Le patriarche de Doundoulma est parti
Cher Wambi,
Il est des signes qui ne trompent pas. Et l’essaim de femmes, canaris de dolo sur la tête qui s’abat sur le palais de Kosyam, à l’exemple des anciens du village qui les y ont devancées avec des dizaines de boucs et de coqs noirs, est un message fort. Bien sûr, le tam-tam de la lagune Ebrié tardera encore à gronder, mais le deuil est déjà annoncé sur les rives du Kadiogo, où Maman Terrasson née Vicens Simone s’est éteinte le mardi 24 mai 2011 à l’âge de 88 ans, puisque née le 23 octobre 1923.
Oui, tu le sais déjà, il s’agit de notre belle-mère nationale, la vraie, la maman de Chantal Compaoré, l’épouse du chef de l’Etat. Tu devines aisément la douleur qui est tant celle du couple présidentiel que celle des familles Terrasson et Compaoré, qui leur vaut aujourd’hui bien de marques d’affection, de compassion et de soutien, bien que pour une personne de cet âge on ne puisse parler que d’un retour parmi les siens.
Mais que veux-tu, cher cousin, il s’agit là d’une mère, et ça veut tout dire. Le couple présidentiel guinéen, M. et Mme Condé, sur la route de Deauville pour le Sommet du G-8, s’est offert une escale à Simonville pour présenter à M. et Mme Compaoré leurs sincères condoléances. En attendant que tu puisses leur emboîter le pas, voici le programme des obsèques que tu pourras porter à la connaissance du village :
Vendredi 27 mai à 18h00 Messe pour le repos de l’âme de la défunte à la chapelle Jean XXIII de Ouagadougou. Lundi 30 mai de 19h00 à 21h00 Veillée de prières au palais de Kosyam. Mardi 31 mai à la Cathédrale à 9h00 Messe suivie du transfert de la dépouille à Abidjan. Samedi 4 juin Messe à la Cathédrale d’Abidjan, suivie de l’inhumation.
Un décès en appelant un autre, cher cousin, je me fais le devoir de te rappeler le patriarche Adama Ouangrawa, grand Imam de Doundoulma Nabitenga 1, décédé le 2 mai 2011 à l’âge de 131 ans, et dont le grand Doua à la mémoire a lieu ce dimanche 29 mai à partir de 09 h 00 à Nabitenga 1. Si cet âge de 131 ans est avéré, cher cousin, la patriarche Adama Ouangrawa serait aussi le patriarche de l’humanité tout entière car, sauf erreur ou omission, le patriarche de l’humanité, que je sache, était moins âgé ; il était du continent asiatique, mais passons.
Plus que trois petites semaines encore, cher Wambi, et nous serons à la fête mondiale du football des cadets au Mexique, où les nôtres auront à croiser les crampons avec les Allemands, les Panaméens et les Equatoriens dans le groupe E. Bien sûr, les Etalons cadets, auréolés par le trophée continental de leur catégorie, remporté de haute lutte en janvier dernier au Rwanda, constitueront l’outsider type à abattre.
C’est à raison donc qu’à leur retour triomphal de Kigali, ils eurent droit à cet hommage national dû à leur rang. D’où cet espoir que, aux quatre coins du Faso, nous nourrissons pour une issue heureuse de l’expédition mexicaine, en vue de laquelle ils quittent Ouagadougou ce vendredi 27 mai pour une acclimatation d’une dizaine de jours au Portugal avant leur destination finale.
Mais force est de reconnaître, cher Wambi, qu’avant de s’envoler, nos Etalons cadets auront vendanger le capital de sympathie que les supporters avaient pour eux, par la faute de cette grève insensée du 20 mai dernier. Les enfants ont en effet séché les entraînements ce jour-là pour exiger des passeports ordinaires à la place des passeports de service.
Oui, l’on comprend aisément leur intention et l’on devine ce à quoi il faudrait s’attendre à l’issue du mondial mexicain, mais pourquoi tant se presser ? Aux dernières nouvelles, ils auraient trouvé un terrain d’entente après concertations avec le premier responsable des sports, mais l’on peut déjà s’étonner qu’à leur âge ils aient la fronde dans leur programme sportif. Ne sont-ils pas simplement allés à la mauvaise école ?
Hélas, cher Wambi, depuis le déclenchement du printemps des mutineries, il n’est pas un seul corps d’activité en ce pays dit des hommes intègres qui ne se soit fait entendre. Sauf les vigiles qui, malgré la misère crasse dans laquelle ils nagent, font semblant d’assurer la sécurité de bien de nos services et institutions.
Mais cela pourrait ne pas durer encore longtemps, à en croire certains d’entre eux qui appellent à la prise de conscience pour barrer la route aux agences de gardiennage exploitrices qui règnent sur la cité. A ce que l’on dit, la grogne pourrait partir de certaines institutions bancaires, où les patrons envisageraient de raboter ce qui leur est servi aujourd’hui comme salaire, mais qui, en réalité, n’est qu’un perdiem.
Une révolution en perspective dans l’empire des agences de gardiennage, où l’on ignorerait royalement la notion de sécurité sociale ? Je ne saurais y répondre, cher cousin, wait and see ! Toujours aux aguets aux portes de la commune rurale de Koubri pour les raisons que nul n’ignore, Tipoko l’Intrigante t’en dira certainement davantage.
Néanmoins, l’on retiendra de son carnet secret du jour que la tension ne cesse de monter à Koubri, où les populations réclament à cor et à cri le départ du maire, Ousmane Compaoré, accusé à tort ou à raison de s’être compromis dans la gestion des parcelles. Pendant combien de temps le bras de fer durera-t-il encore ? En attendant, les populations sont encore sorties massivement ce mardi 24 mai pour marcher sur la mairie, abandonnée par son locataire.
Rallye à Yalgado, c’est le moins que l’on puisse dire de l’exploit de cet illustre chauffard dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire le 16 mai dernier. Froisser un véhicule en stationnement devant le Bloc Ophtalmo-ORL aux environs de 11h30 et réussir à s’échapper des mailles des vigiles, c’est en tout le film qui a défilé sous les yeux des usagers de Yalgado ce jour-là.
Mais l’indélicat aura oublié un détail précieux pour les enquêteurs : le véhicule à bord duquel il a commis son forfait avant de prendre la clef des champs serait de marque Mitsubishi V200 et de couleur verte, avec l’insigne ACER aux portes. Alors, retrouver le numéro d’immatriculation ne serait plus qu’un jeu d’enfant. N’est-ce pas ?
Combien sont-ils, ces innocents, aujourd’hui victimes d’intoxications alimentaires dans la cité ? Les cas sont légion et mériteraient aussi bien la vigilance des consommateurs, que la rigueur de la Brigade de Contrôle du ministère du Commerce.
Car, de nos jours, de produits périmés et prohibés, surtout laitiers, nos boutiques et magasins en sont pleins. Jetons l’œil seulement dans certains congélateurs, et l’on y verra, entre autres, des yaourts hors d’usage depuis un mois, excusez du peu, et toujours en vente par cupidité. Les consommateurs de la Patte d’oie, de Cissin, de Pag-La-Yiri en savent déjà quelque chose, où bien d’enfants ont frôlé le pire.
Le mandat des membres du bureau de l’Assemblée nationale est à son terme. Les groupes parlementaires se sont concertés pour proposer des noms aux différents postes. Mais au niveau du Groupe parlementaire CDP, ça coinçait et il y avait de l’électricité dans l’air hier dans la matinée où, en principe, le vote devait avoir lieu. Les députés du parti majoritaire ont rejeté la liste proposée par le bureau de leur groupe.
En effet, ils estiment qu’il y a deux poids deux mesures, puisque certains demeurent à leur poste et d’autres doivent s’en aller. Pourtant, initialement, il avait été dit que compte tenu du fait que la mandature est à son terme, il était plus judicieux de laisser les membres actuels à leurs postes respectifs jusqu’aux législatives prochaines. n Une pièce de 25 F CFA sème la panique dans une institution bancaire. L’histoire se passe dans une banque de la place. Un matin, un chef de service de la boîte arrive au bureau et découvre une pièce de 25 F CFA soigneusement déposée sur le poignet de la porte.
Croyant sans doute que quelqu’un lui en voulait, il refuse de rejoindre son poste. Toute la banque est alertée, et pendant une trentaine de minutes, les activités sont perturbées. Superstition ou chose à prendre au sérieux ? Toujours est-il que le premier concerné va prendre cela au sérieux et ne manquera certainement pas de consulter des marabouts ou des charlatans pour voir clair dans cette affaire bizarre.
Les derniers mouvements d’humeurs à Pissila dans le Sanmatenga ont eu pour résultat l’incendie du domicile du maire, Samuel Bamogo, et d’infrastructures rattachées à la radio locale. Depuis, le maire est déclaré persona non grata et exilé à Kaya. Une attitude intolérable pour certains qui voient en cela la manifestation d’un ethnicisme et d’une xénophobie qui ne disent pas leurs noms. En effet, rappellent-ils, ce dernier connaît depuis son élection des problèmes au motif qu’il serait un étranger, de surcroît forgeron. Et c’est là que ça risque de se compliquer.
Car, comme pour se montrer solidaires avec un membre de leur caste, les hommes du feu (les forgerons) ont décidé purement et simplement de retirer du marché tous les produits de la forge tels les pioches, les houes, etc. Or, la saison des pluies approche à grands pas. Vivement donc, une médiation pour que la quiétude revienne. Mais qui sera l’intercesseur vu que c’est ceux-là même censés jouer traditionnellement ce rôle qui sont les victimes ?
Comment parvenir à une sortie apaisée de la crise, tel est l’objectif visé par bon nombre de Burkinabè. Sont de ceux-là les jeunes de Gaoua militants et sympathisants de l’UNDD (Union nationale pour la démocratie et le développement). Dans ce cadre, ils convient ce samedi, dans ladite ville, tous ceux épris de paix à un débat. Invités de premier rang, les membres du B.P.N., qui seront au moins uns trentaine à effectuer le déplacement. Au menu aussi, les réformes et, pour ce qui est du parti de la Panthère, la transition par les jeunes, c’est-à-dire l’implication de cette frange de la population dans les instances de décisions. Me Hermann Yaméogo sera lui-même de la partie. De riches débats en perspective donc !.
Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."
Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin Passek Taalé.
lobservateur
Il est des signes qui ne trompent pas. Et l’essaim de femmes, canaris de dolo sur la tête qui s’abat sur le palais de Kosyam, à l’exemple des anciens du village qui les y ont devancées avec des dizaines de boucs et de coqs noirs, est un message fort. Bien sûr, le tam-tam de la lagune Ebrié tardera encore à gronder, mais le deuil est déjà annoncé sur les rives du Kadiogo, où Maman Terrasson née Vicens Simone s’est éteinte le mardi 24 mai 2011 à l’âge de 88 ans, puisque née le 23 octobre 1923.
Oui, tu le sais déjà, il s’agit de notre belle-mère nationale, la vraie, la maman de Chantal Compaoré, l’épouse du chef de l’Etat. Tu devines aisément la douleur qui est tant celle du couple présidentiel que celle des familles Terrasson et Compaoré, qui leur vaut aujourd’hui bien de marques d’affection, de compassion et de soutien, bien que pour une personne de cet âge on ne puisse parler que d’un retour parmi les siens.
Mais que veux-tu, cher cousin, il s’agit là d’une mère, et ça veut tout dire. Le couple présidentiel guinéen, M. et Mme Condé, sur la route de Deauville pour le Sommet du G-8, s’est offert une escale à Simonville pour présenter à M. et Mme Compaoré leurs sincères condoléances. En attendant que tu puisses leur emboîter le pas, voici le programme des obsèques que tu pourras porter à la connaissance du village :
Vendredi 27 mai à 18h00 Messe pour le repos de l’âme de la défunte à la chapelle Jean XXIII de Ouagadougou. Lundi 30 mai de 19h00 à 21h00 Veillée de prières au palais de Kosyam. Mardi 31 mai à la Cathédrale à 9h00 Messe suivie du transfert de la dépouille à Abidjan. Samedi 4 juin Messe à la Cathédrale d’Abidjan, suivie de l’inhumation.
Un décès en appelant un autre, cher cousin, je me fais le devoir de te rappeler le patriarche Adama Ouangrawa, grand Imam de Doundoulma Nabitenga 1, décédé le 2 mai 2011 à l’âge de 131 ans, et dont le grand Doua à la mémoire a lieu ce dimanche 29 mai à partir de 09 h 00 à Nabitenga 1. Si cet âge de 131 ans est avéré, cher cousin, la patriarche Adama Ouangrawa serait aussi le patriarche de l’humanité tout entière car, sauf erreur ou omission, le patriarche de l’humanité, que je sache, était moins âgé ; il était du continent asiatique, mais passons.
Plus que trois petites semaines encore, cher Wambi, et nous serons à la fête mondiale du football des cadets au Mexique, où les nôtres auront à croiser les crampons avec les Allemands, les Panaméens et les Equatoriens dans le groupe E. Bien sûr, les Etalons cadets, auréolés par le trophée continental de leur catégorie, remporté de haute lutte en janvier dernier au Rwanda, constitueront l’outsider type à abattre.
C’est à raison donc qu’à leur retour triomphal de Kigali, ils eurent droit à cet hommage national dû à leur rang. D’où cet espoir que, aux quatre coins du Faso, nous nourrissons pour une issue heureuse de l’expédition mexicaine, en vue de laquelle ils quittent Ouagadougou ce vendredi 27 mai pour une acclimatation d’une dizaine de jours au Portugal avant leur destination finale.
Mais force est de reconnaître, cher Wambi, qu’avant de s’envoler, nos Etalons cadets auront vendanger le capital de sympathie que les supporters avaient pour eux, par la faute de cette grève insensée du 20 mai dernier. Les enfants ont en effet séché les entraînements ce jour-là pour exiger des passeports ordinaires à la place des passeports de service.
Oui, l’on comprend aisément leur intention et l’on devine ce à quoi il faudrait s’attendre à l’issue du mondial mexicain, mais pourquoi tant se presser ? Aux dernières nouvelles, ils auraient trouvé un terrain d’entente après concertations avec le premier responsable des sports, mais l’on peut déjà s’étonner qu’à leur âge ils aient la fronde dans leur programme sportif. Ne sont-ils pas simplement allés à la mauvaise école ?
Hélas, cher Wambi, depuis le déclenchement du printemps des mutineries, il n’est pas un seul corps d’activité en ce pays dit des hommes intègres qui ne se soit fait entendre. Sauf les vigiles qui, malgré la misère crasse dans laquelle ils nagent, font semblant d’assurer la sécurité de bien de nos services et institutions.
Mais cela pourrait ne pas durer encore longtemps, à en croire certains d’entre eux qui appellent à la prise de conscience pour barrer la route aux agences de gardiennage exploitrices qui règnent sur la cité. A ce que l’on dit, la grogne pourrait partir de certaines institutions bancaires, où les patrons envisageraient de raboter ce qui leur est servi aujourd’hui comme salaire, mais qui, en réalité, n’est qu’un perdiem.
Une révolution en perspective dans l’empire des agences de gardiennage, où l’on ignorerait royalement la notion de sécurité sociale ? Je ne saurais y répondre, cher cousin, wait and see ! Toujours aux aguets aux portes de la commune rurale de Koubri pour les raisons que nul n’ignore, Tipoko l’Intrigante t’en dira certainement davantage.
Néanmoins, l’on retiendra de son carnet secret du jour que la tension ne cesse de monter à Koubri, où les populations réclament à cor et à cri le départ du maire, Ousmane Compaoré, accusé à tort ou à raison de s’être compromis dans la gestion des parcelles. Pendant combien de temps le bras de fer durera-t-il encore ? En attendant, les populations sont encore sorties massivement ce mardi 24 mai pour marcher sur la mairie, abandonnée par son locataire.
Rallye à Yalgado, c’est le moins que l’on puisse dire de l’exploit de cet illustre chauffard dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire le 16 mai dernier. Froisser un véhicule en stationnement devant le Bloc Ophtalmo-ORL aux environs de 11h30 et réussir à s’échapper des mailles des vigiles, c’est en tout le film qui a défilé sous les yeux des usagers de Yalgado ce jour-là.
Mais l’indélicat aura oublié un détail précieux pour les enquêteurs : le véhicule à bord duquel il a commis son forfait avant de prendre la clef des champs serait de marque Mitsubishi V200 et de couleur verte, avec l’insigne ACER aux portes. Alors, retrouver le numéro d’immatriculation ne serait plus qu’un jeu d’enfant. N’est-ce pas ?
Combien sont-ils, ces innocents, aujourd’hui victimes d’intoxications alimentaires dans la cité ? Les cas sont légion et mériteraient aussi bien la vigilance des consommateurs, que la rigueur de la Brigade de Contrôle du ministère du Commerce.
Car, de nos jours, de produits périmés et prohibés, surtout laitiers, nos boutiques et magasins en sont pleins. Jetons l’œil seulement dans certains congélateurs, et l’on y verra, entre autres, des yaourts hors d’usage depuis un mois, excusez du peu, et toujours en vente par cupidité. Les consommateurs de la Patte d’oie, de Cissin, de Pag-La-Yiri en savent déjà quelque chose, où bien d’enfants ont frôlé le pire.
Le mandat des membres du bureau de l’Assemblée nationale est à son terme. Les groupes parlementaires se sont concertés pour proposer des noms aux différents postes. Mais au niveau du Groupe parlementaire CDP, ça coinçait et il y avait de l’électricité dans l’air hier dans la matinée où, en principe, le vote devait avoir lieu. Les députés du parti majoritaire ont rejeté la liste proposée par le bureau de leur groupe.
En effet, ils estiment qu’il y a deux poids deux mesures, puisque certains demeurent à leur poste et d’autres doivent s’en aller. Pourtant, initialement, il avait été dit que compte tenu du fait que la mandature est à son terme, il était plus judicieux de laisser les membres actuels à leurs postes respectifs jusqu’aux législatives prochaines. n Une pièce de 25 F CFA sème la panique dans une institution bancaire. L’histoire se passe dans une banque de la place. Un matin, un chef de service de la boîte arrive au bureau et découvre une pièce de 25 F CFA soigneusement déposée sur le poignet de la porte.
Croyant sans doute que quelqu’un lui en voulait, il refuse de rejoindre son poste. Toute la banque est alertée, et pendant une trentaine de minutes, les activités sont perturbées. Superstition ou chose à prendre au sérieux ? Toujours est-il que le premier concerné va prendre cela au sérieux et ne manquera certainement pas de consulter des marabouts ou des charlatans pour voir clair dans cette affaire bizarre.
Les derniers mouvements d’humeurs à Pissila dans le Sanmatenga ont eu pour résultat l’incendie du domicile du maire, Samuel Bamogo, et d’infrastructures rattachées à la radio locale. Depuis, le maire est déclaré persona non grata et exilé à Kaya. Une attitude intolérable pour certains qui voient en cela la manifestation d’un ethnicisme et d’une xénophobie qui ne disent pas leurs noms. En effet, rappellent-ils, ce dernier connaît depuis son élection des problèmes au motif qu’il serait un étranger, de surcroît forgeron. Et c’est là que ça risque de se compliquer.
Car, comme pour se montrer solidaires avec un membre de leur caste, les hommes du feu (les forgerons) ont décidé purement et simplement de retirer du marché tous les produits de la forge tels les pioches, les houes, etc. Or, la saison des pluies approche à grands pas. Vivement donc, une médiation pour que la quiétude revienne. Mais qui sera l’intercesseur vu que c’est ceux-là même censés jouer traditionnellement ce rôle qui sont les victimes ?
Comment parvenir à une sortie apaisée de la crise, tel est l’objectif visé par bon nombre de Burkinabè. Sont de ceux-là les jeunes de Gaoua militants et sympathisants de l’UNDD (Union nationale pour la démocratie et le développement). Dans ce cadre, ils convient ce samedi, dans ladite ville, tous ceux épris de paix à un débat. Invités de premier rang, les membres du B.P.N., qui seront au moins uns trentaine à effectuer le déplacement. Au menu aussi, les réformes et, pour ce qui est du parti de la Panthère, la transition par les jeunes, c’est-à-dire l’implication de cette frange de la population dans les instances de décisions. Me Hermann Yaméogo sera lui-même de la partie. De riches débats en perspective donc !.
Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."
Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin Passek Taalé.
lobservateur