04.09.2009 Pourquoi le G13 a été écarté
Plusieurs raisons actuelles ou profondes militent en faveur de la mise en quarantaine du G13 par les autres membres de l’opposition. Au-delà des considérations politiques, il existe bien des réalités ethniques et régionalistes qui sous-tendent cette décision du G4 et de Force Clé.
Catégorie : une Posté par : jeanpaul Pour la petite histoire, il est connu de tous qu'en 2006, l'honorable Issa Salifou avait apporté un soutien indéfectible à Bruno Amoussou lors de la présidentielle. Mais la mayonnaise n'a pas pris car les fruits n'ont pas tenu la promesse des fleurs. Et depuis, le courant semble ne plus passer entre les deux hommes pour des raisons qu'on ne saurait expliquer. La mise en quarantaine du G13 dans le jeu politique actuel laisse croire que c'est un coup politique qui est bien rendu à Issa Salifou et les siens si tant est que les deux ont des antécédents dont les dessous ne sont pas révélés au grand jour. En choisissant d'écarter le G13, les autres forces de l'opposition lisent peut-être en ce groupe un clair-sombre qui ne rassure guère. Est-ce à dire que le député Issa Salifou et les siens seraient en train d'être indécis ? On les accuserait à tort ou à raison de susciter et de soutenir la candidature de l'actuel Président de la Banque ouest africaine de développement pour des raisons purement ethniques et régionalistes. Le schéma politique du Bénin est désormais clair. Après la signature mardi dernier du protocole d'union entre le G4 et Force clé, le groupe des treize députés que dirige l'honorable Issa Salifou au parlement doit vraiment prendre en main sa destinée.
En effet, il est connu de tous que dans un passé très récent, l'opposition politique est animée au Bénin par trois grandes alliances appelées G4, G13 et Force clé. Mais, contre toute attente, depuis le mardi 1er septembre 2009, c'est l'alliance G4 composée des partis des dinosaures de la vieille classe politique à savoir le Prd de Me Adrien Houngbédji, le Psd de Bruno Amoussou, le Madep de Séfou Fagbohoun et la Rb de Rosine Soglo qui s'est convolée en juste noce avec l'alliance Force clé du jeune député Lazare Sèhouéto. Dans le scellé de leur bloc pour affronter Boni Yayi en 2011, le G13 est purement mis en quarantaine et abandonné sur les carreaux à son sort. Lorsqu'on connaît bien la genèse de cette alliance G13 qui avait soutenu mordicus le Chef de l'Etat, Boni Yayi, à l'aurore de la 5ème législature afin de lui permettre d'avoir une majorité confortable à l'Assemblée nationale, on se rendra aisément compte qu'il s'agit d'un signal fort que G4 et Force clé (qui avaient soutenu une liste parallèle à l'époque à l'hémicycle) ont envoyé à leurs alliés d'hier. Est-ce parce que ces « animaux » de la classe politique nationale ne font pas confiance aux membres du G13 qu'ils ne les ont pas associés à leur projet ? Dans tous les cas, le constat est qu'aujourd'hui le G13 est obligé de faire cavalier seul, de faire face à son destin, regardé dans son rétroviseur et retourné à la case de départ.
La chose est bien possible lorsqu'on sait qu'à ce jour, aucun parti politique n'a osé légitimer son opposition au régime du gouvernement du changement. On se rappelle de la déclaration du leader du G13 il y a quelques jours au cours d'un meeting à Parakou et qui laissa entendre : "entre le G13 et Boni Yayi, le divorce n'est pas consommé..." Mieux, d'autres voix autorisées du groupe comme celle de l'honorable Nassirou Arifari Bako n'a jamais cessé de clamer que « le G13 n'est pas de l'opposition ». A partir de cet instant, il va falloir que les dirigeants du G13 prennent en contre pied ceux du G4 et Force clé en proclamant solennellement leur retour à la mouvance présidentielle. Ainsi, le jeu politique serait bien joué et les alliés par accord de protocole d'union se verront fragilisés.
Charles Eyitayô Yaï
Tractations de l’opposition pour la présidentielle de 2011
Catégorie : une Posté par : jeanpaul Pour la petite histoire, il est connu de tous qu'en 2006, l'honorable Issa Salifou avait apporté un soutien indéfectible à Bruno Amoussou lors de la présidentielle. Mais la mayonnaise n'a pas pris car les fruits n'ont pas tenu la promesse des fleurs. Et depuis, le courant semble ne plus passer entre les deux hommes pour des raisons qu'on ne saurait expliquer. La mise en quarantaine du G13 dans le jeu politique actuel laisse croire que c'est un coup politique qui est bien rendu à Issa Salifou et les siens si tant est que les deux ont des antécédents dont les dessous ne sont pas révélés au grand jour. En choisissant d'écarter le G13, les autres forces de l'opposition lisent peut-être en ce groupe un clair-sombre qui ne rassure guère. Est-ce à dire que le député Issa Salifou et les siens seraient en train d'être indécis ? On les accuserait à tort ou à raison de susciter et de soutenir la candidature de l'actuel Président de la Banque ouest africaine de développement pour des raisons purement ethniques et régionalistes. Le schéma politique du Bénin est désormais clair. Après la signature mardi dernier du protocole d'union entre le G4 et Force clé, le groupe des treize députés que dirige l'honorable Issa Salifou au parlement doit vraiment prendre en main sa destinée.
En effet, il est connu de tous que dans un passé très récent, l'opposition politique est animée au Bénin par trois grandes alliances appelées G4, G13 et Force clé. Mais, contre toute attente, depuis le mardi 1er septembre 2009, c'est l'alliance G4 composée des partis des dinosaures de la vieille classe politique à savoir le Prd de Me Adrien Houngbédji, le Psd de Bruno Amoussou, le Madep de Séfou Fagbohoun et la Rb de Rosine Soglo qui s'est convolée en juste noce avec l'alliance Force clé du jeune député Lazare Sèhouéto. Dans le scellé de leur bloc pour affronter Boni Yayi en 2011, le G13 est purement mis en quarantaine et abandonné sur les carreaux à son sort. Lorsqu'on connaît bien la genèse de cette alliance G13 qui avait soutenu mordicus le Chef de l'Etat, Boni Yayi, à l'aurore de la 5ème législature afin de lui permettre d'avoir une majorité confortable à l'Assemblée nationale, on se rendra aisément compte qu'il s'agit d'un signal fort que G4 et Force clé (qui avaient soutenu une liste parallèle à l'époque à l'hémicycle) ont envoyé à leurs alliés d'hier. Est-ce parce que ces « animaux » de la classe politique nationale ne font pas confiance aux membres du G13 qu'ils ne les ont pas associés à leur projet ? Dans tous les cas, le constat est qu'aujourd'hui le G13 est obligé de faire cavalier seul, de faire face à son destin, regardé dans son rétroviseur et retourné à la case de départ.
La chose est bien possible lorsqu'on sait qu'à ce jour, aucun parti politique n'a osé légitimer son opposition au régime du gouvernement du changement. On se rappelle de la déclaration du leader du G13 il y a quelques jours au cours d'un meeting à Parakou et qui laissa entendre : "entre le G13 et Boni Yayi, le divorce n'est pas consommé..." Mieux, d'autres voix autorisées du groupe comme celle de l'honorable Nassirou Arifari Bako n'a jamais cessé de clamer que « le G13 n'est pas de l'opposition ». A partir de cet instant, il va falloir que les dirigeants du G13 prennent en contre pied ceux du G4 et Force clé en proclamant solennellement leur retour à la mouvance présidentielle. Ainsi, le jeu politique serait bien joué et les alliés par accord de protocole d'union se verront fragilisés.
Charles Eyitayô Yaï
Tractations de l’opposition pour la présidentielle de 2011