Ces recours judiciaires laisseront encore des traces
Ces recours judiciaires laisseront encore des traces
mercredi 7 novembre 2012, par Bendré
Toutes les versions de cet article :
français Ces dernières semaines, des décisions de justice ont été rendues dans des dossiers de recours déposés contre certains candidats aux législatives et aux municipales à venir. Les verdicts ont créé d’une part, un sentiment de frustration et de déni de justice et d’autre part, ont soulagé des candidats à des candidatures contestées, soutenus dans leurs épreuves par leur parti ou formation politique d’origine. Bien que les verdicts s’imposent à tous, sans exception, il faut noter qu’il y a, quelque part et de façon générale, un sentiment d’injustice qui se laisse percevoir dans les réactions des citoyens et des commentaires de certains acteurs du processus électoral. Du coup, le problème n’est pas de savoir si les tribunaux ont donné des verdicts " justes ", " équitables " ou pas. Le problème n’est pas, non plus de savoir si les tribunaux ont agi en toute indépendance ou tenu compte de l’intérêt supérieur de la nation et des principes de la démocratie universelle dont les bases sont connues de tous.
A notre sens, ce qui est préoccupant après les différents verdicts, c’est de voir que la majorité des citoyens qui se sont intéressés aux recours a le sentiment que le Droit ou la Justice de ce pays sont taillés sur mesure. Ce qui est assez grave, c’est que les citoyens se sentent confortés dans leur idée que jamais, dans ce pays, une décision de justice ne sera dite en défaveur du parti au pouvoir et du régime en place, quelle que soit la situation. Le parti au pouvoir et le régime en place dicteraient donc son Droit et sa Justice ; personne d’autre ne peut contester.
Peu importe que le régime ou le parti au pouvoir soient accusés à tort ou à raison ; peu importe également que le sentiment d’injustice en cours dans la société soit fondé ou non. Ce qui importe, ce sont les conséquences de ce sentiment d’injustice ou favoritisme en faveur de ceux qui dirigent ce pays. Nous disons que les conséquences de ce sentiment importent beaucoup car on est dans l’ambiance des solutions développées pour résoudre les difficultés auxquelles notre pays pourrait faire face. Si l’on se fait des idées que ni la Justice, ni le Droit ne peut résoudre nos problèmes, alors que ferions-nous quand survient une situation où seuls la Justice et le Droit sont à même de la régler : nous battre, nous flécher, nous tirer dessus, nous taire,… ? Personne n’ose répondre même si la crise de 2011 et ce qui se passe dans les autres pays du monde donnent une idée des comportements qu’on pourrait observer ou avoir.
C’est dire que les uns et les autres, en commençant par les premiers responsables de ce pays, doivent se pencher sérieusement sur ce sentiment d’injustice qui règne dans le pays. Bien évidement, les acteurs de la Justice sont les premiers concernés. Ils ne sont pas là pour faire plaisir, en principe, à qui que ce soit ; ils ne sont pas là, en principe, pour suivre le dictat d’une justice populaire. Ils sont là pour appliquer la Loi, cette Loi qui s’impose à tous et en tout. Ils sont là, en principe, pour régler le fonctionnement de la République. Donc, en principe, personne ne devrait se sentir trahie par le Droit ou la Justice.
Si on arrive au sentiment d’injustice ou de trahison, cela voudrait dire que quelque part, quelque chose n’a pas fonctionné pour telles ou telles raisons. Et ces raisons, le citoyen lambda pense qu’elles sont politiques ou liées uniquement aux puissances politiques du moment. Ainsi, tous les régimes qui vont se succéder dans ce pays, amène, chacun son Droit et sa Justice. Ce sont des précédents assez pernicieux et ce qui arrive chez nos voisins Ivoiriens devrait nous instruire. Il faudrait donc que les acteurs de Justice jouent pleinement leurs rôles, qu’ils travaillent à mériter la confiance à leur fait sous la base sermonnaire et que la Justice soit, encore une fois, accessible à tous. Accessible à tous signifie, en dehors des principes déjà connus, que les citoyens puissent se familiariser avec toutes les subtilités de la question du Droit et de la Justice. En d’autres formules, le Droit et la Justice doivent, au tant que faire se peut, se soustraire de la pure logique de manipulation.m
Par Bendré
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français Ces dernières semaines, des décisions de justice ont été rendues dans des dossiers de recours déposés contre certains candidats aux législatives et aux municipales à venir. Les verdicts ont créé d’une part, un sentiment de frustration et de déni de justice et d’autre part, ont soulagé des candidats à des candidatures contestées, soutenus dans leurs épreuves par leur parti ou formation politique d’origine. Bien que les verdicts s’imposent à tous, sans exception, il faut noter qu’il y a, quelque part et de façon générale, un sentiment d’injustice qui se laisse percevoir dans les réactions des citoyens et des commentaires de certains acteurs du processus électoral. Du coup, le problème n’est pas de savoir si les tribunaux ont donné des verdicts " justes ", " équitables " ou pas. Le problème n’est pas, non plus de savoir si les tribunaux ont agi en toute indépendance ou tenu compte de l’intérêt supérieur de la nation et des principes de la démocratie universelle dont les bases sont connues de tous.
A notre sens, ce qui est préoccupant après les différents verdicts, c’est de voir que la majorité des citoyens qui se sont intéressés aux recours a le sentiment que le Droit ou la Justice de ce pays sont taillés sur mesure. Ce qui est assez grave, c’est que les citoyens se sentent confortés dans leur idée que jamais, dans ce pays, une décision de justice ne sera dite en défaveur du parti au pouvoir et du régime en place, quelle que soit la situation. Le parti au pouvoir et le régime en place dicteraient donc son Droit et sa Justice ; personne d’autre ne peut contester.
Peu importe que le régime ou le parti au pouvoir soient accusés à tort ou à raison ; peu importe également que le sentiment d’injustice en cours dans la société soit fondé ou non. Ce qui importe, ce sont les conséquences de ce sentiment d’injustice ou favoritisme en faveur de ceux qui dirigent ce pays. Nous disons que les conséquences de ce sentiment importent beaucoup car on est dans l’ambiance des solutions développées pour résoudre les difficultés auxquelles notre pays pourrait faire face. Si l’on se fait des idées que ni la Justice, ni le Droit ne peut résoudre nos problèmes, alors que ferions-nous quand survient une situation où seuls la Justice et le Droit sont à même de la régler : nous battre, nous flécher, nous tirer dessus, nous taire,… ? Personne n’ose répondre même si la crise de 2011 et ce qui se passe dans les autres pays du monde donnent une idée des comportements qu’on pourrait observer ou avoir.
C’est dire que les uns et les autres, en commençant par les premiers responsables de ce pays, doivent se pencher sérieusement sur ce sentiment d’injustice qui règne dans le pays. Bien évidement, les acteurs de la Justice sont les premiers concernés. Ils ne sont pas là pour faire plaisir, en principe, à qui que ce soit ; ils ne sont pas là, en principe, pour suivre le dictat d’une justice populaire. Ils sont là pour appliquer la Loi, cette Loi qui s’impose à tous et en tout. Ils sont là, en principe, pour régler le fonctionnement de la République. Donc, en principe, personne ne devrait se sentir trahie par le Droit ou la Justice.
Si on arrive au sentiment d’injustice ou de trahison, cela voudrait dire que quelque part, quelque chose n’a pas fonctionné pour telles ou telles raisons. Et ces raisons, le citoyen lambda pense qu’elles sont politiques ou liées uniquement aux puissances politiques du moment. Ainsi, tous les régimes qui vont se succéder dans ce pays, amène, chacun son Droit et sa Justice. Ce sont des précédents assez pernicieux et ce qui arrive chez nos voisins Ivoiriens devrait nous instruire. Il faudrait donc que les acteurs de Justice jouent pleinement leurs rôles, qu’ils travaillent à mériter la confiance à leur fait sous la base sermonnaire et que la Justice soit, encore une fois, accessible à tous. Accessible à tous signifie, en dehors des principes déjà connus, que les citoyens puissent se familiariser avec toutes les subtilités de la question du Droit et de la Justice. En d’autres formules, le Droit et la Justice doivent, au tant que faire se peut, se soustraire de la pure logique de manipulation.m
Par Bendré