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A quoi sert donc le couvre-feu ?

Publié le 4/29/2011
Cher Wambi, Comme si ma dernière lettre avait été de nul effet, la fanfare des mécontents de la République a repris du service en cette nuit d’enfer du 27 au 28 avril dans notre capitale, malgré le couvre-feu toujours en vigueur sur toute l’étendue du territoire communal depuis les premières randonnées nocturnes des bidasses. A quoi sert-il donc ce couvre-feu si ce n’est à permettre à ceux chargés de le faire respecter et d’assurer notre sécurité de s’en servir pour troubler notre sommeil ?

Cette fois-ci, pour reprendre le refrain des kalachnikovs, des G3 et autres MAS 36, les poulets de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) et de la Nationale, qui ne veulent pas être en reste dans cette tactique, non dite encore moins écrite, de pourrissement qui, depuis maintenant un mois, menace de désintégrer le Faso. Et comme pour accompagner leurs camarades de Simonville dans cette croisade dans le Burkina nouveau, ne voilà-t-il pas que les poulets de Sya, de Fada et de Dédougou, dit-on, se sont eux aussi invités dans la danse, mais avec cette divine surprise qu’ils ont épargné les magasins, les commerces, les stations d’essence, les débits de boissons, etc. ?

Ce jeudi, en milieu de journée, le calme était quelque peu revenu dans les commissariats après que le ministre en charge de la Sécurité s’est entretenu avec les mutins. Dans l’attente d’en savoir davantage sur les mobiles de cette énième mutinerie, j’ai appris que, ce vendredi 29 avril à partir de 10h00, le président du Faso, Blaise Compaoré, sera, une nouvelle fois, à l’écoute des bidasses en son palais de Kosyam. Que peut bien nous réserver ce énième face-à-face au regard des promesses non tenues de par le passé ? En tout cas, cher cousin, de gros nuages noirs, lourds de danger, ne cessent de s’amonceler au-dessus de nos têtes au moment où le doute plane sur l’issue de l’année scolaire et universitaire, et où le tissu socio-économique est en train de se désagréger.

Hélas, cher Wambi, pas plus tard qu’hier, c’est bien nous qui prions tous les Dieux pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire voisine, si nous n’y jouions les pompiers, mais ne voilà-t-il pas que les rôles pourraient s’inverser demain si jamais les Burkinabè foncent tête baissée et les yeux fermés dans la crise ? S’il est un indice qui ne saurait tromper, c’est la dissolution annoncée de ce fameux “Mouvement j’aime ma patrie”, créé au plus fort de la crise ivoirienne pour donner la réplique aux jeunes patriotes de Charles Blé Goudé, celui-là même qui avait dissuadé l’enfant terrible de Ziniaré de fouler le sol d’Eburnie, lui suspecté à tort ou à raison de parrainer le candidat Alassane Dramane Ouattara.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, cher Wambi, et Blaise aura à peine eu le temps de sabler le champagne après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril que l’enfer ivoirien a migré au pays dit des hommes intègres. La peur a-t-elle changé de camp ? Réponde qui pourra. En attendant, cher cousin, les voix discordantes des producteurs de coton du Burkina se font entendre depuis peu : la discorde, c’est les prix du coton et des intrants, qui pourraient dangereusement compromettre la campagne à venir. Lis plutôt cette correspondance particulière que t’envoie ton oncle Têeb Saamda.

“Depuis quelques jours, le milieu cotonnier est sujet à des manifestations revendicatives relatives aux nouveaux prix d’achat et de cession du kg de coton graine et des intrants au titre de la campagne 2011/2012. Conférences et concertations par-ci, marches de protestation et pétitions par-là. Bref, c’est à perdre son latin dans cette drôle de situation, où l’on voit des membres influents de l’ancien bureau du Conseil de gestion de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) dirigé à l’époque par François Traoré être aujourd’hui au-devant d’un mouvement qui s’appellerait « Trop, c’est trop », pour exiger à grands cris une baisse du prix de l’engrais et une hausse de celui du kg de coton graine à 500 FCFA, au lieu de 245 FCFA comme annoncé par l’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB).

C’est vraiment le monde à l’envers, est-on tenté de dire. Mais à quelque chose malheur est bon. A y regarder de près, cette crise, apparemment voulue et entretenue par certains producteurs, est en train de faire tomber des masques, dévoilant par la même occasion le vrai visage de certains de ceux qui, pendant près de six ans, ont présidé aux destinées de la faîtière des producteurs de coton du Burkina.

Qu’on ne s’y méprenne pas. Personne ne peut reprocher à des cotonculteurs de revendiquer. Seulement, là où il semble y avoir anguille sous roche, c’est le fait de voir un respectable monsieur comme François Tani jouer aujourd’hui le rôle de meneur ; lui qui, durant les six années au cours desquelles il a occupé le poste de vice-président de l’UNPCB, a non seulement participé de manière active à la gestation et à la gestion du mécanisme qui fixe les différents prix (mécanisme de lissage), mais a aussi et surtout aidé à expliquer et à faire comprendre son fonctionnement.

C’est dire que plus que tout autre producteur, lui et les autres anciens membres du Conseil de gestion sont imprégnés de tout ce qui découle de ce mécanisme, où sont du reste représentés les sociétés cotonnières, l’Etat, les partenaires techniques et financiers et bien entendu les producteurs. « Trop, c’est trop. Halte à la spoliation des producteurs », ont-ils dit lors d’une conférence de presse tenue récemment à Ouagadougou.

De la part de producteurs ordinaires non imprégnés des réalités du monde du coton, cela peut se comprendre. Mais venant d’eux, on est tenté de leur demander des comptes. Pourquoi est-ce maintenant qu’ils ne sont plus aux affaires qu’ils découvrent soudainement cette spoliation ? Pour avoir dirigé le bureau et filé six ans durant le parfait amour avec les autres partenaires de la filière, n’ont-ils pas été complices de cette spoliation si spoliation il y a eue ? Ils doivent donc s’expliquer et dire pourquoi ils ont accepté de collaborer avec ces « spoliateurs » qu’ils découvrent maintenant.

Sinon, ils donneront raison, si ce n’est déjà fait, aux nombreuses personnes qui, de plus en plus, sont convaincues que c’est parce que ces messieurs n’ont jamais digéré leur éviction du Conseil de gestion qu’ils trouvent là une occasion de se venger de ceux qu’ils pensent avoir été à l’origine de leur départ. La preuve en a été d’ailleurs donnée le mercredi 27 avril dernier lors d’une rencontre initiée par l’UNPCB et les sociétés cotonnières ; rencontre au cours de laquelle les contestataires, restés au dehors, ont passé le temps à réclamer les têtes du Directeur général de la SOFITEX et de son directeur de la production.

Comme si c’est eux qui fixent les prix. De tous les pays africains producteurs de coton, il n’y en a pas un seul qui ait vendu son coton à 200 FCFA sur le marché, ni proposé un prix d’achat de 300 FCFA ou de 500 FCFA à ses producteurs. Les contestataires le savent très bien, mais font des efforts pour ne pas le reconnaître. Il en est de même des ministères en charge de notre Agriculture et de notre Commerce, qui n’ignorent rien du mécanisme de fixation des prix ainsi que des réalités du marché des intrants.

Alors pourquoi ce silence à un moment où la communication s’avère indispensable ? Pourquoi ne pas intervenir, non seulement pour dire aux manifestants qu’ils se trompent d’adversaires et de stratégie, mais également pour aider à mieux éclairer et faire en sorte que la tension baisse ? Laisser les sociétés cotonnières et le bureau du Conseil de gestion seuls dans la bataille n’est pas la chose la mieux indiquée, surtout par ces temps qui courent ! Il y va de l’avenir de notre filière et de celui de notre économie, sans oublier les millions de personnes qui vivent directement et indirectement de cette activité”.

Pour sûr, au sujet de la guerre des cotonculteurs tu entendras davantage, mais, en attendant, Tipoko l’Intrigante est une nouvelle fois fidèle au rendez-vous. Que peut bien contenir donc son carnet secret, qu’elle dissimule si difficilement ?

 Ambiance festive ce samedi 30 avril dans le diocèse de Manga, qui verra l’intronisation de son nouvel évêque, Mgr Gabriel Saayoogo, qui vient ainsi succéder à Mgr Wenceslas Compaoré, admis à la retraite ; mais plus qu’à la cité de l’Aigle, c’est la cité du Vatican qui sera l’attraction ce dimanche 1er mai 2011, avec la cérémonie solennelle de béatification du Pape Jean-Paul II. Qu’entendre par béatification, bonnes gens ?

“8 avril 2005 : Place St-Pierre à Rome, se déroulent les obsèques du bon Pape décédé quelques jours plus tôt. La foule acclame la dépouille et réclame : “Santo subito !” (Saint tout de suite). En des délais exceptionnels, le Vatican aura accédé à la requête de la vox populi.

Six ans et un mois après sa mort, Jean-Paul II sera béatifié dimanche 1er mai 2011 à Rome. La date en a été annoncée vendredi 14 janvier par le Bureau de presse du Saint- Siège, et elle correspond à la Journée de la divine miséricorde, instaurée par le Pape polonais lui-même. Benoît XVI présidera la cérémonie dans la basilique romaine de Saint-Pierre. Le corps de Karol Wojtyla y sera transféré directement depuis la crypte, sans être exhumé et une simple plaque de marbre portera l’inscription” Bienheureux Jean-Paul II”.

Cette annonce survient juste après que Benoît XVI eut signé, vendredi dernier, le décret validant le miracle attribué à l’intercession de Jean-Paul II, dont il avait été déjà reconnu les vertus héroïques. Dernière étape du procès de béatification de son prédécesseur, il s’agit de la guérison scientifiquement inexpliquée, en juin 2005, d’une religieuse française, sœur Marie Simon-Pierre. Cette dernière était atteinte de la maladie de Parkinson, comme Jean-Paul II lui-même.

La guérison “miraculeuse” avait alors reçu “sentence unanime affirmative” des cardinaux et évêques de la Congrégation des causes des saints, réunis en une session ordinaire, a alors indiqué le Vatican. Cette béatification, qui intervient dans un délai record, s’explique, précise le Saint-Siège, par “l’imposante réputation de sainteté dont jouissait le Pape défunt pendant sa vie, à sa mort et après sa mort”. Un deuxième miracle sera nécessaire pour ouvrir la voie à la canonisation du Pape polonais”.

 Retour sur les rives du Kadiogo pur annoncer le jubilé d’albâtre de naissance et de baptême de l’Abbé Augustin Ouédraogo qui sera, lui aussi, célébré ce 1er mai 2011 à la Cathédrale de Ouagadougou à 11h00. De ce pasteur de l’Eglise on ne peut que retenir sa parenté ou son affinité avec la presse, lui qui fut directeur des Presses africaines. C’est d’ailleurs lui qui fut le concepteur du premier logo de l’Observateur dans les années 70.

 Depuis un moment et pour des raisons d’instabilité, notre cher Burkina vit des mesures diverses, dont un couvre-feu instauré dans la capitale. Initialement fixé à partir de 19 heures, repoussé à minuit pour fait de Pâques, ramené à 22 heures jusqu’à 5 heures, celui-ci n’est pas sans faire des mécontents si ce ne sont des victimes.

En effet, nous revient-il, un responsable d’école, du côté du secteur 23, aurait succombé à la suite de manœuvres militaires alors qu’il rejoignait son domicile après avoir assisté à un match dans un vidéoclub après l’heure du couvre-feu. Un incident des plus malheureux mais qui devrait nous interpeller tous, chacun à son niveau, sur le respect scrupuleux des mesures administratives, gage de civisme ; car en ces temps où “chacun se cherche”, la priorité c’est d’abord de vivre ou de survivre, en attendant ce que nous réserve demain.

 Après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril, plus rien n’inquiétait l’observateur de la scène politique ivoirienne que le bras de fer qui opposait le Premier ministre d’Alassane Dramane Ouattara, Guillaume Soro, à son ennemi intime revenu sur les bords de la lagune Ebrié à la tête du commando invisible, Ibrahim Coulibaly “IB” ; un bras de fer qui, depuis ce mercredi 27 avril, appartient désormais au passé, IB ayant été abattu par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), pendant que Soro, lui, séjournait au Burkina Faso.

 Après de bons et loyaux services à la tête de la Compagnie aérienne Air Burkina, Mohamed Ghelala, son directeur général, vient d’être admis à la retraite. Pour sa succession, le groupe auquel appartient la compagnie nationale burkinabè aurait fait appel à Sergio Rosa de nationalité italienne.

 Ubuesque, saugrenu, triste, inattendu !!! Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier l’incroyable incident qui s’est produit le 27 avril 2011 vers 18h00 au sortir d’une réunion qui s’est tenue à la DGCOOP et qui réunissait autour des ministres en charge des Finances et du Commerce, les acteurs économiques vandalisés lors des événements que la capitale a connus ces derniers jours : visiblement surexcité, très énervé, le DG de la Brahina, on ne sait pour quelle raison aurait asséné un coup de boule à un de ses compatriotes, lui aussi DG d’une société de la place, l’envoyant au sol groggie et sérieusement blessé. Sans se préoccuper de sa victime, notre “Zidane” s’en serait allé purement et simplement, pendant que l’assistance stupéfaite et indignée, s’affairait à porter secours à son vis-à-vis.

 Nota bene Cher Wambi, c’est au moment d’affranchir cette lettre que j’apprends le rappel à Dieu et le retour aux ancêtres du patriarche de Laye, le cathéchiste Emmanuel Zongo, à l’âge de 101 ans. Il s’est éteint le 27 avril 2011 à 21 heures au quartier Larlé. La levée du corps aura lieu le lundi 2 mai 2011 à 8 heures, la messe de requiem à 9 heures à la cathédrale de Ouagadougou suivie de l’inhumation au cimetière municipal. Que par la miséricorde de Dieu son âme et celles de tous les fidèles défunts reposent en paix.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car "l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude..."

Ainsi va la vie. Au revoir. Ton cousin Passek Taalé.



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