L'Organisation Mondiale de la Santé lance un appel de US $ 1,3 million pour faire face aux besoins de santé au Niger
L'invasion du criquet pèlerin l'an dernier et la sécheresse de 2004 et 2005 sont à l'origine d'une grave crise alimentaire au Niger. Sur la base d'une évaluation commune effectuée en mars, le Gouvernement, les organismes du système des Nations Unies et les ONG partenaires estiment à 3,6 millions le nombre des personnes touchées, dont 2,5 millions sont extrêmement vulnérables et ont besoin d'une aide alimentaire. On estime à 32 000 le nombre des enfants gravement malnutris au Niger et 160 000 autres pourraient le devenir.
La malnutrition qui vient s'ajouter au manque d'eau potable et à des moyens d'assainissement insuffisants (41 % de la population n'a pas durablement accès à un approvisionnement en eau amélioré) accroît le risque de flambées de maladies transmissibles. On estime que plus de la moitié de la population n'a pas accès aux soins de santé primaires. Si rien n'est fait, la crise actuelle pourrait provoquer de nombreux décès dus aux maladies associées à ce genre de situation, comme le choléra, les maladies respiratoires, la diarrhée et le paludisme.
Une flambée de choléra a déjà touché 61 personnes, dont 10 ont succombé, dans la région de Tahoua (district de Bouza). Dans le cadre de son action sanitaire, l'OMS va envoyer cette semaine au Niger huit modules de lutte anticholérique - de quoi permettre de prendre en charge jusqu'à 800 cas graves de choléra.
A la suite d'une récente mission d'évaluation qui a eu lieu au Niger du 27 juillet au 2 août, l'Appel éclair de l'OMS a été revu à la hausse, passant de US $ 400 000 à US$ 1,3 million. On a d'urgence besoin de ces fonds pour financer les quatre projets suivants à mettre en œuvre au cours des six prochains mois: surveillance de la maladie et de la nutrition et action en cas de flambées, prise en charge des cas nutritionnels (mise en place de capacités de traiter la malnutrition au niveau des centres de santé), appui à l'élaboration d'une politique de santé visant à améliorer l'accès aux services de santé essentiels en rendant les soins plus fiables et plus abordables, et renforcement de la coordination du secteur de la santé et de la gestion de l'information.
Pour le responsable de la mission, le Dr Emilienne Anikpo, " Notre évaluation a joué un rôle crucial en nous permettant de mieux comprendre la situation sur le terrain, de définir des partenaires et de déterminer quels sont les besoins de santé les plus urgents et comment intervenir pour les satisfaire. Nous disposons désormais d'une approche ciblée pour apporter un appui efficace au Ministère de la Santé afin de faire face à cette crise sanitaire.".
En collaboration étroite avec le Ministère de la Santé, l'OMS va renforcer la capacité des soignants en matière de surveillance épidémiologique grâce à la formation, en mettant plus particulièrement l'accent sur l'alerte et l'action rapides et en intégrant l'appui au système de surveillance active de la malnutrition. Celle-ci sera renforcée. Le personnel de santé sera formé au dépistage de la malnutrition sur la base des normes internationales.
Le problème de l'accès des enfants malnutris aux centres de santé en vue d'un traitement retiendra également l'attention. Actuellement la gratuité n'est pas assurée dans de nombreux centres ce qui prive les enfants de familles défavorisées de tout accès aux soins.
En outre, l'OMS collaborera étroitement avec le Ministère de la Santé pour améliorer au maximum la coordination des activités liées à la santé entre les organismes du système des Nations Unies et les autres organisations humanitaires.
Une équipe spéciale d'urgence comprenant un nutritionniste, un épidémiologiste, un spécialiste du financement des systèmes de santé, un logisticien, un responsable de projet et un préposé à l'information est en train d'être constituée et pourra être déployée bientôt.
La composante OMS de l'Appel éclair révisé pour le Niger fait partie d'un appel éclair global révisé des Nations Unies, lancé le 4 août 2005. Cet
La malnutrition qui vient s'ajouter au manque d'eau potable et à des moyens d'assainissement insuffisants (41 % de la population n'a pas durablement accès à un approvisionnement en eau amélioré) accroît le risque de flambées de maladies transmissibles. On estime que plus de la moitié de la population n'a pas accès aux soins de santé primaires. Si rien n'est fait, la crise actuelle pourrait provoquer de nombreux décès dus aux maladies associées à ce genre de situation, comme le choléra, les maladies respiratoires, la diarrhée et le paludisme.
Une flambée de choléra a déjà touché 61 personnes, dont 10 ont succombé, dans la région de Tahoua (district de Bouza). Dans le cadre de son action sanitaire, l'OMS va envoyer cette semaine au Niger huit modules de lutte anticholérique - de quoi permettre de prendre en charge jusqu'à 800 cas graves de choléra.
A la suite d'une récente mission d'évaluation qui a eu lieu au Niger du 27 juillet au 2 août, l'Appel éclair de l'OMS a été revu à la hausse, passant de US $ 400 000 à US$ 1,3 million. On a d'urgence besoin de ces fonds pour financer les quatre projets suivants à mettre en œuvre au cours des six prochains mois: surveillance de la maladie et de la nutrition et action en cas de flambées, prise en charge des cas nutritionnels (mise en place de capacités de traiter la malnutrition au niveau des centres de santé), appui à l'élaboration d'une politique de santé visant à améliorer l'accès aux services de santé essentiels en rendant les soins plus fiables et plus abordables, et renforcement de la coordination du secteur de la santé et de la gestion de l'information.
Pour le responsable de la mission, le Dr Emilienne Anikpo, " Notre évaluation a joué un rôle crucial en nous permettant de mieux comprendre la situation sur le terrain, de définir des partenaires et de déterminer quels sont les besoins de santé les plus urgents et comment intervenir pour les satisfaire. Nous disposons désormais d'une approche ciblée pour apporter un appui efficace au Ministère de la Santé afin de faire face à cette crise sanitaire.".
En collaboration étroite avec le Ministère de la Santé, l'OMS va renforcer la capacité des soignants en matière de surveillance épidémiologique grâce à la formation, en mettant plus particulièrement l'accent sur l'alerte et l'action rapides et en intégrant l'appui au système de surveillance active de la malnutrition. Celle-ci sera renforcée. Le personnel de santé sera formé au dépistage de la malnutrition sur la base des normes internationales.
Le problème de l'accès des enfants malnutris aux centres de santé en vue d'un traitement retiendra également l'attention. Actuellement la gratuité n'est pas assurée dans de nombreux centres ce qui prive les enfants de familles défavorisées de tout accès aux soins.
En outre, l'OMS collaborera étroitement avec le Ministère de la Santé pour améliorer au maximum la coordination des activités liées à la santé entre les organismes du système des Nations Unies et les autres organisations humanitaires.
Une équipe spéciale d'urgence comprenant un nutritionniste, un épidémiologiste, un spécialiste du financement des systèmes de santé, un logisticien, un responsable de projet et un préposé à l'information est en train d'être constituée et pourra être déployée bientôt.
La composante OMS de l'Appel éclair révisé pour le Niger fait partie d'un appel éclair global révisé des Nations Unies, lancé le 4 août 2005. Cet