Rentrée parlementaire 2009 : Comment se présentent les rapports de forces au sein de l’Hémicycle ?
Conformément à l’article 65 de la Constitution, titre V relatif à l’Assemblée Nationale, c’est cet après-midi 5 octobre que les députés regagneront l’Hémicycle de Bagadadji pour la traditionnelle rentrée parlementaire. La session ordinaire qui ne doit pas excéder 75 jours, appelée session budgétaire, doit examiner et adopter le budget d’Etat au titre de l’année 2010.
Mais avant, les députés procéderont au renouvellement des mandats des membres du bureau de l’Assemblée Nationale, sauf celui du président de l’institution élu pour 5 ans, la durée d’une législature. C’est justement lors du renouvellement des mandats des membres du bureau, qu’on assiste, chaque année, à des prises de jambe entre les différents groupes parlementaires. Depuis le début de cette 4ème législature en 2007, les rapports de force changent à chaque rentrée parlementaire. Comment se présentent alors les forces en présence, cette année? La mise en place du bureau va-t-elle réfleter la configuration politique de l’Assemblée Nationale, tel que stipulé dans l’article 11 de son règlement intérieur ?LE POIDS DOMINANT DE L’ADEMA-PASJL’Assemblée Nationale compte, en son sein, 9 groupes parlementaires, les uns plus lourds numériquement que les autres. Les neuf groupes se répartissent entre la majorité et l’opposition. Ainsi, les groupes parlementaires RPM et PARENA/SADI constituent les grouples de l’opposition, tandis que l’ADEMA, l’URD, l’ACM, le MPR, le CNID, la CODEM et les indépendants constituent les groupes de la majorité. Parmi les 147 députés de l’Assemblée Nationale, l’ADEMA-PASJ, avec 52 élus, est le parti dominant. Et pourtant, en 2008, l’ADEMA n’avait pas autant de députés. Au début de la 4ème législature, l’Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ) comptait 46 députés. C’est au fil des ans qu’il a conforté sa position en terme de nombre d’élus. Les députés qui ont regagné l’ADEMA, proviennent du groupe des indépendants( c’est le cas de Lancine Bérété, élu dans la circonscription électorale de Kangaba) soit du RND( avec Me Kassoum Tapo élu à Mopti) qui a fait fusion avec l’ADEMA, entre autres. Par ailleurs, suite au décès de Mamadou Sinayoko dit “Gaucher” du parti BARICA à Bougouni, l’ADEMA a renforcé sa position avec l’élection de Moussa Diakité lors des partielles dans ladite circonscription.L’EQUILIBRE DE L’URDDepuis les élections législatives de 2007 qui lui ont permis d’avoir 29 députés, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) maintien son équilibre. Il n’a ni obtenu d’autres députés, ni perdu de siège, malgré la disparition de deux des leurs au cours de la présente mandature. Le premier député URD décédé fut Sougoudougine Ag Albakaye dont le siège fut récupéré par son frère Salah Ag Albakaye du même parti lors des partielles de 2008 dans la circonscrpition électorale d’Ansongo. L’URD aurait pu renforcer ses rangs s’il avait réussi à battre l’ADEMA au 2ème tour des législatives partielles de Bougouni en mai 2009. L’équilibre de l’URD est menacé par le Rassemblement Pour le Mali (RPM) si l’on s’entient aux résultats provisoires complets des législatives partielles du 27 septembre dernier dans la circonscription de Kati en vue de désigner le remplaçant de Alou Bathily de l’URD décédé le 20 juin 2009. Sous réserve des résultats définitifs proclamés par la Cour Constitutionnelle, l’URD et le RPM doivent s’affronter dans les urnes le 11 octobre prochain pour un éventuel deuxième tour en vue de départager les deux candidats des deux partis.LE GROUPE DES INDEPENDANTS EN CHUTEAvec 24 députés au début de la 4ème législature en 2007, le groupe parlementaire “Indépendant” qui occupe le 3ème rang à l’Hémicycle ne compte aujourd’hui que 17 députés. De 2007 à 2009, au fil des ans, on a assisté au démembrement du groupe des indépendants pour diverses raisons. D’abord, on a assisté au départ de quatre élus indépendants plus un du RPM qui ont fondé le groupe parlementaire de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM).En plus de l’indépendant Lancine Bérété, deux autres élus indépendants ont rallié le camp du PASJ.L’ACM AUSSIDu début de la législature jusqu’à aujourd’hui, le groupe parlementaire Alliance pour la Consolidation de la Majorité (ACM) qui regroupe sept partis politiques, a également perdu des députés. En 2007, l’ACM comptait 13 élus. Aujourd’hui, il comprend 10 députés. Certes, il a perdu un siège à Bougouni, alors occupé par feu Mamadou Sinayoko dit “Gaucher” du BARICA, mais deux autres députés ACM ont rallié l’ADEMA. A ce jour, il ne compte que 10 députés.LA REGRESSION DU RPMIl y a lieu de rappeler que le Rassemblement Pour le Mali (RPM) a connu aussi une légère regression de 2007 à 2009. De 11 députés au début de la législature, il en compte aujourd’hui 10, soit un de moins. L’élu qui a faussé compagnie au RPM est Tidiani Guindo de Bankass qui a relié le groupe CODEM. Mais le RPM est en passe de revenir à 11 députés quand on sait que Mme Oumou Traoré, l’épouse de Bakary Konimba Traoré, l’un des vice-présidents du RPM est en pole position pour être élu députée à Kati en remplacement de feu Alou Bathily de l’URD. En effet, lors du scrutin du 27 septembre dernier, parmi les cinq candidats en lice, celui du RPM est arrivé en 2ème position. Un second tour devrait avoir lieu le 11 octobre prochain entre elle et le candidat de l’URD pour pourvoir l’unique siège vacant. Il faut rappeler que les groupes parlementaires PARENA/SADI : 9 députés, MPR : 8 députés, CNID : 7 députés et CODEM : 5 députés sont restés satitiques, c’est-à-dire sans changement depuis leur création.Daba Balla KEITA
Mais avant, les députés procéderont au renouvellement des mandats des membres du bureau de l’Assemblée Nationale, sauf celui du président de l’institution élu pour 5 ans, la durée d’une législature. C’est justement lors du renouvellement des mandats des membres du bureau, qu’on assiste, chaque année, à des prises de jambe entre les différents groupes parlementaires. Depuis le début de cette 4ème législature en 2007, les rapports de force changent à chaque rentrée parlementaire. Comment se présentent alors les forces en présence, cette année? La mise en place du bureau va-t-elle réfleter la configuration politique de l’Assemblée Nationale, tel que stipulé dans l’article 11 de son règlement intérieur ?LE POIDS DOMINANT DE L’ADEMA-PASJL’Assemblée Nationale compte, en son sein, 9 groupes parlementaires, les uns plus lourds numériquement que les autres. Les neuf groupes se répartissent entre la majorité et l’opposition. Ainsi, les groupes parlementaires RPM et PARENA/SADI constituent les grouples de l’opposition, tandis que l’ADEMA, l’URD, l’ACM, le MPR, le CNID, la CODEM et les indépendants constituent les groupes de la majorité. Parmi les 147 députés de l’Assemblée Nationale, l’ADEMA-PASJ, avec 52 élus, est le parti dominant. Et pourtant, en 2008, l’ADEMA n’avait pas autant de députés. Au début de la 4ème législature, l’Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ) comptait 46 députés. C’est au fil des ans qu’il a conforté sa position en terme de nombre d’élus. Les députés qui ont regagné l’ADEMA, proviennent du groupe des indépendants( c’est le cas de Lancine Bérété, élu dans la circonscription électorale de Kangaba) soit du RND( avec Me Kassoum Tapo élu à Mopti) qui a fait fusion avec l’ADEMA, entre autres. Par ailleurs, suite au décès de Mamadou Sinayoko dit “Gaucher” du parti BARICA à Bougouni, l’ADEMA a renforcé sa position avec l’élection de Moussa Diakité lors des partielles dans ladite circonscription.L’EQUILIBRE DE L’URDDepuis les élections législatives de 2007 qui lui ont permis d’avoir 29 députés, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) maintien son équilibre. Il n’a ni obtenu d’autres députés, ni perdu de siège, malgré la disparition de deux des leurs au cours de la présente mandature. Le premier député URD décédé fut Sougoudougine Ag Albakaye dont le siège fut récupéré par son frère Salah Ag Albakaye du même parti lors des partielles de 2008 dans la circonscrpition électorale d’Ansongo. L’URD aurait pu renforcer ses rangs s’il avait réussi à battre l’ADEMA au 2ème tour des législatives partielles de Bougouni en mai 2009. L’équilibre de l’URD est menacé par le Rassemblement Pour le Mali (RPM) si l’on s’entient aux résultats provisoires complets des législatives partielles du 27 septembre dernier dans la circonscription de Kati en vue de désigner le remplaçant de Alou Bathily de l’URD décédé le 20 juin 2009. Sous réserve des résultats définitifs proclamés par la Cour Constitutionnelle, l’URD et le RPM doivent s’affronter dans les urnes le 11 octobre prochain pour un éventuel deuxième tour en vue de départager les deux candidats des deux partis.LE GROUPE DES INDEPENDANTS EN CHUTEAvec 24 députés au début de la 4ème législature en 2007, le groupe parlementaire “Indépendant” qui occupe le 3ème rang à l’Hémicycle ne compte aujourd’hui que 17 députés. De 2007 à 2009, au fil des ans, on a assisté au démembrement du groupe des indépendants pour diverses raisons. D’abord, on a assisté au départ de quatre élus indépendants plus un du RPM qui ont fondé le groupe parlementaire de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM).En plus de l’indépendant Lancine Bérété, deux autres élus indépendants ont rallié le camp du PASJ.L’ACM AUSSIDu début de la législature jusqu’à aujourd’hui, le groupe parlementaire Alliance pour la Consolidation de la Majorité (ACM) qui regroupe sept partis politiques, a également perdu des députés. En 2007, l’ACM comptait 13 élus. Aujourd’hui, il comprend 10 députés. Certes, il a perdu un siège à Bougouni, alors occupé par feu Mamadou Sinayoko dit “Gaucher” du BARICA, mais deux autres députés ACM ont rallié l’ADEMA. A ce jour, il ne compte que 10 députés.LA REGRESSION DU RPMIl y a lieu de rappeler que le Rassemblement Pour le Mali (RPM) a connu aussi une légère regression de 2007 à 2009. De 11 députés au début de la législature, il en compte aujourd’hui 10, soit un de moins. L’élu qui a faussé compagnie au RPM est Tidiani Guindo de Bankass qui a relié le groupe CODEM. Mais le RPM est en passe de revenir à 11 députés quand on sait que Mme Oumou Traoré, l’épouse de Bakary Konimba Traoré, l’un des vice-présidents du RPM est en pole position pour être élu députée à Kati en remplacement de feu Alou Bathily de l’URD. En effet, lors du scrutin du 27 septembre dernier, parmi les cinq candidats en lice, celui du RPM est arrivé en 2ème position. Un second tour devrait avoir lieu le 11 octobre prochain entre elle et le candidat de l’URD pour pourvoir l’unique siège vacant. Il faut rappeler que les groupes parlementaires PARENA/SADI : 9 députés, MPR : 8 députés, CNID : 7 députés et CODEM : 5 députés sont restés satitiques, c’est-à-dire sans changement depuis leur création.Daba Balla KEITA