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Pénurie de compétences au Faso ?

Publié le 5/8/2011
Cher Wambi, Oui, des centaines ils sont encore, les citadins qui, depuis deux semaines, ont installé leurs pénates au village, le temps de revivre la sortie des masques. Tu le sais mieux que quiconque, la saison des funérailles coutumières tire à sa fin et nul ne veut se laisser conter leurs derniers pas de danse, exécutés au son du gros tam-tam ancestral. En tout cas, cher cousin, il en est ainsi depuis des lustres au Pays des hommes intègres, où les adeptes des confessions traditionnelles se rappellent ceux qui nous ont précédés dans l’au-delà. Mais les masques ont-ils à peine réintégré leurs cases, en attendant la saison prochaine, qu’aux quatre coins du village et des contrées environnantes des sons de cloches se font entendre.

Passé, en effet, la fête pascale place aux funérailles chrétiennes, dont le top de départ sera donné dans l’archidiocèse de Ouagadougou dès ce vendredi 06 mai à travers les veillées de prières, suivies des grandes messes commémoratives le samedi 07 mai 2011 à travers les différentes paroisses. Tu devines aisément l’ambiance qui sera celle de la capitale ce week-end à en juger par le nombre de funérailles annoncées, et aussi le nombre de familles, de parents et d’amis à soutenir moralement, matériellement et ou financièrement. Mais Dame Pluie sera-t-elle au rendez-vous pour adoucir davantage les cœurs ? Les dernières précipitations nous autorisent à espérer, même si, pour ce qui est de la saison agricole, il faut encore attendre.

Car, de l’avis des sorciers du ciel, seule la région du grand Sud pourrait à ce jour commencer à ensemencer, en dépit des quelque 30 mm d’eau tombée sur la capitale la semaine dernière. En attendant, cher Wambi, la fête n’est toujours pas à l’ordre du jour au Burkina Faso où les randonnées nocturnes des militaires et policiers de ces derniers mois hantent toujours les esprits au regard de leurs séquelles sur la vie de la Nation, et de l’incertitude qui plane sur toutes les couches sociales.

Si jusqu’à ce jour bien de partis et d’organisations de la société civile restent muets sur la quête permanente de la paix en ces moments difficiles, les femmes ont rompu le silence hier jeudi à travers des prières organisées dans tous les lieux de culte, à travers toutes nos villes en avant-goût d’une marche gigantesque qu’elles prévoient le 14 mai prochain à Simonville à partir de 8h 00, à la place de la Nation ; une initiative fort louable de l’autre moitié du ciel, jadis confinée à jouer les seconds rôles, mais leurs vœux et prières rencontreront-ils seulement des oreilles bien attentives ?

Oui, cher cousin, c’est vrai, sauf erreur où omission, le Burkina Faso n’avait jamais connu une grande instabilité gouvernementale aussi grande que celle que nous vivons depuis maintenant cinq longs mois. On se rappelle, en effet, comme si c’était hier ce mois de janvier où le premier ministre d’alors, Tertius Zongo, avait inauguré l’année 2011 par la formation d’un nouveau gouvernement.

A peine a-t-il eu le temps de décliner son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale que la crise s’est installée. Son discours sur l’état de la Nation, reporté à deux reprises, il n’aura jamais l’occasion de le prononcer, et lui-même fut emporté par cette crise dont l’issue demeure incertaine. Avec lui, bien d’autres fétiches du système ont été débarqués du navire gouvernemental sans ménagement.

Depuis, c’est le pompier Luc Adolphe Tiao qui a été rappelé de l’Hexagone pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être, mais... car, il y a bien un mais, cher cousin : au moment où le Faso a besoin de toutes ses compétences pour rebondir, on se surprend du cumul de postes ou de fonctions au sommet de l’Etat, comme si de compétences notre Burkina émergent n’en a point. Passe encore que le grand sachem s’adjuge le portefeuille de la Défense pour les raisons que l’on sait. Mais que sous nos cieux, il y ait des ministres directeurs généraux, comment le comprendre ?

Gérer un ministère n’est déjà pas si facile qu’il ne devrait pas venir à l’esprit de quiconque de porter deux casquettes à moins que... Bref, dans les pays qui se respectent, ce sont des postes qui auraient été pourvus la semaine ayant suivi le remaniement, car d’hommes indispensables nos cimetières sont pleins. Hélas, depuis cinq mois, des sociétés ou des services tels la SONABEL, la SONAPOST, la Direction de la Presse présidentielle n’ont toujours pas de nouveaux messies, et pourtant...

Après la grande muette, qui a été dotée de nouvelles têtes consécutivement à la crise que traverse le Burkina Faso, c’est la police nationale qui tourne la page maintenant avec l’élévation du commissaire Paul Sondo au rang de Directeur général ; décision prise par le Conseil des ministres réuni le mercredi 04 mai dernier en séance ordinaire. Une nomination qui n’est nullement étrangère à la saute d’humeur des poulets la semaine dernière.

Et si le choix s’est porté sur l’enfant de Koussana pour diriger la basse-cour, c’est peut-être pour sa réputation d’homme des crises. L’on peut en juger par ses passages au commissariat de Ouaga 2000, au commissariat central de Ouaga, à la Direction régionale de la police de l’Est et à l’Ecole nationale de police pour s’en convaincre. Et maintenant que je m’en vais t’ouvrir le carnet secret de Tipoko l’Intrigante, cher cousin, revenons sur la traditionnelle fête du Travail du 1er-Mai, commémorée cette année à Simonville sans cette gigantesque marche des travailleurs à laquelle les syndicats nous ont de tout temps habitués.

Conjoncture politique oblige ? En tout cas à l’issue du meeting de la Bourse du travail, bien de centrales se sont donné rendez-vous au premier maquis le plus proche pour s’offrir un festin ; festin bien arrosé en certains endroits où la “bibine” a coulé à flots, en dépit de cette conjoncture de vie chère. On ne vit pas deux fois !

 Depuis qu’il a annoncé une batterie de mesures pour faire baisser la température sociale, parmi lesquelles la levée des pénalités de retard sur les factures d’électricité, le gouvernement de Luc A. Tiao a décidé de prendre à bras le corps la question de l’approvisionnement en électricité du Réseau National Interconnecté constitué principalement des centres de Ouaga et de Bobo. Les deux villes, on se rappelle, avaient particulièrement souffert des derniers délestages.

Le courant a recommencé à « passer » entre Abidjan et Ouagadougou avec la remise en service de la ligne d’interconnexion. Mais le gouvernement ne baisse pas la garde, échaudé qu’il a été par les récentes coupures d’électricité et la grogne qu’elles ont suscitée. Il aurait donc décidé de mettre le pied sur l’accélérateur pour la mise en œuvre des mesures prises pour faire face à la crise énergétique.

C’est ainsi que la deuxième tranche des 31 mégawatts de la centrale louée de Ouaga 2000 aurait déjà été installée et serait fonctionnelle à ce jour. La deuxième centrale de location, prévue pour être implantée sur le site de Kossodo, serait aussi arrivée sur le territoire burkinabè en provenance du port de Tèma. Cette centrale sera opérationnelle avant la fin du mois de mai, dit-on. Autre décision importante prise dans la foulée, l’embarquement pour Ouagadougou du groupe numéro 1 de la nouvelle centrale de Komsilga, bloqué depuis au port d’Abidjan du fait la crise postélectorale.

Ce groupe, dont le transport requiert la prise de dispositions particulières sur le parcours routier à cause de son poids exceptionnel (320 tonnes), aurait quitté le port d’Abidjan le 24 avril dernier sous bonne escorte des forces de sécurité de Côte d’Ivoire et devrait atteindre le territoire burkinabè dans quelques jours. La mise en service effective des centrales de location permettra de sécuriser l’approvisionnement du RNI en palliant une défaillance éventuelle de la ligne d’interconnexion.

L’installation du premier groupe de la centrale de Komsilga devrait contribuer davantage à cette sécurisation de la fourniture d’électricité en attendant les importants investissements prévus d’ici la fin de l’année, notamment l’installation d’une capacité thermique supplémentaire de 40 MW à Komsilga et de 20 MW à Bobo-Dioulasso. Mais, messieurs de la SONABEL, l’on vous tient à l’œil. n L’une des mesures-phares du nouveau premier ministre, Luc Adolphe Tiao, est la suspension des lotissements. Néanmoins, il devrait tendre l’oreille vers Rimkèta, arrondissement de Boulmiougou naturellement, d’où monte une certaine grogne.

A lui, en tout cas, est adressée la lettre ouverte qui suit : “Excellence Monsieur le Premier ministre, nous tenons avant toute chose à vous féliciter pour votre nomination et à saluer les séries de concertations que vous avez entamées depuis votre nomination. Nous sommes un groupe de personnes victimes du lotissement de Rimkièta secteur 19 (commune de Boulmiougou). C’est le cœur meurtri et l’âme en peine que nous avons décidé de vous exposer notre problème. En effet, les lotissements de Rimkièta ont débuté en 1999 par l’identification des habitations et ils se sont déroulés en 2000 et les années suivantes jusqu’à l’attribution des parcelles.

Ces attributions auraient bien pu se faire si les agents communaux de Boulmiougou commis à cette tâche avaient fait leur devoir dans les règles de l’art. Sur le terrain des attributions, ceux-là (agents communaux de la commune de Boulmiougou) s’adonnaient à des pratiques qui privilégiaient les plus nantis, à qui ils donnaient des terrains, laissant ainsi les pauvres que nous étions. A la fin du processus de lotissement, nous nous sommes retrouvés sans un lopin de terre. Je rappelle que nous avons les reçus et toutes les pièces justificatives qui prouvent que nous avons été recensées.

Après plusieurs déplacements à la mairie de Boulmiougou, nous avons rencontré le maire Séraphine Ouédraogo. Elle a juré la main sur le cœur que nous aurons nos parcelles et elle a même retiré les papiers pour vérification. C’était le 30 janvier 2006. Excellence Monsieur le Premier ministre, sachez que nous avons payé pour les uns 25 000 Fcfa et pour les autres 50 000 Fcfa il y a de cela plusieurs années. Nous avons les preuves entre nos mains. Nous sommes des citoyens lésés et oubliés, car aucune démarche de notre part n’a abouti à l’obtention du précieux sésame : la parcelle.

Lassés par plus d’une décennie d’attente infructueuse et furieux de subir l’injustice et l’inégalité, nous osons croire que vous parviendrez à régler une fois pour toute notre problème. Nous avons foi en votre démarche qui consiste à arrêter les lotissements, histoire de régler les problèmes y afférents. Sachez que vous avez notre confiance, car vous tenez dans vos mains l’espoir et le sort de plusieurs laissés-pour-compte dont la plus âgée est née en 1928”.

 On le savait bon acteur de cinéma, même s’il en est à ses débuts, et on le découvre acrobate... en moto : un des personnages du feuilleton “L’as du lycée” du bien connu Hébié passe pour être un maître des engins à 2-roues. Rien que mercredi passé, il a suscité moult commentaires dans le quartier Gounghin où il était de passage pour avoir par plusieurs fois fait rouler sa monture sur une roue et sur plusieurs mètres. Et avec un ami sur la selle avec lui. A ce que l’on dit, il ne serait d’ailleurs pas le seul dans ce cas, d’autres coacteurs ayant esquinté leurs mobylettes par cette pratique.

 Quand Kaya, la capitale du Sanmatenga, aura-t-elle enfin sa brigade de sapeurs-pompiers ? Question des plus légitimes quand on sait combien de sinistres la ville a vécus ces dernières années, avec chaque fois un recours aux pompiers de Ouagadougou et à la bravoure des populations. Et pourtant, selon des sources dignes de foi, un espace a été dégagé où construire leur caserne et qu’il ne faudrait seulement que cinq (5) millions de nos francs CFA pour que le projet prenne corps. Quand on sait que la province n’est pas la dernière en économie et que ce ne sont pas les têtes pensantes qui y manquent, on est en droit de se demander ce qui coince.

 L’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) est, décidément, mouvementée ces derniers temps : en plus de la cacophonie sur le prix du coton et des mouvements d’humeur qui secouent actuellement l’organisation, l’UNPCB serait en train de faire face à une plainte de jeunes qu’elle a recrutés par test. Par voie de presse, l’organisation faîtière avait lancé un test pour s’attacher les services de jeunes cadres par contrat à durée déterminée de deux ans.

Mais, au grand dam des nouvelles recrues, ce sont des contrats morcelés de quatre mois chacun qui leur sont imposés, sous prétexte que cela est permis. Et au bout du premier morceau de contrat, l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina aurait décidé unilatéralement de mettre fin au contrat avec ces travailleurs. Ces derniers ont porté plainte contre les cotonculteurs, et l’affaire serait actuellement à la gendarmerie.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin Passek Taalé.



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