Loi de finances complémentaire 2009 : Des mesures opportunes
La semaine écoulée a été très riche en événements sur le plan économique et financier.?La loi de finances complémentaire a suscité un vif débat tant au niveau médiatique qu’entre les experts.?Il faut souligner que jamais une loi de finances complémentaire n’a été médiatisée à ce point et surtout n’a été à l’origine d’un riche débat entre les experts.Cette loi de finances intervient, il faut le reconnaître, dans un contexte mondial très difficile caractérisé par la crise financière et la récession économique.?Tous les experts avaient prédit que l’année 2009 sera particulièrement difficile.?Hélas, leurs prévisions se sont avérées justes, comme l’atteste le recul des PIB de tous les pays, en général et des pays développés, en particulier. L’impact sur l’Algérie était également prévisible.?Ses revenus tirés des hydrocarbures allaient subir une baisse drastique, du fait de la faiblesse de la demande mondiale d’énergie. Il est donc attendu, cette année, environ 45 à 50 milliards de dollars, au cas où le prix du baril se maintiendrait à des niveaux élevés vers les derniers mois de 2009. Face à cette situation, il est normal que la loi de finances intègre des ajustements inévitables pour préserver les équilibres, internes et externes, du pays.?D’où les mesures qui ont été prises pour éviter que les revenus ne soient absorbés par des importations en hausse qui ne reflètent nullement le niveau d’activités économiques.?Il fallait endiguer cette hausse par des mesures rationnelles et bénéfiques pour l’économie nationale.?Ainsi, les crédits à la consommation, à l’exception du crédit immobilier et les mesures pour contenir la dérive des importations ont une double finalité : préserver les ressources financières et protéger et encourager la production nationale.? C’est ce qu’a expliqué le ministre des Finances dans un long entretien à l’APS.?Juste avant lui, l’UGTA a pris position concernant les mesures contenues dans la loi de finances complémentaires. La Centrale syndicale a eu raison de prendre position et d’affirmer que ces mesures sont “opportunes, légitimes et dans l’intérêt supérieur du pays”.?Il fallait mettre les points sur les i, car l’Algérie ne peut plus se permettre un train de vie d’un pays riche alors qu’il lui reste un long chemin, des sacrifices et des efforts à faire pour sortir définitivement de l’ornière du sous-développement.?Qui peut accéder au crédit à la consommation ??Une interrogation qui en appelle d’autres...Toutes ces mesures viennent remettre les pendules à l’heure.?Elles ont le mérite de replacer sur la bonne voie les objectifs fixés.?Par conséquent, ils ne peuvent être que dans l’intérêt du développement de l’Algérie.Mehdi C.
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