Le Réseau des acteurs socioculturels du Sénégal (Rascs) a récemment organisé une activité de relance de ses activités. La manifestation s’est déroulée à la Maison de la culture Douta Seck, en présence du ministre de la Culture et de la Francophonie, Serigne Mamadou Bousso Lèye.

Le Réseau des acteurs socioculturels du Sénégal (Rascs) est une structure fédératrice qui compte en son sein tous les groupes ethno-socio-culturels du pays dont une trentaine d’associations formelles, selon son président Balla Moussa Daffé. La cérémonie de relance de ses activités, qui s’est déroulée récemment à la Maison de la culture Douta Seck, a été riche en couleurs grâce à la prestation des groupes artistiques wolofs, sérères, diolas, peuls... Un accueil chaleureux a été réservé au ministre de la Culture et de la Francophonie, Serigne Mamadou Bousso Lèye, avec koras, balafons et calebasses, entre autres instruments de musique traditionnelle. M. Daffé a rappelé la mission essentielle du Rascs qui se veut à l’avant-garde de la lutte pour la préservation de nos valeurs culturelles, mais aussi un facteur d’ouverture et de défense de la diversité culturelle dans la complémentarité et la cohésion. Le réseau se définit comme un cadre de concertation, de dialogue et de partage entre différentes composantes de la diversité ethno-socio-culturelle du Sénégal.

Dans son discours, le ministre de la Culture, parrain de la manifestation, a souligné la parenté existant entre les différentes ethnies sénégalaises, ce qui favorise l’harmonie et la stabilité sociale. Une conférence a ensuite été animée par Pape Massène Sène, secrétaire général du ministère de la Culture et de la Francophonie, sur le thème « Diversité culturelle et cohésion nationale ». Il a défini la culture comme la vision du monde, la manière de se comporter, mais aussi la manière de transformer ce monde. Selon lui, la cohésion nationale n’est pas une conséquence de la diversité culturelle, elle en est le régulateur, d’où la diversité dans l’acceptation de l’autre.

Cette diversité n’est pas une donnée immuable, car l’être humain, en mutation perpétuelle, acquiert d’autres diversités qu’il fusionnera à celles qui existent déjà. Concernant la parenté à plaisanterie entre les peuls et les sérères, M. Sène explique qu’il s’agit d’une manière de reconnaître l’existence de l’autre et, en même temps, de neutraliser d’éventuelles sources de conflits interethniques. Le conférencier a exhorté les Sénégalais à accepter leur diversité et à protéger leur patrimoine culturel pour en faire une source d’enrichissement mutuel, de renforcement des relations fraternelles et de consolidation de l’unité culturelle nationale. Après la conférence, le président du Rascs a remercié tous les acteurs culturels présents ainsi que les autorités pour leur soutien inconditionnel. Selon lui, la force d’un baobab se trouve dans ses racines. Par conséquent, ce qui fait la force du Sénégal c’est sa diversité culturelle et sa cohésion sociale.




Awa NDIAYE (Stagiaire)

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