Mardi, 21 Juillet 2009 10:08 Le président du Syndicat des pharmaciens du Niger (SNP)  l'a dit et répété : ''on ne se lasse pas de prévenir la population sur le danger que comporte la consommation des médicaments par terre, mais le phénomène ne fait que prendre de l'ampleur''. En effet, malgré les différentes formes de sensibilisation sur la consommation et la vente illicite des médicaments par terre, on constate que leur vulgarisation n'a pas diminué affirme Docteur Amadou Souley, président du syndicat des pharmaciens du Niger.



Conscient toujours de l'ampleur de ce phénomène et la nécessité d'organiser, de professionnaliser et de moderniser les activités pharmaceutiques, le Syndicat des pharmaciens du Niger (SNP) entend poursuivre la lutte plus efficacement afin de réduire considérablement la vente illicite de ces médicaments. Ils se sont donnés cette mission depuis 2007 avec comme objectif d'assainir la profession pharmaceutique en se dotant d'un personnel   qualifié et un standing beaucoup plus approprié au stockage et à la vente des médicaments.


Pour bien mener cette mission, le bureau exécutif national du SPN, selon son président, adopte une approche participative de tous les pharmaciens à travers cinq commissions chargées chacune d'exécuter la tâche qui lui est soumise. Il s'agit notamment de la commission lois, règlements et service illégale de la pharmacie avec comme tâche principale de faire respecter les lois et règlements de la pharmacie et de la biologie médicale, lutter contre le marché illicite des médicaments et l'exercice illégal de la biologie médicale ainsi que beaucoup d'autres tâches liées à l'exercice de la profession pharmaceutique.


La commission administrative, gestion, et fiscalité de la pharmacie veillera à rendre effectivement opérationnelles les structures administratives de la pharmacie afin de maintenir une collaboration étroite avec l'administration et rédiger un manuel sur les tâches à exécuter en pharmacie etc... Enfin les trois autres commissions, à savoir la commission formation    continue et modernisation de la   pharmacie, la commission assurance qualité, approvisionnement, dispensation, structure des prix et concurrence déloyale, la commission sociale, aura respectivement comme tâche de faire l'état des lieux de la production, de l'approvisionnement et de la dispensation des produits pharmaceutiques au Niger ainsi que de veiller à l'effectivité de l'exercice personnel de la profession, clarifier le cadre de vente en pharmacie des produits et enfin garantir au pharmacien une qualité de vie compatible avec son statut.


''C'est à travers le seul respect et l'exécution de ce programme qu'on peut lutter efficacement contre la vente illicite de médicaments'', indique M. Amadou Souley qui affirme dans le même ordre, que les médicaments illicites qui inondent nos marchés proviennent, dans la plupart des cas des pays asiatiques contrairement à ce que pensent les gens qui pointent du doigt le Nigeria voisin.  Au contraire, précise-t-il, le Nigeria regorge des industries et laboratoires de produits pharmaceutiques d'une grande qualité. En effet, souligne-t-il, une enquête de l'OMS a fait ressortir que les médicaments issus des industries nigérianes sont de bonne qualité, car le Nigeria possède un laboratoire de contrôle de qualité admis et reconnu par les organismes internationaux de la santé.


Pour M. Amadou Souley, ce sont les produits venant d'autres pays et qui transitent par le Nigéria qui constituent le nœud du problème. Si la vente illicite de ces médicaments gagne chaque jour du terrain, c'est parce que beaucoup de gens pensent que ces produits contribuent à l'amélioration de la santé de la population au Niger et ils font la sourde oreille à toutes les alertes.

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