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L’OCM dénonce la pauvreté des médias rive droite

Publié le 8/8/2009

	L’OCM dénonce la pauvreté des médias rive droite





Le centre national de radiotélévision (Cnrtv), le nouvel immeuble à cinq niveaux flambant neuf de la radiotélévision congolaise inauguré le 5 février 2009, a servi de cadre à la célébration, le 3 mai dernier, de la journée internationale de la presse à Brazzaville.
Au cours d’une conférence-débat organisée la veille, l’Observatoire congolais des médias (Ocm), une Ong qui ausculte depuis des années les médias de la rive droite du fleuve Congo, a présenté aux professionnels son panorama sur l’état de la presse de mai 2008 à avril 2009. Sur un échantillon constitué d’une cinquantaine de journaux dont la périodicité varie de la parution annuelle à la parution quotidienne, une trentaine de chaines de télévision et une vingtaine de radios, l’Ocm dit avoir observé un phénomène préoccupant et inquiétant, qui caractériserait la presse congolaise rive droite : sa pauvreté ou sa précarité matérielle. Aussi bien pour les médias que pour les journalistes qui y travaillent. En cause, selon l’Ocm, l’absence d’entreprises de presse viables. L’adoption, en janvier 2009, d’une convention collective dans le secteur des médias privés par les représentants des syndicats et du patronat constitue néanmoins, estime l’Ong, une avancée significative pour l’amélioration de la rémunération et des conditions de travail des journalistes.L’effet repoussoir qu’aurait dû induire cette triste réalité de précarité reste contredite par une certaine effervescence dans la création des journaux. La simplification des procédures pour la création d’un journal en constitue probablement la première cause. Une déclaration assortie d’un montant de 20.000 F.CFA payé au cabinet du procureur de la République du tribunal d’instance du ressort de l’organe, ou encore 30.000 F.CFA payés contre reçu à la direction de la presse écrite du ministère de la Communication qui prélève au passage 10.000 F.CFA de frais administratifs, suffit. La prochaine étape suivant l’adoption de la convention collective dans le secteur des médias privés, selon l’Ocm, c’est la subvention effective des organes de presse par l’Etat et selon la loi, comme c’est déjà le cas pour les partis politiques. En 2001, à l’issue d’une grande réunion de l’Union de la presse francophone (Upf) à Brazzaville, Denis Sassou Nguesso qui avait pris l’engagement au nom de son gouvernement de n’emprisonner aucun journaliste dans l’exercice de son métier, avait donné l’exemple de cette volonté de subvention des médias en faisant un « don » de 300 millions de F.CFA à la presse nationale. Une somme dont la grande partie aurait pris une destination inconnue et qui demeure, à ce jour, objet de polémique sur les détails de son utilisation. Les journalistes des médias audiovisuels ne sont pas moins victimes de cette précarité stigmatisée pour les journaux. L’absence des textes d’application réglementant le cahier de charges relatif à tout projet de création d’une entreprise audiovisuelle privée en constitue le principal handicap, régulièrement dénoncé par l’Ocm. Depuis l’adoption en 2001 des lois « Ibovi » sur la liberté de l’information et de la communication (loi n°8-2001 du 12 novembre 2001) ainsi que sur le pluralisme dans l’audiovisuel public (loi n°15-2001 du 31 décembre 2001), ces textes d’application trainent toujours les pieds. Interpellé à plusieurs reprises et à divers niveaux sur cette question politiquement « sensible », y compris par le parlement, le ministre de la communication, porte parole du gouvernement, Alain Akouala Atipault, n’a cessé de dégager sa responsabilité en affirmant publiquement que ces textes se trouveraient déjà dans le circuit institutionnel conduisant à leur promulgation par le chef de l’Etat. De ce fait, la plupart des chaines de radio et de télévision privées fonctionneraient aujourd’hui dans une parfaite illégalité, munies de simples autorisations provisoires d’émettre. A tout moment, elles peuvent donc être suspendues ou interdites. Une épée de Damoclès que dénonce l’Ocm, qui appelle à une régularisation rapide de cette situation anachronique.Les aspects déontologiques liés à l’exercice du métier de journaliste sur la rive droite du fleuve Congo, également passés sous les fourches caudines de l’Ocm, révèlent de nombreuses faiblesses liées à une absence de formation.Un monitoring des médias produit par l’Ocm de mai 2008 à avril 2009 renseigne que sur un total de 298 atteintes à la déontologie professionnelle, 190 portent sur le manque d’équilibre et d’objectivité des informations diffusées ; 52 sur l’incitation à la haine, au fanatisme religieux et politique ; 43 sur la violation du droit à la vie privée ; 6 sur la violation de la confraternité ; 4 sur les injures ; 2 sur l’atteinte aux bonnes mœurs ; et enfin 2 sur la diffusion de fausses nouvelles.Sombre tableau. Pour l’Ocm, la passivité et le laxisme du procureur de la République devant les atteintes répétées à la déontologie, pour les matières relevant du droit pénal, constitueraient une forme d’encouragement à leur commission.Par Sandrine Ndebeka


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