S.O.S pour “l’ancêtre”, internaute fabuleux
Vous savez ce que nous allons faire aujourd’hui, ce mardi ? Nous n’allons pas élucubrer, nous allons faire de l’histoire. Non, du calme, restez assis. Je me répète, nous allons remonter l’histoire du Faso et vous verrez que votre petit Toégui, il a beau sortir du Bantaaré, il a une mémoire d’éléphant.
Ensuite, si vous êtes sages, je vais vous raconter une de mes aventures. Vous vous souvenez de celle que j’avais connue au marché de Koumassi à Abidjan. Oui, ce jour où les CDR du PDCI-RDA avaient failli me faire passer un mauvais quart d’heure parce que j’étais habillé en Faso Dan Fani et que je refusais d’acheter la carte du parti.
Voilà, j’ai plein d’autres aventures comme ça, absolument authentiques. Si je voulais les narrer toutes, nous n’aurions plus le temps pour les élucubrations. D’ailleurs, commençons tout de suite par cette histoire, authentique je vous l’assure.
Minute ! Je voudrais dire deux mots à Monsieur OUALI, Monsieur Armand OUALI.
Bonjour, monsieur OUALI. J’aime vous lire, j’aime vous écouter. Vous n’êtes pas un Tube Digestif. Moi, j’aime pas les Tubes Digestifs. Mais ils sont tellement de plus en plus nombreux qu’on n’en parle plus.
Ils sont devenus comme les trains qui arrivent à l’heure. Le jour où je vais mettre la main sur un Tube Digestif, je serai capable de faire un malheur. Heureusement que pour leur chance, je ne les vois qu’à la télé.
Monsieur OUALI, avez-vous suivi l’actualité politique à Lomé depuis 5 jours ? Vous savez que suite à une mésentente, l’opposant FABRE avait quitté le parti de Gilchrist OLYMPIO qui avait fait allégeance au RPT, le parti majoritaire.
Avec un certain nombre de camarades dont des députés, ils avaient créé un nouveau parti d’opposition radicale. Les autorités togolaises ont trouvé cette scission illégale et procédé au retrait des mandats des députés du nouveau parti pour les transférer au parti de Gilchrist OLYMPIO.
Eh bien ! A ce qu’il paraît, l’opposant FABRE a déposé une plainte auprès de l’Union Parlementaire Internationale qui lui a donné raison et intimé l’ordre à l’Assemblée nationale du Togo de lui restituer ses députés.
L’Union Parlementaire Internationale dont les décisions ont force de loi, donc s’imposant au Parlement togolais, a estimé que le mandat de député appartient à l’élu et à lui seul.
Il en fait ce qu’il veut. Dans votre situation, il vous était loisible de quitter votre ancien parti pour rejoindre l’UPC. Dans tous les cas, je vous conseille d’entrer en contact avec Monsieur FABRE pour de plus amples informations.
Vous pourriez être agréablement surpris et Zèph vous le revaudra. Et vous entrerez dans l’histoire comme ayant été le premier député de l’UPC.
Attendez ! Je suis en train de perdre les pédales. Je devais vous raconter une histoire et je ne sais plus laquelle. Je crois que je vais finir par voir un médecin. Si j’hésite jusque-là, c’est que j’ai peur qu’on me confirme mon Alzheimer.
Cette histoire, la voilà. Je m’étais retrouvé au Cameroun, quelques mois après l’avènement de la Rectification du 15-Octobre. Je me souviens, à cette période, le costume-cravate et le bazin brodé commençaient à être à la mode.
Le Faso Dan Fani n’était pas expressément proscrit mais il était implicitement déconseillé d’en porter. Par contre, s’exhiber en costume-cravate ou dans tout autre vêtement que le Faso Dan Fani était une façon de manifester son ralliement au nouveau régime.
C’est donc dans un costume haut de gamme que notre patron arriva à l’aéroport. Lorsqu’il nous aperçut, mon collègue de voyage et moi, il ne nous fit aucune observation, mais nous avons bien vu qu’il n’avait pas apprécié de nous voir en Faso Dan Fani bariolé.
Tiens ! Le Conseil municipal de Ouagadougou devrait engager le rasta SANA Bob comme consultant. Il a de bonnes idées et chante tout haut ce que beaucoup de citadins disent tout bas. Ainsi, il fustige le manque de toilettes publiques en ville.
A son avis, cela est d’autant plus regrettable que les W.C. publics seraient une source d’argent pour la commune, car il suffirait d’en fixer les taxes à “25 francs pour pisser et 50 francs pour chier”.
Voilà ! Nous arrivâmes à l’aéroport de Yaoundé. Le gendarme de service examina mon passeport, le tourna, le retourna, s’attrapa la tête des deux mains et déclara comme s’il se parlait à lui-même : « Quand je vois “Burkina Faso”, mon cœur se glace ». Je n’avais rien compris à ces propos, mais je me tus.
Deux jours après notre arrivée à Yaoundé, j’empruntai un taxi. Le chauffeur se montra très gentil avec moi et me proposa un forfait avantageux pour une promenade d’une heure à travers la ville. Mon nouvel ami me fit même découvrir quelques spécialités culinaires Camerounaises.
C’est d’ailleurs en quittant un maquis, alors que j’étais assis tranquillement à côté de lui, que le taximan me demanda de son ton calme : « Vous êtes de quel pays ? De Côte d’Ivoire ? » Je lui répondis d’un ton tout aussi calme, tout de même étonné que ce soit seulement maintenant qu’il me pose une telle question.
Non, je ne suis pas de Côte d’Ivoire, je suis du Burkina Faso. Il freina brusquement. Lui si gentil, si calme, s’exprimant d’une voix douce il y a juste un instant, je le vis hors de lui et il me cria : Quoi ? Du Burkina Faso ? C’est toi qui as qui a tué mon ami là ! C’est toi qui as tué mon ami là ! Allez ! Descends de mon taxi.
Sur le coup, je me demandai s’il m’avait bien compris. Est-ce qu’il n’aurait pas entendu que je venais de la Terre de Feu ? Je restai toujours assis, mais à ses cris je voyais qu’il ne plaisantait pas. Je descendis de la voiture. Il descendit également, contourna le véhicule et vint me trouver en vociférant encore plus fort.
Tu as tué mon ami ! Tu as tué mon ami ! Il avançait vers moi, en formant les poings. Peut-être est-il dans un accès de folie ? Alors, quand il faisait un pas vers moi, je faisais un pas en arrière et des deux mains je protégeais mon visage. Comme un bouclier. Je tentai de le calmer tout en reculant à petits pas.
Calmez-vous. Comment ? Me calmer ? C’est toi qui as tué mon ami. Non, c’est pas moi. Moi, je n’ai jamais tué personne Comment, c’est pas toi ? Burkina Faso. C’est toi et tes frères. Vous tous, vous avez tué mon ami. Un bon capitaine qui parlait bien bien.
Mon Dieu ! Je vous ai fait faux bond. On ne pourra pas faire le cours d’histoire du Faso comme promis. C’est vite rempli, une page. Si je n’arrête pas, je vais prendre des coups. De ceux qui trouvent que c’est exténuant, les longues élucubrations. De ceux qui se plaignent parce que quand c’est long, les écritures sont petites.
Mon problème, c’est que j’ai des difficultés pour élucubrer court. Mais c’est promis juré, mardi prochain on commencera par l’histoire du Faso. Vous voulez en savoir dès aujourd’hui ? Voilà ! Des ministres qui ont eu leur fils ministre, vous en connaissez sûrement.
Il y a le Président Maurice YAMEOGO et son fils Hermann, mais ça tout le monde le sait. Il y a le Président Gérard Kango OUEDRAOGO et son fils Gilbert et ça aussi tout le monde le sait. Mais il n’y a pas qu’eux. C’est juste un avant-goût. A mardi prochain.
Ah oui, j’oubliais, j’ai tué le coq gras. Mon ami Bomborou est de retour. Je m’inquiétais pour lui. C’est la joie. Sauf que Bomborou réapparaît au moment où L’Ancêtre disparaît. Le 3W lobs. ne serait pas le 3W lobs. sans L’Ancêtre.
Bomborou, salut ! Fais gaffe. L’autre jour, des gars de chez Tantie Béa m’ont demandé si je connaissais un ”Petit bissa”. J’ai répondu gaiement et fort : ”Ouiiii !”. Ensuite, ils ont ajouté : ”Petit bissa mangeur d’arachide”. Alors là, j’ai levé les bras au ciel en criant : « Non, jamais vu, jamais entendu, jamais lu ! »
Salut les gars ! Mais dites-moi, vous avez vu le groupe électrogène de la SONABEL qui a failli faire tomber le pont de la Léraba ? Il ressemble au groupe électrogène que Korô Yamyélé utilise dans son hacienda du Mosstenga profond.
Cela était un message destiné aux initiés du 3W lobs. Ceux qui l’ont lu alors qu’ils ne sont pas membres du club devront payer la TDC.
Charles Djibo
Ensuite, si vous êtes sages, je vais vous raconter une de mes aventures. Vous vous souvenez de celle que j’avais connue au marché de Koumassi à Abidjan. Oui, ce jour où les CDR du PDCI-RDA avaient failli me faire passer un mauvais quart d’heure parce que j’étais habillé en Faso Dan Fani et que je refusais d’acheter la carte du parti.
Voilà, j’ai plein d’autres aventures comme ça, absolument authentiques. Si je voulais les narrer toutes, nous n’aurions plus le temps pour les élucubrations. D’ailleurs, commençons tout de suite par cette histoire, authentique je vous l’assure.
Minute ! Je voudrais dire deux mots à Monsieur OUALI, Monsieur Armand OUALI.
Bonjour, monsieur OUALI. J’aime vous lire, j’aime vous écouter. Vous n’êtes pas un Tube Digestif. Moi, j’aime pas les Tubes Digestifs. Mais ils sont tellement de plus en plus nombreux qu’on n’en parle plus.
Ils sont devenus comme les trains qui arrivent à l’heure. Le jour où je vais mettre la main sur un Tube Digestif, je serai capable de faire un malheur. Heureusement que pour leur chance, je ne les vois qu’à la télé.
Monsieur OUALI, avez-vous suivi l’actualité politique à Lomé depuis 5 jours ? Vous savez que suite à une mésentente, l’opposant FABRE avait quitté le parti de Gilchrist OLYMPIO qui avait fait allégeance au RPT, le parti majoritaire.
Avec un certain nombre de camarades dont des députés, ils avaient créé un nouveau parti d’opposition radicale. Les autorités togolaises ont trouvé cette scission illégale et procédé au retrait des mandats des députés du nouveau parti pour les transférer au parti de Gilchrist OLYMPIO.
Eh bien ! A ce qu’il paraît, l’opposant FABRE a déposé une plainte auprès de l’Union Parlementaire Internationale qui lui a donné raison et intimé l’ordre à l’Assemblée nationale du Togo de lui restituer ses députés.
L’Union Parlementaire Internationale dont les décisions ont force de loi, donc s’imposant au Parlement togolais, a estimé que le mandat de député appartient à l’élu et à lui seul.
Il en fait ce qu’il veut. Dans votre situation, il vous était loisible de quitter votre ancien parti pour rejoindre l’UPC. Dans tous les cas, je vous conseille d’entrer en contact avec Monsieur FABRE pour de plus amples informations.
Vous pourriez être agréablement surpris et Zèph vous le revaudra. Et vous entrerez dans l’histoire comme ayant été le premier député de l’UPC.
Attendez ! Je suis en train de perdre les pédales. Je devais vous raconter une histoire et je ne sais plus laquelle. Je crois que je vais finir par voir un médecin. Si j’hésite jusque-là, c’est que j’ai peur qu’on me confirme mon Alzheimer.
Cette histoire, la voilà. Je m’étais retrouvé au Cameroun, quelques mois après l’avènement de la Rectification du 15-Octobre. Je me souviens, à cette période, le costume-cravate et le bazin brodé commençaient à être à la mode.
Le Faso Dan Fani n’était pas expressément proscrit mais il était implicitement déconseillé d’en porter. Par contre, s’exhiber en costume-cravate ou dans tout autre vêtement que le Faso Dan Fani était une façon de manifester son ralliement au nouveau régime.
C’est donc dans un costume haut de gamme que notre patron arriva à l’aéroport. Lorsqu’il nous aperçut, mon collègue de voyage et moi, il ne nous fit aucune observation, mais nous avons bien vu qu’il n’avait pas apprécié de nous voir en Faso Dan Fani bariolé.
Tiens ! Le Conseil municipal de Ouagadougou devrait engager le rasta SANA Bob comme consultant. Il a de bonnes idées et chante tout haut ce que beaucoup de citadins disent tout bas. Ainsi, il fustige le manque de toilettes publiques en ville.
A son avis, cela est d’autant plus regrettable que les W.C. publics seraient une source d’argent pour la commune, car il suffirait d’en fixer les taxes à “25 francs pour pisser et 50 francs pour chier”.
Voilà ! Nous arrivâmes à l’aéroport de Yaoundé. Le gendarme de service examina mon passeport, le tourna, le retourna, s’attrapa la tête des deux mains et déclara comme s’il se parlait à lui-même : « Quand je vois “Burkina Faso”, mon cœur se glace ». Je n’avais rien compris à ces propos, mais je me tus.
Deux jours après notre arrivée à Yaoundé, j’empruntai un taxi. Le chauffeur se montra très gentil avec moi et me proposa un forfait avantageux pour une promenade d’une heure à travers la ville. Mon nouvel ami me fit même découvrir quelques spécialités culinaires Camerounaises.
C’est d’ailleurs en quittant un maquis, alors que j’étais assis tranquillement à côté de lui, que le taximan me demanda de son ton calme : « Vous êtes de quel pays ? De Côte d’Ivoire ? » Je lui répondis d’un ton tout aussi calme, tout de même étonné que ce soit seulement maintenant qu’il me pose une telle question.
Non, je ne suis pas de Côte d’Ivoire, je suis du Burkina Faso. Il freina brusquement. Lui si gentil, si calme, s’exprimant d’une voix douce il y a juste un instant, je le vis hors de lui et il me cria : Quoi ? Du Burkina Faso ? C’est toi qui as qui a tué mon ami là ! C’est toi qui as tué mon ami là ! Allez ! Descends de mon taxi.
Sur le coup, je me demandai s’il m’avait bien compris. Est-ce qu’il n’aurait pas entendu que je venais de la Terre de Feu ? Je restai toujours assis, mais à ses cris je voyais qu’il ne plaisantait pas. Je descendis de la voiture. Il descendit également, contourna le véhicule et vint me trouver en vociférant encore plus fort.
Tu as tué mon ami ! Tu as tué mon ami ! Il avançait vers moi, en formant les poings. Peut-être est-il dans un accès de folie ? Alors, quand il faisait un pas vers moi, je faisais un pas en arrière et des deux mains je protégeais mon visage. Comme un bouclier. Je tentai de le calmer tout en reculant à petits pas.
Calmez-vous. Comment ? Me calmer ? C’est toi qui as tué mon ami. Non, c’est pas moi. Moi, je n’ai jamais tué personne Comment, c’est pas toi ? Burkina Faso. C’est toi et tes frères. Vous tous, vous avez tué mon ami. Un bon capitaine qui parlait bien bien.
Mon Dieu ! Je vous ai fait faux bond. On ne pourra pas faire le cours d’histoire du Faso comme promis. C’est vite rempli, une page. Si je n’arrête pas, je vais prendre des coups. De ceux qui trouvent que c’est exténuant, les longues élucubrations. De ceux qui se plaignent parce que quand c’est long, les écritures sont petites.
Mon problème, c’est que j’ai des difficultés pour élucubrer court. Mais c’est promis juré, mardi prochain on commencera par l’histoire du Faso. Vous voulez en savoir dès aujourd’hui ? Voilà ! Des ministres qui ont eu leur fils ministre, vous en connaissez sûrement.
Il y a le Président Maurice YAMEOGO et son fils Hermann, mais ça tout le monde le sait. Il y a le Président Gérard Kango OUEDRAOGO et son fils Gilbert et ça aussi tout le monde le sait. Mais il n’y a pas qu’eux. C’est juste un avant-goût. A mardi prochain.
Ah oui, j’oubliais, j’ai tué le coq gras. Mon ami Bomborou est de retour. Je m’inquiétais pour lui. C’est la joie. Sauf que Bomborou réapparaît au moment où L’Ancêtre disparaît. Le 3W lobs. ne serait pas le 3W lobs. sans L’Ancêtre.
Bomborou, salut ! Fais gaffe. L’autre jour, des gars de chez Tantie Béa m’ont demandé si je connaissais un ”Petit bissa”. J’ai répondu gaiement et fort : ”Ouiiii !”. Ensuite, ils ont ajouté : ”Petit bissa mangeur d’arachide”. Alors là, j’ai levé les bras au ciel en criant : « Non, jamais vu, jamais entendu, jamais lu ! »
Salut les gars ! Mais dites-moi, vous avez vu le groupe électrogène de la SONABEL qui a failli faire tomber le pont de la Léraba ? Il ressemble au groupe électrogène que Korô Yamyélé utilise dans son hacienda du Mosstenga profond.
Cela était un message destiné aux initiés du 3W lobs. Ceux qui l’ont lu alors qu’ils ne sont pas membres du club devront payer la TDC.
Charles Djibo