Quand Zinder danse sous les flots à la Fête de la musique !
Vendredi 21 juin. Il est 9 heures 30. La devanture de la Maison de la Culture Abdousalam Adam de Zinder est pleine de monde, notamment des enfants, attirés par les bruits des tams-tams, des tambours, des djembés, et autres gurumis. Une banderole fixée à même le mur laisse vite comprendre le cadre : c’est la 32ème édition de la fête de la musique qu’organise le CCFN (Centre Culturel Franco-Nigérien) en collaboration avec la Maison de la Culture. Et l’appui de Orange Niger.
À défaut de parade comme aux éditions précédentes, les artistes font une parade symbolique devant la Maison de la Culture pour ensuite entrer dans l’enceinte. Le public occupe les estrades. Sur la scène, les artistes invités font le show. Sous les applaudissements des enfants enthousiasmés par l’événement. Les prestations des artistes laissent déjà entrevoir ce que sera la soirée. Rabé maï gurumi, enflammé, chante Djallah. Anini maï gurumi qui lui succède égrène agréablement Discon zamani. Le jeune groupe de percussion du CCFN bat frénétiquement du djembé. Madubi chante “ hanu guda da wuta, hanu guda da ruwa ” avec le sourire. Les couleurs sont annoncées. Le rendez-vous pour un méga concert est donné pour 20 heures. Sur la scène de la Maison de la Culture toujours.
Le soir, la fête qui a commencé avec entrain,,aurait été belle. Belle d’abord par le public qui a rempli le contrat qui est le sien en faisant massivement le déplacement. Belle par le nombre de groupes dont les Dangana, la jeune formation Dan Alalo, les Madubi, Rabé Maï gurumi, Anini,-l’autre virtuose du gurumi-, les groupes de rap, les Dandalin soyyaya, les groupes traditionnels, et bien d’autres artistes encore, qui ont répondu présent à l’appel du CCFN.
Mais, cette soirée qui s’annonçait belle, a dû être écourtée. Parce que la pluie, qui a fait sa musique à elle, sous le tambour du tonnerre et l’éclairage des éclairs, a obligé les gens à mettre fin à la fête après seulement deux ou trois passages d’artistes.
Et ce furent finalement des artistes à demi mouillés, un public les pieds dans l’eau, des instruments de musique à moitié trempés, des cables et des projos que traînent ou démontent les techniciens Na Makwashé et Ousseini douchés, une banderole froissée, qui allaient et venaient sur la scène inondée d’une fête de la musique qui finit sous la pluie. …
Tous, autant du public que des organisateurs, heureusement, se sont dit que ce n’était là que partie remise. Et, sans en vouloir à cette pluie qui était, somme toute, impatiemment attendue de chacun, le public, enfant comme grand, s’en est parti, en se promettant de se retrouver…À la prochaine fête de la musique…Si Dieu le veut bien !
Que vive donc la fête de la musique…Fut-ce sous la pluie !
Bello Marka
lundi 24 juin 2013