Afrique du Sud: La «Mama Afrika», Myriam Makéba est décédée à l'âge de 76
Désiré Clitandre Dzonteu
Libreville
Chantre de la lutte contre la ségrégation raciale connue sous le nom de l'Apartheid en Afrique du sud, la chanteuse Myriam Makéba, encore appelée « Mama Afrika » est décédée dans la nuit de dimanche à lundi, à l'âge de 76 ans, des suite d'un arrêt cardiaque, après avoir donné un concert en Italie pour lutter et conscientiser face aux dangers de la Mafia napolitaine, mais surtout en soutien à l'Ecrivain anti-mafieux Roberto Saviano menacé de mort, a rapporté lundi l'Agence Ansa.
En déplacement en Italie, principalement dans la ville de Castel-Volturno dans la de province de Caserte (Sud de l'Italie), la chanteuse sud africaine, Myriam Makéba a donné un concert anti-camorra en soutien à l'écrivain et journaliste anti-mafieux Roberto Saviano.
Selon l'Agence italienne ANSA, elle a succombé à une attaque cardiaque après son admission aux urgences de la clinique Pineta Grande, un établissement privé de Castel-Volturno.
Née à Johannesburg le 4 mars 1932, naturalisée guinéenne dans les années 1960, Myriam Makeba a intégré dès l'âge de 20 ans le groupe « Manhattan Brothers » en tant que choriste avant d'écrire son succès mondial « Pata pata » en 1956, chanson culte reprise par de nombreux interprètes dont la Française Sylvie Vartan sous le titre « Tape Tape », en 1980.
En 1959, elle est contrainte à l'exil à cause de son apparition dans le film anti-apartheid « Come Back Africa ». Elle passera 31 ans en exil combattant contre le racisme.
Myriam Makéba, la « Mama Afrika », n'a eu de cesse de jouer son rôle de la Mère de l'Afrique en rappelant à la jeunesse à travers ses chansons, l'histoire de cette Afrique qui se meurt par endroit à cause des guerres fratricides, des égoïsmes humains et des intolérances qui créent le chaos, entraînant ainsi, la perte des valeurs nobles qui doivent diriger la vie et l'éthique humaineEn 1966, elle a obtienu un « Grammy Award » pour son disque « An evening with Harry Belafonte and Myriam Makeba » et est devienue la première Sud-Africaine à obtenir cette récompense.
Son mariage en 1969 avec Stokely Carmichael, le militant des droits civils afro-américain et chef des « Black Panthers », lui a causé des ennuis aux Etats-Unis. Elle s'était exilée à nouveau et s'était installée en Guinée dont elle prendra la nationalité.
En 1987, elle a renouée avec le succès grâce à sa collaboration avec Paul Simon dans l'album « Graceland ». Peu après, elle a publié son autobiographie « Makeba: My Story ».
Elle a été décorée par la France au titre de commandeur des Arts et Lettres en 1985 et a obtenu la nationalité française en 1990. Cette même année, Nelson Mandela l'a persuadé de rentrer en Afrique du Sud.En 1992, elle interprète le rôle de la mère (Angelina) dans le film « Sarafina! » qui raconte les émeutes de Soweto en 1976.
Idole de nombreux jeunes gabonais grâce aux combats menés contre l'apartheid et grâce à sa chanson « Pata pata », Myriam Makéba, la diva de la chanson sud-africaine, avait fait vibrer les foules à la Cité de la démocratie de Libreville en décembre 2007, lors d'un concert VIP organisé par la Fondation Amissa Bongo dans le cadre des Balafons Musics Awards.
Ses chansons, au-delà l'aspect du divertissement restent des textes engagés, orientés vers la lutte contre le racisme sous toutes ces formes et dans le monde entier. C'est cette vision du monde qu'elle avait transporté à Libreville pour léguer aux jeunes pour qu'ils apprennent à se connaître, à partager et à vivre en harmonie avec les autres.
Libreville
Chantre de la lutte contre la ségrégation raciale connue sous le nom de l'Apartheid en Afrique du sud, la chanteuse Myriam Makéba, encore appelée « Mama Afrika » est décédée dans la nuit de dimanche à lundi, à l'âge de 76 ans, des suite d'un arrêt cardiaque, après avoir donné un concert en Italie pour lutter et conscientiser face aux dangers de la Mafia napolitaine, mais surtout en soutien à l'Ecrivain anti-mafieux Roberto Saviano menacé de mort, a rapporté lundi l'Agence Ansa.
En déplacement en Italie, principalement dans la ville de Castel-Volturno dans la de province de Caserte (Sud de l'Italie), la chanteuse sud africaine, Myriam Makéba a donné un concert anti-camorra en soutien à l'écrivain et journaliste anti-mafieux Roberto Saviano.
Selon l'Agence italienne ANSA, elle a succombé à une attaque cardiaque après son admission aux urgences de la clinique Pineta Grande, un établissement privé de Castel-Volturno.
Née à Johannesburg le 4 mars 1932, naturalisée guinéenne dans les années 1960, Myriam Makeba a intégré dès l'âge de 20 ans le groupe « Manhattan Brothers » en tant que choriste avant d'écrire son succès mondial « Pata pata » en 1956, chanson culte reprise par de nombreux interprètes dont la Française Sylvie Vartan sous le titre « Tape Tape », en 1980.
En 1959, elle est contrainte à l'exil à cause de son apparition dans le film anti-apartheid « Come Back Africa ». Elle passera 31 ans en exil combattant contre le racisme.
Myriam Makéba, la « Mama Afrika », n'a eu de cesse de jouer son rôle de la Mère de l'Afrique en rappelant à la jeunesse à travers ses chansons, l'histoire de cette Afrique qui se meurt par endroit à cause des guerres fratricides, des égoïsmes humains et des intolérances qui créent le chaos, entraînant ainsi, la perte des valeurs nobles qui doivent diriger la vie et l'éthique humaineEn 1966, elle a obtienu un « Grammy Award » pour son disque « An evening with Harry Belafonte and Myriam Makeba » et est devienue la première Sud-Africaine à obtenir cette récompense.
Son mariage en 1969 avec Stokely Carmichael, le militant des droits civils afro-américain et chef des « Black Panthers », lui a causé des ennuis aux Etats-Unis. Elle s'était exilée à nouveau et s'était installée en Guinée dont elle prendra la nationalité.
En 1987, elle a renouée avec le succès grâce à sa collaboration avec Paul Simon dans l'album « Graceland ». Peu après, elle a publié son autobiographie « Makeba: My Story ».
Elle a été décorée par la France au titre de commandeur des Arts et Lettres en 1985 et a obtenu la nationalité française en 1990. Cette même année, Nelson Mandela l'a persuadé de rentrer en Afrique du Sud.En 1992, elle interprète le rôle de la mère (Angelina) dans le film « Sarafina! » qui raconte les émeutes de Soweto en 1976.
Idole de nombreux jeunes gabonais grâce aux combats menés contre l'apartheid et grâce à sa chanson « Pata pata », Myriam Makéba, la diva de la chanson sud-africaine, avait fait vibrer les foules à la Cité de la démocratie de Libreville en décembre 2007, lors d'un concert VIP organisé par la Fondation Amissa Bongo dans le cadre des Balafons Musics Awards.
Ses chansons, au-delà l'aspect du divertissement restent des textes engagés, orientés vers la lutte contre le racisme sous toutes ces formes et dans le monde entier. C'est cette vision du monde qu'elle avait transporté à Libreville pour léguer aux jeunes pour qu'ils apprennent à se connaître, à partager et à vivre en harmonie avec les autres.