Déclaration de l’ACTUS-prpe contre le hold-up électoral au Gabon et soutien à la lutte du Peuple.
ACTION TCHADIENNE POUR L' UNITÉ ET LE SOCIALISME
PARTI RÉVOLUTIONNAIRE POPULAIRE ET ÉCOLOGIQUE
( ACTUS / prpe)
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Déclaration de l’ACTUS-prpe contre le hold-up électoral au Gabon et soutien à la lutte du Peuple. Gabon: l’Impérialisme français a repris le haut du pavé en déniant au peuple la démocratie.
Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum
l’ACTUS-prpe exprime au préalable sa compension aux familles des victimes de la répression policière. Notre Parti adresse sa solidarité militante au peuple frère du Gabon dans sa légitime lutte contre toute forme de dictature afin d’instaurer une véritable démocratie et indépendance nationale.
Le peuple gabonais mais aussi les africains qui aspirent à la démocratie en luttant pour la fin des dictatures ont reçu un coup de massue le jeudi 3 septembre 2009. La proclamation tardive des résultats de l’élection présidentielle après de multiples tractations obscures, octroie la victoire au fils du Président défunt Omar Bongo Odimba: Mr. Ali Bongo Odimba, ex-ministre de la Défense recueille 41,73% de voix tandis que les deux adversaires majoritaires comptabilisent respectivement 25, 88% pour André Mba Obame et 25,22% en faveur de Pierre Mamboundou.
Après 42 ans de pouvoir sans partage et sans discontinuité du Président Omar Bongo Odimba, Doyen des Chefs d’Etat, imposé militairement aux Gabonais par l’impérialisme français, le Peuple s’était mobilisé pour tourner enfin la page de la « dynastie Bongo ». Cependant, hélas la Françafrique dont l’ex Président était le patriarche en Afrique, ne l’entend pas de cette oreille : tous les moyens ont été mobilisés pour usurper la victoire du Peuple en imposant le candidat Ali Bongo Odimba, garant de la continuité et de la domination coloniale de la France sur ce riche pays africain. .
La prétendue élection présidentielle «démocratique» au Gabon n’a été qu’un véritable hold-up, un coup d’état électoral… selon la majorité du Peuple gabonais qui a exprimé massivement sa colère en s’attaquant au symbole de la France et ses intérêts représentés par de nombreuses entreprises françaises dont Bouygues, Bolloré,Areva,Total, BNP, Rougier, Eramet,Veolia, Crédit lyonnais, Axa…
Sur une population d’environ 1.331.138 habitants, la Françafrique a amplifié le corps électoral à 820.000 électeurs afin de s’assurer la victoire par le bourrage des urnes. Ce chiffre qui est contraire aux normes généralement admises en démocratie n’a suscité aucune observation du Gouvernement français, partie prenante dans cette mascarade d’élection présidentielle. Au Gabon l’âge requis pour voter est de 21 ans et selon les statistiques démographiques, environ 40% de la population a moins de 21 ans. La machine à frauder de la Françafrique a inventé un corps électoral qui défit toute logique humaine. Ce fait sera confirmé plus tard par Mr. Antoine Glaser Directeur de la publication, La Lettre du Continent. Ce dernier affirma dans une interview à BBC le 5 septembre 2009 ces cruelles vérités : « Tout le monde savait qu’Ali Bongo allait passer de gré ou de Force. Il se prépare depuis 1986. Il avait été déjà à Matignon annoncé à l’époque à Jacques Chirac qu’il voulait succéder à son père et en fait depuis 10 ans Ministre de la défense. Il veut absolument être Président en succédant à son père »
Le Candidat Ali Bongo Odimba au pouvoir dispose de l’appareil d’état, contrôle la Commission Electorale Nationale autonome et Permanente (CENAP, composée majoritairement de militants du Parti au pouvoir, le Parti Démocratique Gabonais, le PDG) et les médias officielles. Le quotidien Le Monde du 3 septembre 2009 écrivait : « Dans la nuit de mardi à mercredi, un commando de cinq hommes cagoulés a mitraillé à l'arme automatique la station d'émission satellite de Go Africa. Cette chaîne de télévision tentait de prendre le relai de TV+, la chaîne appartenant à l'opposant André Mba Obame, dont la diffusion est interdite depuis dimanche, jour du vote ». Cette atteinte de la liberté de presse et de surcroît en période électorale n’a suscité une fois de plus aucune réaction du gouvernement français qui demeure aphone et aveugle. Pour ce dernier, l’infantilisation, l’humiliation et la domination des africains de son pré-carré est une tradition solidement ancrée car toutes les règles élémentaires de démocratie ne sont pas destinées aux indigènes noirs qui demeurent encore immature.
Aussitôt après la proclamation des résultats imposés par l’impérialisme français, nous assistons à une vigoureuse mise en garde, une menace à peine voilée de frappe militaire contre la population révoltée émanant du Secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Mr. Alain Joyandet. Interrogé sur RTL, le Ministre a déclaré que les troupes françaises stationnées au Gabon comptent environ un millier d'hommes. Elles sont prêtes à intervenir si des ressortissants français et les intérêts de l’hexagone sont menacés. L’ordre colonial doit être maintenu par tous les moyens grâce aux troupes françaises de la 6è BIMA basées dans le pays. Signalons qu’en 1990, ces mêmes troupes françaises d’occupation ont réprimé sauvagement dans le sang la révolte populaire des jeunes qui contestaient les élections frauduleuses qui ont permis de perpétuer le pouvoir du Président Omar Bongo Odimba.
Les multiples interventions de l’armée française pour soutenir et pérenniser les dictateurs contre la volonté des Peuples africains sont devenues une tradition hexagonale sous tous les gouvernements aux bords de la seine. Le Pe