Les bluffeurs de la République : Mme Maïga Sina Damba, l’amère de famille
Ils sont ministres de la République mais sans en posséder aucun attribut. Ils sont sans existence propre, sans autorité. Ils ont perdu l’essentiel de leur pouvoir et sont condamnés à ne faire que de la figuration. Passés maîtres dans l’art de l’esbroufe, ils tentent de se donner un peu de contenance en se montrant plus ATTiste que ATT lui-même et n’hésitent pas à verser dans l’excessif. Dépassés par les réalités des Maliens mais dotés d’une imagination débordante, ils ont trouvé des accessoires pour voir la vie en rose : les lunettes fumées. Presque tous en portent. Incapables de regarder l’insupportable misère qui les entoure et pas courageux de fixer les Maliens dans le blanc des yeux. Nous avons promis de leur consacrer des articles. Nous tenons parole. Aujourd’hui, actualité oblige, nous nous intéressons à Madame la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Il s’agit de Mme Maïga Sina Damba qui est en entrée en clandestinité depuis que le code des personnes et de la famille a explosé entre les mains du gouvernement.
Elle aurait bien voulu brandir le code des personnes et de la famille comme un trophée ; son trophée. Un trophée qu’elle n’aurait pas manqué de prendre pour le couronnement de son combat personnel pour l’émancipation des femmes, pour la promotion de leurs droits. La connaissant, elle n’aurait pas hésité à mettre tous ses talents de mobilisations et de propagande au service du code au nom du PDES et du président ATT. Ceux qui ont vu la manière dont elle applaudissait à tout rompre le jour du vote de la loi ont dû certainement entrevu un avant-goût de ce que devaient être les manifestations de joie. Ou ce qu’elles promettaient d’être. Or malheureusement pour elle, le code des personnes et de la famille n’est jamais arrivé à bon port. Nous ne sommes pas aussi cruels pour rappeler la contestation sur toute l’étendue du territoire et donner l’impression par ce fait que nous voulons remuer le couteau dans la plaie. Mais le fait qu’elle, si contente, si fière même de cette loi, a disparu corps et biens dès l’apparition des premières bourrasques. Mieux ou pire, elle a préféré s’éclipser en prenant son avion pour aller se reposer sous des cieux moins mouvementés. A sa décharge, il faut juste dire qu’elle a fait exactement comme tous les autres membres du gouvernement.
Et pourtant, quand elle a été nommée en octobre 2007 au ministère de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la famille, Mme Maïga Sina Damba n’a trouvé dans ses tiroirs qu’un seul véritable chantier : le projet de nouveau code de la famille. Celles qui l’ont précédé ont toutes été confrontées à des difficultés d’inégales ampleurs : soit elles ont été priées de ranger le document dans les tiroirs (le cas de Mme Dairra Afoussatou Thiéro du temps de Alpha) ; soit elles ont été priées de fermer les yeux sur le document et de garder le tiroir bien cadenassé de peur que l’objet de toutes les incompréhensions n’y sortent par inadvertance (le cas de Mme Berthé Aissata Bengaly). Mais elle, elle est bénie. C’est du moins ce qu’elle a dû penser quand elle a expressément eu le feu vert du président de la République pour dépoussiérer le document. C’est trop d’honneur pour une dame qui n’en demandait pas tant. Etre membre du gouvernement, est déjà synonyme de grâce ; mais être choisie en plus par le président lui-même, ATT en personne, pour mener à son terme un chantier qui lui tient à cœur, là notre dame était carrément au bord de l’apoplexie. La femme d’abordCeux qui connaissent Mme Maïga Sina Damba sont formels : elle ne s’était jamais imaginée dans la peau d’un ministre de la République. En tout cas, même si elle en avait l’ambition, elle ne l’a jamais déclarée à haute voix. Etre chef de cabinet suffisait à son bonheur visiblement. En effet, elle a tenu pendant longtemps le Cabinet de son camarade de parti N’Diaye Ba à l’Artisanat et au Tourisme d’une main ferme. Militante du Cnid Faso Yiriwa Ton, Mme Maïga allait faire montre d’une grande combativité au niveau du Tourisme. Elle aimait son travail et organisait les incessants voyages de son ministre auxquels elle-même prenait plaisir à participer. Elle ne se laissait pas marcher sur les plates bandes et son physique de lutteur décourageait tous ceux qui voulaient occuper son espace ou l’occuper par des mesquineries incessantes. Quand elle veut quelque chose, elle s’investit corps et âme. Et souvent, elle n’hésite pas devant les arguments à mettre en avant. Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale en sait quelque chose. Lancée dans la course au Palais de Bagadadji lors des élections législatives, la liste du Cnid conduite par Sina Damba a été battue par celle de l’Adéma conduite par Dioncounda Traoré. Pas abattue par les chiffres qui la donnaient perdante, elle entreprit un harcèlement juridique de Dioncounda habitué des contentieux électoraux qu’il ne gagne jamais. Mme Sina a accusé le président de l’Adéma d’être un misogyne pour avoir mené une campagne exclusivement destinée à dénigrer les femmes. Mais hélas pour elle, la Cour constitutionnelle ne lui a pas donnée satisfaction. Convaincue qu’elle a perdu de siéger à l’Assemblée nationale mais qu’elle garderait tout de même son fauteuil de Chef Cabinet, Mme Maïga s’était mise à scruter du côté de Koulouba et à prier pour le maintien de son camarade ministre dans le gouvernement. Les voix du Seigneur étant insondables, elle même gagne du galon en se hissant au même niveau que N’Diaye Ba dans l’équipe conduite par Modibo Sidibé. A quel titre ? Elle même ne saurait le dire parce que tantôt on apprend qu’elle figure dans le gouvernement au compte du Cnid, tantôt on apprend que c’est plutôt pour le compte des associations féminines. Elle n’a jamais piper mot sur cette affaire parce que la vérité est que seul le président de la République gère ses quotas.D’un activisme débordant dans les milieux des femmes, Mme Maïga Sina Damba allait faire du mieux qu’elle peut pour faire avancer certains dossiers chauds. Le code des personnes et de la famille est au nombre de ceux-ci. Et elle avait une vision plutôt féminine de l’adoption du code en ce sens qu’elle n’était pas loin de penser que c’était d’abord une affaire de femmes, un combat de femme. C’est ainsi qu’elle était prête à rencontrer exclusivement les députés femmes pour les coacher et les préparer au combat qu’elle espérait au sein de l’hémicycle par rapport au code des personnes et de<
Elle aurait bien voulu brandir le code des personnes et de la famille comme un trophée ; son trophée. Un trophée qu’elle n’aurait pas manqué de prendre pour le couronnement de son combat personnel pour l’émancipation des femmes, pour la promotion de leurs droits. La connaissant, elle n’aurait pas hésité à mettre tous ses talents de mobilisations et de propagande au service du code au nom du PDES et du président ATT. Ceux qui ont vu la manière dont elle applaudissait à tout rompre le jour du vote de la loi ont dû certainement entrevu un avant-goût de ce que devaient être les manifestations de joie. Ou ce qu’elles promettaient d’être. Or malheureusement pour elle, le code des personnes et de la famille n’est jamais arrivé à bon port. Nous ne sommes pas aussi cruels pour rappeler la contestation sur toute l’étendue du territoire et donner l’impression par ce fait que nous voulons remuer le couteau dans la plaie. Mais le fait qu’elle, si contente, si fière même de cette loi, a disparu corps et biens dès l’apparition des premières bourrasques. Mieux ou pire, elle a préféré s’éclipser en prenant son avion pour aller se reposer sous des cieux moins mouvementés. A sa décharge, il faut juste dire qu’elle a fait exactement comme tous les autres membres du gouvernement.
Et pourtant, quand elle a été nommée en octobre 2007 au ministère de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la famille, Mme Maïga Sina Damba n’a trouvé dans ses tiroirs qu’un seul véritable chantier : le projet de nouveau code de la famille. Celles qui l’ont précédé ont toutes été confrontées à des difficultés d’inégales ampleurs : soit elles ont été priées de ranger le document dans les tiroirs (le cas de Mme Dairra Afoussatou Thiéro du temps de Alpha) ; soit elles ont été priées de fermer les yeux sur le document et de garder le tiroir bien cadenassé de peur que l’objet de toutes les incompréhensions n’y sortent par inadvertance (le cas de Mme Berthé Aissata Bengaly). Mais elle, elle est bénie. C’est du moins ce qu’elle a dû penser quand elle a expressément eu le feu vert du président de la République pour dépoussiérer le document. C’est trop d’honneur pour une dame qui n’en demandait pas tant. Etre membre du gouvernement, est déjà synonyme de grâce ; mais être choisie en plus par le président lui-même, ATT en personne, pour mener à son terme un chantier qui lui tient à cœur, là notre dame était carrément au bord de l’apoplexie. La femme d’abordCeux qui connaissent Mme Maïga Sina Damba sont formels : elle ne s’était jamais imaginée dans la peau d’un ministre de la République. En tout cas, même si elle en avait l’ambition, elle ne l’a jamais déclarée à haute voix. Etre chef de cabinet suffisait à son bonheur visiblement. En effet, elle a tenu pendant longtemps le Cabinet de son camarade de parti N’Diaye Ba à l’Artisanat et au Tourisme d’une main ferme. Militante du Cnid Faso Yiriwa Ton, Mme Maïga allait faire montre d’une grande combativité au niveau du Tourisme. Elle aimait son travail et organisait les incessants voyages de son ministre auxquels elle-même prenait plaisir à participer. Elle ne se laissait pas marcher sur les plates bandes et son physique de lutteur décourageait tous ceux qui voulaient occuper son espace ou l’occuper par des mesquineries incessantes. Quand elle veut quelque chose, elle s’investit corps et âme. Et souvent, elle n’hésite pas devant les arguments à mettre en avant. Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale en sait quelque chose. Lancée dans la course au Palais de Bagadadji lors des élections législatives, la liste du Cnid conduite par Sina Damba a été battue par celle de l’Adéma conduite par Dioncounda Traoré. Pas abattue par les chiffres qui la donnaient perdante, elle entreprit un harcèlement juridique de Dioncounda habitué des contentieux électoraux qu’il ne gagne jamais. Mme Sina a accusé le président de l’Adéma d’être un misogyne pour avoir mené une campagne exclusivement destinée à dénigrer les femmes. Mais hélas pour elle, la Cour constitutionnelle ne lui a pas donnée satisfaction. Convaincue qu’elle a perdu de siéger à l’Assemblée nationale mais qu’elle garderait tout de même son fauteuil de Chef Cabinet, Mme Maïga s’était mise à scruter du côté de Koulouba et à prier pour le maintien de son camarade ministre dans le gouvernement. Les voix du Seigneur étant insondables, elle même gagne du galon en se hissant au même niveau que N’Diaye Ba dans l’équipe conduite par Modibo Sidibé. A quel titre ? Elle même ne saurait le dire parce que tantôt on apprend qu’elle figure dans le gouvernement au compte du Cnid, tantôt on apprend que c’est plutôt pour le compte des associations féminines. Elle n’a jamais piper mot sur cette affaire parce que la vérité est que seul le président de la République gère ses quotas.D’un activisme débordant dans les milieux des femmes, Mme Maïga Sina Damba allait faire du mieux qu’elle peut pour faire avancer certains dossiers chauds. Le code des personnes et de la famille est au nombre de ceux-ci. Et elle avait une vision plutôt féminine de l’adoption du code en ce sens qu’elle n’était pas loin de penser que c’était d’abord une affaire de femmes, un combat de femme. C’est ainsi qu’elle était prête à rencontrer exclusivement les députés femmes pour les coacher et les préparer au combat qu’elle espérait au sein de l’hémicycle par rapport au code des personnes et de<