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Le bois vert et la cendre | Au Senegal

Publié le 11/8/2012
Un recueil de 43 nouvelles de Emile Eymard. Certaines d’entre elles ont pour cadre Dakar et le Sénégal. Novembre 2011, Éditions L’Harmattan.

Dans un style sensuel et lumineux, l’auteur nous livre des récits tantôt émouvants, tantôt drôles ou tendres, parfois insolites et fantasques et dont la narration converge souvent vers une chute imprévisible, le verbe servant parfois d’accessoire au dénouement final.

Emile Eymard Né à Marrakech, fils d’un grand musicien, d’un certain âge, c’est-à-dire jeune, mais depuis plus longtemps que d’autres, ses 20 premières années en Algérie, Maroc et Sénégal, de formation Physique-Chimie et Psychosociologie, il a été à la direction générale d’un groupe multinational, et créateur et PDG de sa propre entreprise. Il a toujours écrit, mais pour lui, comme pour mieux exister, en remontant à la surface de sa réalité. « Le bois vert et la cendre » est sa première publication, certainement pas sa dernière.

Extrait …La Médina est une immense ville creusée de petites rues défoncées aux trottoirs de sable.

J’essaie de me frayer un passage à travers une immense foule hétéroclite et bigarrée : Noirs en boubous aux couleurs vives, groupes gouailleurs autour d’une grande palabre, monumentales femmes polychromes, majestueuses, aux coiffures imposantes, paradant et s’interpellant joyeusement entre elles, assises sur des chaises rangées contre les murs. Les enfants courent gaiement dans tous les sens, indifférents aux injures des adultes qu’ils bousculent.

Sur les trottoirs s’alignent des commerces de toutes sortes : coiffeurs à ciel ouvert aux enseignes telles que celle de « Chez Coupe Tif », baraques de cordonniers, tailleurs « Au beau Zazou », photographes « Photo t’attend », réparateurs de machines à coudre Singer, arracheurs de dents ambulants, et vendeurs de viande grillée, les borom dibis.

Il y a les industriels de la transformation de vieux pneus en chaussures et de boîtes de conserve en valises, les marchands de gris-gris et d’organes hétéroclites « porte chance » provenant d’animaux sacrés, lions, crocodiles et singes, les vendeurs de lunettes sans verres, et même d’énormes culottes brodées et de gigantesques soutiens-gorge noirs ou roses.

Une énorme rumeur confuse et dissonante s’enfle et s’élève au-dessus de cette turbulence et de ce tohu-bohu.

Je rejoins l’avenue Faidherbe.

Les cars rapides sont pris d’assaut. Bleu clair, ornementés de gazelles ou de cocotiers, pleins à craquer, ils sont en surcharge permanente. Ils s’arrêtent à la demande des usagers ou les prennent au vol, parfois après qu’ils aient trébuché. Leurs toits supportent des bagages de toutes sortes, caisses de poulets et sacs de cacahouètes.

Sur la route on croise des panneaux effrayants figurant la Mort et sa faux, qui portent pour devise : « Plus vite tu iras, plus vite tu seras à moi… ». Je prenais ces cars pour aller au lycée quand ma moto était en panne, en prenant soin d’apporter avec moi une eau de toilette pour masquer, à l’arrivée, les odeurs de volaille et de mouton…"

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