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ESCROQUERIE ET FAUX : L’ex-directeur des études de l’Escom condamné à un mois ferme

Publié le 9/16/2009
L’ex-directeur des études de l’Ecole supérieur de la communication et du management (Escom), Jean Martin Basse, poursuivi pour escroquerie et faux a été condamné à un mois ferme et à payer 300.000 francs à l’étudiant Abdoulaye Sow. Ce dernier avait également poursuivi Ousmane Seck, directeur de la société Mc2r, pour abus de confiance et complicité de faux. Ousmane Seck a été purement et simplement relaxé.

L’affaire paraît rocambolesque, mais vraie. Un étudiant de l’Escom a traîné en justice son ex-directeur des études pour d’escroquerie et faux. Jean Martin Basse, ex-directeur des études, est accusé d’avoir récupéré les mensualités d’une dizaine d’étudiants en lieu et place de la compatibilité de l’établissement. « C’est une pratique quotidienne dans cette école », dit-il à la barre. Le hic, c’est qu’il ne reversait pas l’argent à la comptabilité. Il a avoué avoir utilisé les fonds pour assurer les soins médicaux de son enfant malade, et ce montant est d’un million de francs. Pour l’autre chef d’inculpation de faux sur des documents administratifs, il a également reconnu les faits. Abdoulaye Sow souhaitait poursuivre ses études en France. Il s’en est ouvert à M. Basse qui lui a confectionné une attestation d’admission et des relevés de notes des trois premières années. Abdoulaye Sow a indiqué que les documents administratifs que l’ex-directeur des études de l’Escom lui a faits étaient faux aussi bien sur la date que sur les signatures. M. Basse a rétorqué à la barre qu’il avait les prérogatives de signer de tels papiers, mais il s’est trouvé qu’au moment de la signature, le plaignant n’avait pas obtenu ses diplômes. Un autre motif qui lui a valu sa comparution.

Selon le plaignant, M. Basse l’a mis en rapport avec Ousmane Seck, directeur de la société Mc2r, pour l’obtention d’une préinscription à Grenoble. M. Seck, sortant de cet institut français, avait établi un partenariat avec son ancien établissement. Et les responsables de celui-ci mettent chaque année à sa disposition des préinscriptions. C’est sur ce qu’il a reçu le dossier d’Abdoulaye Sow. Mais lorsqu’Abdoulaye Sow a versé ses 210.000 francs Cfa à M. Seck, on lui a remis une attestation d’inscription à l’Institut de Grenoble sur laquelle on avait mis qu’il était né à Thiès. Lorsqu’il a signalé cette défaillance à M. Seck, celui-ci lui a envoyé une autre attestation qui ne comporte pas de cachet. Pis encore, les signatures des deux documents ne se ressemblaient pas du tout, selon le plaignant. Lorsqu’il a saisi les enquêteurs qui ont contacté les responsables de l’Institut de Grenoble, on lui a signifié que son nom ne figurait même pas sur la liste des étudiants qui souhaiteraient obtenir des préinscriptions. Une information balayée d’un revers de la main par M. Seck qui a soutenu qu’il s’agissait seulement d’une erreur de frappe et que le nom d’Abdoulaye Sow était dans le fichier de ses partenaires. Selon lui, c’est le plaignant qui a jugé utile d’arrêter la procédure.

L’avocat de la partie civile a plaidé le maintien des prévenus dans les liens de détention et a réclamé 10 millions de francs Cfa à titre de réparation. Le procureur a lapidairement demandé l’application de la loi pénale. L’avocat de M. Basse suppose qu’il y a un règlement de compte entre le directeur général de l’Escom et son client. A l’en croire, son client n’a pas usé de fausse qualité pour récupérer l’argent des étudiants. S’y ajoute que tout l’argent que M. Basse récupérait des mains des étudiants a été retiré de son salaire. A titre principal, il a plaidé la relaxe de M. Basse pour le délit d’escroquerie et la clémence du tribunal pour celui du faux.

Les avocats de M. Seck pensent que c’est le plaignant qui devrait comparaître pour faux et usage de faux à l’endroit de leur client. « Cette affaire est un véritable scandale. M. Sow est un véritable artiste en affabulation », se désole Me Baba Diop. Selon lui, leur client a rempli le contrat qui le lie au plaignant. Les avocats ont précisé qu’ils ont appelé la direction de l’Institut de Grenoble et que la demande de préinscription d’Abdoulaye Sow figurait bien dans leur fichier. Les conseillers de M. Seck ont plaidé sa relaxe pure et simple.




Souleymane Diam SY

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