Madagascar : le FMI débloque 101 millions $ et appelle à accélérer les réformes
(Agence Ecofin) - Selon le FMI, les résultats obtenus par Madagascar dans le cadre des programmes FEC et FSR sont satisfaisants, quoique inégaux. L’institution a insisté sur la nécessité d’un engagement politique fort pour assurer la mise en œuvre des réformes.
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le mercredi 26 janvier 2025, un décaissement de 101 millions $ en faveur de Madagascar. Cette décision s’inscrit dans le cadre des premières revues de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Plus précisément, 48 millions de dollars sont alloués à la FEC et 53 millions de dollars à la FRD.
En juin 2024, le FMI a approuvé deux prêts d’un montant cumulé de 658 millions $ en faveur du pays au titre de la FEC et la FDR. Pour l’institution de Bretton Woods, ces fonds visent notamment à stimuler la productivité agricole, augmenter l'accès à l'électricité, améliorer les infrastructures routières et renforcer la gouvernance.
Suite à la revue des programmes, le Fonds a révélé que les performances à fin juin 2024 ont été « globalement jugées mitigées, soulignant la nécessité d’une appropriation politique continue et forte pour soutenir la mise en œuvre du programme ». L’institution a souligné aussi que Madagascar reste confronté à d’importants défis de développement, avec un taux de pauvreté particulièrement élevé et une vulnérabilité aux chocs climatiques. « Un rythme de réformes plus rapide est nécessaire pour stimuler la croissance qui reste bien en deçà de son potentiel à moyen terme », a-t-il ajouté.
L’économie malgache fait face à des défis importants tels que la dépendance aux exportations, le manque d’infrastructures ainsi que les crises énergétique et alimentaire exacerbées par les cyclones et autres impacts climatiques. En 2023, la population malgache, estimée à 30,3 millions d’habitants, faisait face à un taux de pauvreté de 80,7 %, selon la Banque mondiale.
Pour relever ces défis, le FMI préconise une accélération des réformes économiques, une meilleure gestion budgétaire, ainsi qu’un renforcement de la lutte contre la corruption. La Banque centrale devra également ajuster ses taux pour contenir l’inflation tandis que l’adaptation aux changements climatiques demeure un enjeu prioritaire.
Dans cette dynamique, le budget 2025 de Madagascar met l’accent sur trois priorités : la sécurité alimentaire, l’énergie durable et l’amélioration des services publics. Avec une croissance projetée à 5 %, le gouvernement prévoit de réorienter ses dépenses et de renforcer les investissements stratégiques pour favoriser un développement durable et inclusif.
Charlène N’dimon
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le mercredi 26 janvier 2025, un décaissement de 101 millions $ en faveur de Madagascar. Cette décision s’inscrit dans le cadre des premières revues de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Plus précisément, 48 millions de dollars sont alloués à la FEC et 53 millions de dollars à la FRD.
En juin 2024, le FMI a approuvé deux prêts d’un montant cumulé de 658 millions $ en faveur du pays au titre de la FEC et la FDR. Pour l’institution de Bretton Woods, ces fonds visent notamment à stimuler la productivité agricole, augmenter l'accès à l'électricité, améliorer les infrastructures routières et renforcer la gouvernance.
Suite à la revue des programmes, le Fonds a révélé que les performances à fin juin 2024 ont été « globalement jugées mitigées, soulignant la nécessité d’une appropriation politique continue et forte pour soutenir la mise en œuvre du programme ». L’institution a souligné aussi que Madagascar reste confronté à d’importants défis de développement, avec un taux de pauvreté particulièrement élevé et une vulnérabilité aux chocs climatiques. « Un rythme de réformes plus rapide est nécessaire pour stimuler la croissance qui reste bien en deçà de son potentiel à moyen terme », a-t-il ajouté.
L’économie malgache fait face à des défis importants tels que la dépendance aux exportations, le manque d’infrastructures ainsi que les crises énergétique et alimentaire exacerbées par les cyclones et autres impacts climatiques. En 2023, la population malgache, estimée à 30,3 millions d’habitants, faisait face à un taux de pauvreté de 80,7 %, selon la Banque mondiale.
Pour relever ces défis, le FMI préconise une accélération des réformes économiques, une meilleure gestion budgétaire, ainsi qu’un renforcement de la lutte contre la corruption. La Banque centrale devra également ajuster ses taux pour contenir l’inflation tandis que l’adaptation aux changements climatiques demeure un enjeu prioritaire.
Dans cette dynamique, le budget 2025 de Madagascar met l’accent sur trois priorités : la sécurité alimentaire, l’énergie durable et l’amélioration des services publics. Avec une croissance projetée à 5 %, le gouvernement prévoit de réorienter ses dépenses et de renforcer les investissements stratégiques pour favoriser un développement durable et inclusif.
Charlène N’dimon