La salle des fêtes de la mairie de Bondoukou a servi récemment de cadre à l'installation des clubs de mères d'élèves filles dans cette zone ou le taux de scolarisation demeure très bas depuis longtemps. Pour M. Charles Kambiré, directeur régional de l'éducation nationale dans le zanzan, cette cérémonie revêt un double intérêt.

D'abord, elle démontre aux partenaires, le faible taux de scolarisation de cette région et les difficultés rencontrées dans la recherche de solutions. Ensuite, elle permet de garder espoir, car des organismes comme l'Unicef ont entendu les cris à l'aide lancés.

C'est pourquoi il a remercié tous les partenaires et en particulier l'Unicef pour les efforts consentis pour relever le taux de scolarisation et surtout celui des filles.

Les clubs de mères d'élèves filles aura un rôle important à jouer dans ce combat. Il a donc engagé tous ses collaborateurs à s'investir pleinement dans cette initiative et dit toute sa disponibilité à gagner le défit du relèvement du taux de scolarisation dans le Zanzan.

Pour Mme Acka Douabélé Cynthia, administrateur du Programme éducation de l'Unicef, cette cérémonie s'inscrit dans le cadre de l'initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles. Et d'ici 2015, tous les enfants en âge d'aller à l'école doivent y être surtout les filles. Il faudra, selon elle, amener environ 60 pour cent des filles à accéder à l'école et atteindre la parité fille-garçon.

Les clubs de mères d'élèves filles se doivent d'être très actifs et doivent élaborer des plans d'actions et s'impliquer davantage dans la scolarisation des filles. Cela passe par l'organisation de plusieurs activités et l'Unicef se tiendra à leurs cotés avec un appui conséquent.

Assita Ouattara, ancienne député de Sandégué et marraine de la cérémonie a dit toute sa satisfaction quant à cette initiative qui, selon elle, permettra de donner un nouveau visage au Zanzan.

C'est pourquoi elle a demandé au 5 clubs installés de s'investir pleinement dans cette action qu'elle appuit pleinement.

Aux clubs de Motiamo, Koun-Fao, Tanda, Goli et Bouna, elle a indiqué qu'une fille qui réussit est un agent de développement. Elle a donc souhaité que par cette action le zanzan sorte de la léthargie dans laquelle elle est plongée depuis longtemps.

M. Kassi Kadjo, secrétaire général de préfecture 2 de Bondoukou, a lancé un appel pressant aux parents et a demandé qu'ils scolarisent les enfants, surtout les filles. Aussi, leur a-t-il conseillé de mettre fin à l'excision, pratique qui a toujours cours dans le zanzan et souhaité que le décollage du zanzan viennent des filles.

La présentation des 5 clubs et leur investiture en présence de M. Yeboua Nestor, troisième vice-président du conseil général de Bondoukou, et de plusieurs responsables d'ONG a été le temps fort de cette cérémonie.

Adolphe Ouattara

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