Le député Bonanet fait dépister les Tomalaises
Environ 600 femmes de la province du Nayala (Toma, Yé et Gassan) ont eu droit gracieusement au dépistage du cancer du col de l’utérus le jeudi 5 mai dernier. Cette action est l’œuvre du député Dieudonné Bonanet, parrain des "72 heures de la sage-femme et du maïeuticien d’Etat" du CMA de Toma dont ce dépistage était l’activité centrale.
D’ici 2 mois, Estelle Dia, 23 ans, sera mère. Dans son Toma natal, elle ne connaît que dalle du cancer du col de l’utérus. Malgré tout, ce jeudi 5 mai, à l’instar de ses centaines de sœurs et mères de la localité, elle s’est matinalement rendue au CMA de Toma pour subir gratuitement le dépistage de cette maladie.
En effet, à la faveur de leur journée mondiale, les sages-femmes et maïeuticiens d’Etat ont eu l’idée de choisir, pour parrainer les "72 heures" de leurs activités, le député Dieudonné Bonanet du Nayala. Celui-ci s’est appuyé sur sa sœur spécialiste en gynéco, Pr Blandine Tiéba, et le Pr Jean Lankouandé, chef du service gynécologique et chirurgie obstétrique de l’hôpital Yalgado Ouédraogo. La collaboration de ce trio a permis que le dépistage du cancer du col de l’utérus bénéficie gratuitement à plus de 600 femmes.
Il n’y a pas de doute que n’eût été une pareille occasion, ce jeune Estelle ne connaîtrait peut-être pas son statut cancérologique parce que d’une part, il s’agit d’une maladie qu’on dit honteuse, et d’autre part, son dépistage ne se fait pas dans n’importe quel dispensaire. C’était une aubaine donc.
Cette maladie est le 2e cancer mortel après celui du sein avec plus de 23 nouveaux cas sur 100 000 femmes et 1000 décès annuellement recensés. Causé par le Papilloma virus humain, il est le premier cancer dans les pays en développement comme le Burkina.
Heureusement, son dépistage précoce selon la représentante des sages-femmes et maïeuticiens de Toma, Fatimata Yabré, permet de réduire de 80% les cas. Madame Yabré affirme que l’activité majeure de leurs 72 heures se voulait en phase avec le thème de l’édition 2011 de la journée de la femme : "Donner la vie sans périr".
Avant le dépistage proprement dit, le Pr Lankoandé a procédé à la projection de diapositives sur la maladie ; des images et des informations qui ont fait prendre aux femmes la mesure du danger qui menace chacune d’elles.
Après, chacune voulait être la première à être dépistée. Le Pr Lankoandé s’est dit agréablement impressionné par la mobilisation. Lui et son équipe ont dû d’ailleurs travailler jusqu’à une heure tardive dans la soirée, car le lendemain, il devait mettre le cap sur les localités de Yé et de Gassan. Pour lui, dépisté tôt, le cancer du col de l’utérus peut être suivi dans son évolution, et la progression de la cellule cancéreuse arrêtée.
Pour Noël Toé, qui représentait le parrain (Dieudonné Bonanet, absent), la productivité passe par une bonne santé, et la femme étant au cœur du développement, il faut diagnostiquer ce mal. Le parrain avait donné des instructions afin que les cas révélés soient pris en charge. C’est ainsi que, sur les 600 femmes dépistées, 5 ont été référées à Ouaga et 18 ont bénéficié d’intervention chirurgicale à Toma.
L’honorable député ne pouvait pas mieux faire. C’est ce qu’on appelle être à l’écoute de ses électeurs. Cette action a été saluée à sa juste valeur par le haut-commissaire du Nayala, Marie Chantal Boni, pour qui les objectifs des 72 heures ont été largement dépassés. L’on espère que d’autres élus du peuple emboîteront le pas à l’honorable Bonanet pour que les populations puissent profiter de leurs actions philanthropiques.
Kader Traoré
lobservateur
D’ici 2 mois, Estelle Dia, 23 ans, sera mère. Dans son Toma natal, elle ne connaît que dalle du cancer du col de l’utérus. Malgré tout, ce jeudi 5 mai, à l’instar de ses centaines de sœurs et mères de la localité, elle s’est matinalement rendue au CMA de Toma pour subir gratuitement le dépistage de cette maladie.
En effet, à la faveur de leur journée mondiale, les sages-femmes et maïeuticiens d’Etat ont eu l’idée de choisir, pour parrainer les "72 heures" de leurs activités, le député Dieudonné Bonanet du Nayala. Celui-ci s’est appuyé sur sa sœur spécialiste en gynéco, Pr Blandine Tiéba, et le Pr Jean Lankouandé, chef du service gynécologique et chirurgie obstétrique de l’hôpital Yalgado Ouédraogo. La collaboration de ce trio a permis que le dépistage du cancer du col de l’utérus bénéficie gratuitement à plus de 600 femmes.
Il n’y a pas de doute que n’eût été une pareille occasion, ce jeune Estelle ne connaîtrait peut-être pas son statut cancérologique parce que d’une part, il s’agit d’une maladie qu’on dit honteuse, et d’autre part, son dépistage ne se fait pas dans n’importe quel dispensaire. C’était une aubaine donc.
Cette maladie est le 2e cancer mortel après celui du sein avec plus de 23 nouveaux cas sur 100 000 femmes et 1000 décès annuellement recensés. Causé par le Papilloma virus humain, il est le premier cancer dans les pays en développement comme le Burkina.
Heureusement, son dépistage précoce selon la représentante des sages-femmes et maïeuticiens de Toma, Fatimata Yabré, permet de réduire de 80% les cas. Madame Yabré affirme que l’activité majeure de leurs 72 heures se voulait en phase avec le thème de l’édition 2011 de la journée de la femme : "Donner la vie sans périr".
Avant le dépistage proprement dit, le Pr Lankoandé a procédé à la projection de diapositives sur la maladie ; des images et des informations qui ont fait prendre aux femmes la mesure du danger qui menace chacune d’elles.
Après, chacune voulait être la première à être dépistée. Le Pr Lankoandé s’est dit agréablement impressionné par la mobilisation. Lui et son équipe ont dû d’ailleurs travailler jusqu’à une heure tardive dans la soirée, car le lendemain, il devait mettre le cap sur les localités de Yé et de Gassan. Pour lui, dépisté tôt, le cancer du col de l’utérus peut être suivi dans son évolution, et la progression de la cellule cancéreuse arrêtée.
Pour Noël Toé, qui représentait le parrain (Dieudonné Bonanet, absent), la productivité passe par une bonne santé, et la femme étant au cœur du développement, il faut diagnostiquer ce mal. Le parrain avait donné des instructions afin que les cas révélés soient pris en charge. C’est ainsi que, sur les 600 femmes dépistées, 5 ont été référées à Ouaga et 18 ont bénéficié d’intervention chirurgicale à Toma.
L’honorable député ne pouvait pas mieux faire. C’est ce qu’on appelle être à l’écoute de ses électeurs. Cette action a été saluée à sa juste valeur par le haut-commissaire du Nayala, Marie Chantal Boni, pour qui les objectifs des 72 heures ont été largement dépassés. L’on espère que d’autres élus du peuple emboîteront le pas à l’honorable Bonanet pour que les populations puissent profiter de leurs actions philanthropiques.
Kader Traoré
lobservateur