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NS

Publié le 6/18/2011


					NS






 



Mahaman Nouradine Sadé alias NS, né le 28 Février 1976 à Niamey est l’un des pionniers du rap made in Niger au sein de la formation Wassika Poussy. Il revient pour nous sur les début du Hip Hop nigérien.


FOFO : Tu avais quel âge quand tu es rentré dans le rap ?



NS : J’avais 17 ans. J’ai choisi ce style musical  parce que pour moi c’était le seul canal pour revendiquer, sensibiliser et dénoncer à haute voix ce que d’autres disaient tout bas.



 



FOFO : Parles-nous de Wassika  Poussy.



NS : On a créé le groupe en 1996. Il y’avait Amstrong, Nasty, Koye et moi-même. Quelques mois après Psychopate  a intégré le groupe. Wassika Poussy s’est alors rebaptisé Wassika New Poussy. En djerma wassika signifie message, on avait une vingtaine de textes qui parlaient de notre jeunesse.



Notre premier titre s’appelait Nan Cigary-hanyan (‘arrête de fumer’ en djerma). Nous l’avions composé pour un concours organisé par le Rotaract club de Niamey. Wassika a été premier de cette compétition ce qui nous a permis d’enregistrer ce titre studio du CFPM.



 



FOFO : Penses-tu que le Hip Hop nigérien a évolué depuis tes débuts ?



NS : Notre Hip Hop a gagné du terrain mais je trouve que les textes de nos jours ne sont pas du tout convaincants. A notre époque nous étions vraiment des stars, on pouvait compter sur les doigts de la main les groupes de rap : Tod one, Wongary, Wassika, Tribunal, Obsèque, Fanatic, Fugitif, Black Daps, Lakal kaney, DLM. Massacreurs n’existait déjà plus.



A l’époque le rap avait un public qui se déplaçait en masse à tous les concerts de rap. Je me souviens qu’au niveau de Wassika New Poussy, dès que nous faisions trois ou quatre semaines d’absences loin des scènes, le public nous réclamait illico.



 



FOFO : Ou est-ce que vous vous produisiez ?



NS : On faisait des scènes à la MJC Djado Sékou mais l’essentiel des show se faisaient au CCFN, c’est pour cela que nous l’avions baptisé ‘le temple du rap’. Avant c’était le CCFN qui s’occupait des affiches des concerts Hip Hop, des billets d’entrés. Le centre mettait la salle et la sono à la disposition des rappeurs et à la fin du spectacle ils récupéraient 50% de la recette. Avec Wassika on a organisé plus d’une vingtaine de concerts.



 



FOFO : Est-ce qu’il existe un album du groupe ?



NS : Malheureusement on n’a jamais eu le temps d’entrer en studio pour enregistrer nos textes. Pas mal de membres du groupe étudiaient à l’étranger, on se voyait peu.



En 2000 Wassika a fusionné avec Wongary car ce groupe avait le même problème : beaucoup de ses membres étaient parti étudiés à l’étranger. C’est de G.J. Kheit (Bilal Keith) qui a eu l’idée de la fusion des deux groupes, c’est lui aussi qui a donné le nom du nouveau groupe. Wass-Wong était composé de Almamy Koye, de Aradou Nasty et de Bilal Keit , moi j’avais déjà laissé le rap un an avant la fusion. Wass-Wong a sorti son premier album Anazoua en 2002.



 



FOFO : Pourquoi as-tu laissé le rap ?



NS : Je me suis rendu compte que le rap me privait de tout le reste. Dans notre pays si tu n’as pas un métier qui te rapporte… Je pense que je n’avais pas suffisamment confiance au rap pour le choisir comme métier mais ce n’est pas un arrêt définitif puisqu’il m’arrive souvent d’écrire.



 



 



FOFO : A ton avis pourquoi le rap nigérien est si mal connu à l’international?



NS : Je pense que c’est de notre faute à nous, les initiateurs du mouvement. Nous n’avons pas travaillé, nous n’avons pas pris ce mouvement au sérieux. Ce qui est triste c’est que les rappeurs d’aujourd’hui nous copient, ils continuent à prendre cet art comme un jeu et l’image que la plupart des rappeurs actuels donnent à notre Hip Hop ne reflète pas nos réalités. Voila c’est l’ensemble de tout ceux-ci qui enlise ce mouvement.



 



FOFO : Aujourd’hui quels souvenirs gardes-tu de cette époque ?



NS : Le souvenir que je garde du rap, c’est l’attention et la considération que le CCFN  accordait aux rappeurs à l’époque.



 



FOFO : Ton dernier mot ?



NS : J’aimerais lancer un message à l’endroit des rappeurs d’aujourd’hui, c’est d’y croire et d’éviter les querelles entre eux et de leur rappeler que seul le travail paye.         



     






vendredi 17 juin 2011







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