lundi 22 juin 2009
par Irène Bath

 







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Les pertes en vie humaine enregistrées cette année 2009 lors des récentes pluies sont loin de finir. En effet, Abidjan enregistre déjà 21 morts que certains experts annoncent encore des catastrophes dans les jours à venir. « La météo annonce que ce qui arrive va s’accentuer. Le pire est donc à venir », a révélé le samedi 20 juin 2009, M. Koumoué N’Zoué Paul, ingénieur des techniques des sciences géographiques et topographiques. De l’avis de M. N’Zoué, les pluies diluviennes à venir vont faire encore des dégâts. Au cours de la conférence de presse qu’il a animée, cet ingénieur a mentionné que la situation n’est pas désespérée et peut être améliorée si des dispositions sont prises très rapidement. Séance tenante, l’homme a proposé la mise en place d’une cellule de réflexion, composée du ministère de la Construction et de l’Urbanisme, du BNETD et du District, dont le rôle sera de plancher sur les quartiers précaires pour faire des propositions aux autorités ivoiriennes. Tout comme le fonds de l’entretien routier et celui de la filière café-cacao, M. N’Zoué a proposé la création d’un fonds spécial pour la restructuration urbaine (FSRU). S’appuyant sur son mémoire de fin d’étude sur le thème « Restructuration des quartiers précaires : cas de Grand campement (commune de Koumassi) », cet expert a expliqué comment l’on est arrivé à la restructuration de ladite cité. Il est donc convaincu que ce cas peut faire école auprès des autres communes. Pour l’heure, il a proposé la création d’un observatoire de l’occupation du sol avec plus de moyens pour lutter contre la prolifération des bidonvilles, l’actualisation des études d’identification des quartiers précaires dans le District d’Abidjan et les capitales régionales. Cet ingénieur des techniques des sciences géographiques et topographiques a, pour finir, proposé le renforcement et la vulgarisation du Guide méthodologique de restructuration des quartiers précaires (GMRQP), un document qui traite de la question. Il faut noter que la position dominante de l’économie ivoirienne dans la sous-région et la crise militaro-politique sont à l’origine du déplacement massif des populations vers les métropoles, particulièrement vers Abidjan. Les capacités de logement étant dépassées, les populations vulnérables se logent dans les quartiers précaires. Aujourd’hui, des études du BNETD dénombrent plus de 72 poches de quartiers précaires à Abidjan.

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