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Manassé : Récit d’une idylle avec la rumba congolaise via le royaume Zipompa pompa

Publié le 6/29/2012

				 Manassé : Récit d’une idylle avec la rumba congolaise via le royaume Zipompa pompa
Un CV épais pour une jeune chanteuse qui a tout plaqué pour la musique et qui est montée à Paris comme guidée par une étoile là-haut. Dans la ville lumière, Manassé a multiplié des expériences riches et variées avant de laisser se révéler son âme kongo au sein de l’orchestre Royaume Zipompa pompa qui revient de la Corée du sud. AFRIQU’ÉCHOS MAGAZINE (AEM) : Vous revenez d’une tournée en Asie, quels souvenirs avez-vous ramenés ? MANASSÉ : Cette tournée d’une semaine en Corée du sud, à Yeosu, s’est très bien passée. Nous avons été bien accueillis. J’ai trouvé l’équipe de notre stand d’exposition très dynamique, ils étaient tous polyvalents, polyglottes, efficaces dans leurs tâches. Nous avons participé à l’exposition de la culture congolaise d’une manière positive. Plusieurs secteurs de l’art congolais y étaient représentés comme le stylisme, la peinture, la photographie, la musique, la danse. 106 pays étaient représentés sur la thématique : « Des côtes et des océans vivants ». J’ai énormément apprécié le dynamisme des Congolais qui nous ont accueillis en Corée et ainsi que celui des Coréens eux-mêmes. Nous avons eu le privilège d’inaugurer « la salle de l’expo », un hall où se déroulaient les événements culturels de toute l’exposition. Nous avons d’abord accompagné la styliste congolaise Carine Pala Wenge en musique d’ambiance, puis nous avons assuré le Zipompa Show. Nous avons joué dans différents sites de l’exposition notamment en plein air pour conclure au pavillon congolais à deux reprises. AEM : Comment vos spectacles ont-ils été accueillis ? MANASSÉ:La rumba congolaise est appréciée dans le monde entier, notre culture du show ne laisse personne indifférent. Il faut dire que Luciana Demingongo fait partie d’une des plus belles voix du Congo. Il a donné beaucoup de charme à la rumba que nous aimons, autre atout : il a le sens du show. Royaume Zipompa pompa, avec Alexis Azulino à la guitare lead et Simolo Katondi à la batterie, sans oublier la participation de Wilson Nzié en accompagnement guitare, Serge Muloso, Biva Raï et moi-même Manassé israëlle AKA Isolele au chant en guest star, est un vrai délice. Royaume Zipompa pompa est un mélange de nostalgie et de nouveautés. Les poètes, les rebelles, les mélomanes, les ambianceurs, tout le monde y trouve son compte. AEM : On a vu les « Zipompettes » se produire sur scène avec une troupe angolaise. Comment cela s’est-il passé ? MANASSÉ:Il faut noter d’abord que certains membres du staff de l’Angola ont défilé pour la styliste congolaise. Ensuite les danseuses entre elles ont échangé artistiquement, il faut dire aussi que leur percussionniste nous a prêté main forte. Dès qu’il nous entendait commencer le show, de loin, il rappliquait avec toute sa générosité pour prendre la place qui était libre aux congas. Avec cet engouement, Lillkiss, une jeune chanteuse angolaise a fait un petit show sur notre scène. C’était cool. Aussi pendant leur prestation, elles invitaient nos danseuses à monter sur scène. AEM : Seule chanteuse du groupe, comment vous sentez-vous au milieu de ce groupe essentiellement masculin ? MANASSÉ:Je m’y sens très a l’aise, je n’ai que des prénoms masculins, je ne sais pas si ça joue sur le fait que je ne me sente pas perdue (rires). Blague à part, ces Messieurs sont très respectueux. Je suis enchantée d’être la seule femme. La féminité congolaise n’en sera que plus éclatante au sein de ce Royaume. En dehors des considérations purement artistiques. C’est un état d’esprit que j’apporte. J’ai collaboré avec la fille de Luciana, Julia D pour les choeurs, dans l’album « Zanzibar » de son père qui est depuis peu sur le marché. Je pourrais donc être sa fille, nous sommes de la même génération. C’est donc, dans ce respect mutuel qu’on travaille ensemble. C’est cette rencontre de deux générations qui se comprennent et se respectent qui fait la richesse de notre association. AEM:Et si on évoquait vos débuts ? MANASSÉ:Je suis arrivée dans le monde du spectacle à l’âge de 12 ans, par le biais de mon frère Mabika et ma soeur Savenah, dans la danse et la réalisation de chorégraphies. C’était à Rennes mais mes aînés avaient débuté en Suisse, à Genève où nous sommes nés. J’ai suivi des cours d’audiovisuel et de théâtre, en qualité d’interne au lycée. Quand j’ai tout plaqué pour me consacrer à la musique en montant sur Paris, j’ai évolué dans l’univers du hip-hop, street jazz, durant ma période de danseuse et j’ai commencé à intégrer des groupes de reggae ou de Jazz fusion/afro-soul. Je suis donc à l’aise dans le monde de la musique sans distinction de styles. À mes débuts à Paris, j’ai été l’égérie du salon de beauté « Boucle d’ébène », qui m’avait choisie sur une liste de centaines de filles, ce qui m’a apporté une certaine visibilité dans le milieu de la beauté. Ensuite j’ai travaillé comme choriste de studio ou de scène avec différents artistes de Paris. C’est comme ça que j’ai découvert le Brakka avec So Kalméry, le reggae en Kikongo et en Espéranto avec Zhou Mack Mafuila, avec Paco Séry dont j’ai carrément été « atalaku » sur une de ses chansons, avec Agana (fils d’Alpha Blondy), avec des rappeurs… La première rencontre fondamentale fut avec le batteur Jean-Claude Dorail, avec qui j’ai pu, pour la première fois, jouer mes compositions et ensuite Nimy-Christian Mahilhet, qui est notamment le claviériste de Magic Systm (un Congolais d’Abidjan), qui m’a ouvert les portes du monde ivoirien, du moins du reggae ivoirien… AEM : Comment s’est opéré le passage du RNB à la rumba congolaise du Royaume Zimpompa ? MANASSÉ:Je n’ai jamais vraiment fait du RNB, je dirais plutôt que dans ma démarche j’ai toujours cherché à faire de « l’African jazz », comme dirait Tabu Ley. La rencontre entre la rumba et moi s’est faite par le sein de ma mère que j’ai tété. Je suis Congolaise et j’ai forcément été imprégnée de Franco, Mpongo Love, Abeti Masikini, Tabu Ley, Mbilia bel et plein d’autres qui sont nos classiques. C’était juste le temps que j’arrive à maturation pour comprendre que la rumba c’est fondamentalement moi. Ma première collaboration avec un « rumbiste » s’est sans doute faite avec Gloria, qui m’a ouvert les portes de ce monde et qui m’a permis, très vite, de ne pas être qu’une choriste invisible mais faire du lead. C’était suivi de ma première tournée avec Awilo Longomba au Nigeria. Il avait été invité par les enfants de Fela Anikulapo Kuti pour la commémoration annuelle par ces enfants, dans la maison où il a vécu. AEM : Vous devriez participer à la réalisation du prochain album du Royaume Zimpompa… MANASSÉ : Oui, je vais intervenir dans deux titres. « Africa » : est un titre World dont le compositeur est Alexis Azulino, j’ai choisi d’intervenir en anglais et Alexis en swahili, car je souhaite faire sortir la rumba de l’espace latin(francophone) pour aller dans l’espace anglo-saxon. Cette chanson parle des Africains aussi bien de celui qui a dû quitter l’Afrique pour s’en sortir que de celui qui est parti depuis trop longtemps malgré lui. Et du retour finalement, dans l’espoir d’un come-back réussi et apprécié par nos frères. « Mibaramo » : est un titre reggae-mutwashi qui évoque l’amour entre un homme et une femme. Spiritualité et amour sont abordés avec poésie. Une chanson de Luciana. Magnifique ! Il y aura aussi une surprise. En ce qui me concerne. À suivre de très près. AEM : Votre coup de cœur musical ? MANASSÉ:J’ai eu un coup de cœur récemment pour la chorale de l’église kimbanguiste « choréki » des hommes et des femmes qui chantent ensemble, dans un équilibre parfait. Un non Congolais, ayant vu cette video, m’a dit ceci : « ça nous montre la grandeur ancienne du Royaume Kongo et de son organisation. En Afrique, en matière de musique il y a deux grands blocs, les Mandingues et les Kongos… » à méditer. Mon deuxième coup de coeur et pour un jeune rappeur qui s’appelle J Cole : « can’t get enough » un titre hip-hop dans un sample de Franco Luambo Makiadi ! Hi Hi, ça a cartonné aux States (voir la vidéo) C’est bien la preuve que la musique a son avenir pour le Congo. Propos recueillis par Jossart Muanza
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