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Gabon L’alternance dans la continuité ?

Publié le 9/5/2009

	Gabon L’alternance dans la continuité ?





La première élection présidentielle organisée au Gabon après la disparition du patriarche El Hadj Omar Bongo s’est soldée par la victoire de son fils Ali Bongo Ondimba. Les résultats provisoires rendus publics jeudi 03 septembre à Libreville par la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) le donnent vainqueur avec 41,73% des suffrages exprimés. Loin, très loin devant ses adversaires.
Des résultats qui attendent d’être rendus définitifs par la Cour constitutionnelle, après examen des recours introduits dans le cadre du contentieux électoral. Elu président de la République, Ali Bongo Ondimba ne cache pas sa joie de l’avoir emporté face à des adversaires très déterminés comme André Mba Obame, ancien ministre de l’Intérieur, ou Pierre Mamboundou opposant historique à son père.Ces figures de proue de la scène politique gabonaise ont pris la tête de peloton des 17 candidats de l’opposition en s’adjugeant respectivement 25,88% et 25,22% des suffrages exprimés. Très surveillé, le scrutin s’est déroulé sous très haute tension, précédé des manifestations de rue. La mobilisation de la population a été générale sans égale. A l’exception des opposants notoires au régime d’Omar Bongo comme Pierre Mamboundou et Zacharie Myboto (3,39%), le scrutin du 30 août 2009 a enregistré un nombre record de candidatures « indépendantes » issues des rangs du parti démocratique gabonais (PDG), le parti au pouvoir. Du vivant d’Omar Bongo, pareil engouement aurait été inconcevable. C’est le cas d’André Mba Obame qui était hier encore, aux côtés d’Ali Ben Bongo, un des ténors du courant des rénovateurs au sein du PDG et de Casimir Oyé Mba, cacique du PDG et ancien Premier ministre. Malgré le désistement et le report des voix en sa faveur de cinq candidats de poids – dont l’ancien Premier ministre Eyeghé Ndong – André Mba Obamé n’a pas réussi à l’emporter et doit ronger son frein.Après plus de 40 ans de règne sans partage à la tête du Gabon d’El Hadj Omar Bongo Ondimba, Ali Ben Bongo vient de succéder à son père. A la majorité relative des voix exprimées lors du scrutin présidentiel du 30 août dernier. Le peuple gabonais semble avoir définitivement choisi l’alternance dans la continuité.Un choix qui n’est pas sans faire craindre des dérapages violents liés à des contestations post électorales. Juste après la proclamation des résultats par la CENAP, l’ambiance générale à travers le pays, y compris dans la capitale, était celle d’une ville morte. La journée de jeudi a été émaillée de violences qui ont dépassé les frontières du Gabon, avec l’incendie de l’ambassade gabonaise à Dakar. A Port Gentil, la capitale économique, le consulat de France a été également incendié, tandis qu’un mouvement de pillage auquel s’était mêlé des détenus ayant cassé la porte de la prison a eu lieu contre le grand marché et certains commerces des libanais..Rescapé des violences politiques congolaisesNé il y a 50 ans à Brazzaville sur la rive droite du fleuve Congo, de feu Albert Bongo et Patience Dabany, Ali Ben Bongo est un rescapé des violences politiques congolaises. C’est un bébé lorsqu’éclate en 1959 des affrontements fratricides sanglants entre les partisans de l’abbé Fulbert Youlou (UDDIA) et Jacques Opangault (PSA), tous deux candidats à la magistrature suprême du pays. Au marché Total à Bacongo où elle était partie faire ses emplettes comme d’habitude, Joséphine Bongo alias Patience Dabany qui habitait dans la partie nord de la ville est prise entre deux feux. Dans se dos, attaché par un pagne noué aux reins, le bébé Ali Ben Bongo. Apostrophée par les partisans de l’abbé Fulbert Youlou qui ont déclenché une chasse aux nordistes, Patience Dabany sauve sa tête en parlant en lari. « C’est bon, laissez la passer, elle est des nôtres. »Pour fuir les violences politiques à Brazzaville, elle est contrainte de traverser le Pool Malebo pour se retrouver à Kinshasa sur la rive gauche du fleuve Congo, où elle séjourne durant quelque temps chez un oncle habitant la commune de Kinshasa. « Si je n’avais pas su parler lari, vous n’auriez jamais connu Ali Ben Bongo », expliquait-elle au patron du journal Le Coq au lendemain de son élévation au rang de membre du bureau politique du PDG.Depuis, le bébé Ali Ben Bongo a grandi et a fait son chemin en politique, à l’ombre de son père feu El Hadj Omar Bongo. Ayant survécu aux violences politiques du Congo, survivra-t-il à celles qui s’annoncent au Gabon ? Quelle suite la classe politique gabonaise va-t-elle donner à la période post électorale qui consacre le sacre d’Ali Ben Bongo comme successeur au fauteuil de son père au palais du bord de mer ?Autant de questions pour le moment sans réponse. Citoyen gabonais, membre à part entière de la classe politique, aucun argument ne pouvait lui être décemment opposé pour l’exclure d’une compétition électorale très ouverte. Sauf à lui reprocher un « délit de patronymie » avec son père, Omar Bongo Ondimba. Ici et là en effet, des voix s’élèvent pour dénoncer avec son élection une « dérive monarchique » à l’africaine. Mais de cela, Ali Ben Bongo n’en a apparemment cure.Prosper Bantamba Bafenda


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