mis l'accent sur la délicatesse de la tâche qui les attend sur le terrain. En effet, leur a-t-il dit, les décisions qu'ils vont prendre auront des conséquences graves sur ''la liberté, l'honneur, les biens et même sur la vie de nos concitoyens''.


Une mission qui nécessite selon le procureur général près la Cour d'appel, l'intégrité, l'impartialité, l'indépendance, la loyauté vis-à-vis de la loi. Cette circonstance (la prestation de serment) est selon M. Gayakoye, porteuse d'un double sentiment. Un sentiment de joie d'amorcer la carrière, mais aussi un sentiment d'inquiétude eu égard aux responsabilités qui s'attachent à cette carrière. La justice dira le procureur près la Cour d'appel est ''un des pouvoirs de l'Etat, le plus difficile, le plus craint, le plus courtisé, le plus sollicité, le plus ingrat et le plus absolu après celui de Dieu''.


C'est pourquoi, ajoute-il la prestation du serment n'est pas une simple formalité, c'est un engagement fort devant Dieu et les hommes, un engagement qui vous impose le respect des principes d'intégrité, de fidélité à la loi, d'indépendance, d'impartialité, de dignité, de neutralité, etc. Le procureur général près la Cour d'appel a enfin insisté sur l'intégrité qui lui paraît être la première des valeurs du magistrat dans l'administration de la loi. Après ces conseils d'usage, il a demandé à la cour d'accepter le serment de ces magistrats et de les renvoyer à l'exercice de leur fonction.


La parole a ensuite été donnée respectivement au bâtonnier par intérim et au représentant de la chambre des notaires. Le premier, Me Alidou Adam, a indiqué que le serment du magistrat doit être toujours sous son laurier. Il a aussi insisté sur l'impartialité car a-t-il ajouté, ''le Magistrat doit éviter de répondre aux sollicitations de l'opinion publique et corporatiste, il doit résister aux pressions (politiques, familiales, etc.) dans l'administration de la justice''. En outre, le comportement du Magistrat doit refléter en toute circonstance la profession. C'est pourquoi, le Magistrat n'a pas de vie privée selon  Me Alidou Adam. Quant à Me Mayaki Oumarou, représentant la chambre des notaires, il a demandé à ces jeunes Magistrats de faire preuve de courage, de sérénité et de patience.


Pour sa part, le président de la Cour d'appel de Niamey a, en plus de ses prédécesseurs, invités ses jeunes      collègues à être humbles, accessibles, ouverts et très demandeurs. Car        précise-t-il le magistrat ne doit pas    s'enfermer, c'est un homme du peuple. Il doit aussi se remettre en cause mais surtout rester collé à la  loi en toutes    circonstances. Le président de la Cour d'appel a accepté le serment de ces magistrats et les a renvoyé à l'exercice de leur fonction.


La Cour d'appel de Niamey couvre les tribunaux de la région de Dosso, de Tahoua, de Tillabéri, et de la Communauté urbaine de Niamey alors celle de Zinder couvre les tribunaux de la région d'Agadez, de Diffa, de Maradi et de Zinder.

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