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Discours du Président Nicolas SARKOZY Devant le Parlement de République Démocratique du Congo réunis en Congrès Kinshasa - Jeudi 26 mars 2009

Publié le 3/27/2009
Discours du Président Nicolas SARKOZY Devant le Parlement de République Démocratique du Congo réunis en Congrès Kinshasa - Jeudi 26 mars 2009
Messieurs les Présidents,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs,
Et si vous me le permettez, Chers amis,


L’histoire est jalonnée de périodes charnières où d’immenses bouleversements ont mis les hommes à l’épreuve. Par faiblesse, ils ont pu se résigner à leurs malheurs et leurs démons. Mais quand ils étaient convaincus qu’en renonçant ils se condamnent, ils ont trouvé la force de changer leur destin et construire un avenir meilleur.

Le monde vit aujourd’hui l’une de ces périodes charnières. Nous ne pourrons pas refaire demain ce que nous avons fait hier. Si l’on ne veut plus souffrir des ravages de la crise économique actuelle, nous devrons changer les règles du capitalisme mondial. Si nous voulons écarter la menace du réchauffement climatique qui pèse sur notre avenir et celui de nos enfants, nous devrons changer radicalement nos habitudes. Si nous voulons que les exploités d’aujourd’hui se libèrent demain de leurs chaînes, nous devrons construire un monde juste.

L’Afrique aussi se trouve à un tournant. Car l’Afrique, on ne le dira jamais assez, n’est pas un continent à part, détaché des autres, enfermé dans je ne sais quel isolement. L’Afrique bat au même rythme que le reste du monde.

Et le cœur de l’Afrique, il bat ici, en République Démocratique du Congo !
Et le Congo, plus encore que les autres Nations d’Afrique et du monde, a lui aussi rendez-vous avec son destin. J’ai conscience de la gravité du moment. Car je suis convaincu qu’aujourd’hui, dans cette région d’Afrique centrale, l’heure est venue d’écrire un nouveau chapitre de son histoire.

C’est donc avec une grande émotion et un profond respect que je m’adresse à vous, les Représentants de la Nation Congolaise.
Je ne vous cacherai pas que c’est aussi pour moi un immense plaisir. Dès mon élection à la présidence de la République Française, j’ai souhaité venir vous rencontrer.

Car je ne suis pas venu saluer un pays comme les autres. Je suis venu saluer un pays que la France porte dans son cœur.
Je suis venu saluer un géant!
Votre Nation fut trop longtemps privée de son droit sacré à décider par elle-même, et pour elle-même.

Votre histoire fut celle de la colonisation, avec son cortège d’humiliations et de douleurs. Soumis au joug colonial, vous ne pourriez être maîtres de votre destin.
Alors vint la lutte pour l’indépendance, dont vous célébrerez l’année prochaine le 50è anniversaire. Il y eut des combats difficiles et violents. Ils firent un martyr, Patrice LUMUMBA.

Vous pensiez alors tenir les rênes de votre avenir.
Et ce fut un régime baroque et autoritaire que les prit. Il faut dire aussi qu’à la faveur, fût-ce pour un temps, d’une économique prospère, il forgea dans le cœur des Zaïrois la conviction qu’ils pouvaient s’élever vers les sommets.

Pour autant, le jeu des grandes puissances fit très vite au Zaïre un pion sur l’échiquier de la Guerre Froide. Ce n’était pas votre communauté que vous serviez, mais les puissances étrangères qui se servaient de vous dans le combat entre les deux blocs. A nouveau, vos intérêts passaient après, bien après, ceux des autres.

Puis la région sombra dans les ténèbres. Celles de l’innommable génocide Rwandais. Celles de dix longues années de guerres injustes et d’agressions étrangères que nourrissaient des appétits féroces et des haines profondes.
Une fois encore, votre Nation semblait malade de l’étranger.

Mais il est vrai de dire aussi que des maux intérieurs la rongeaient, la division entre Congolais, le pillage intérieur ou la gabegie. Comme si une immense paralysie l’avait saisi, le Congo ne savait plus réagir.

Les Congolais ont trop souffert. Nous ne pouvons plus l’accepter car leurs douleurs sont aussi nos douleurs.
Votre souveraineté ne peut plus être bafouée, comme elle le fut trop souvent.
Vos richesses ne peuvent plus être exploitées dans la plus grande illégalité. La division ne doit plus vous opposer.

Si l’on refuse le confort du renoncement, il n’y a jamais de fatalité. L’heure du Congo doit sonner.
Ce doit être l’heure de la réconciliation,
Ce doit être l’heure de la reconstruction,
Ce doit être l’heure de la renaissance Congolaise!

Vous m’aurez compris, la France l’espère, la France l’attend. Cette renaissance est possible. Elle ne dépend que de vous. Patrice LUMUMBA vous a dit : "tu feras du Congo une nation libre et heureuse, au centre de cette gigantesque Afrique Noire".

La force du Congo, c’est son âme. L’âme du Congo, c’est son patriotisme.
Quel autre pays présente une telle diversité ethnique, une telle mosaïque de communautés, une telle richesse de cultures et de traditions?

Et comment ne pas être frappé par sa dimension continentale, cette immensité qui fait que les hommes vivent éloignés les uns des autres ?

Pourtant, en dépit de vos différences, au-delà des distances qui vous séparent, vous êtes unis par le sentiment d’appartenir à une même Nation.

A Kinshasa, à Kisangani, à Goma, à Lubumbashi, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, vous partagez tous le même amour de votre Patrie.
Mais posons-nous la question : cela veut dire quoi, aimer sa Patrie ?
Certains disent que c’est le repli sur soi parce que c’est le meilleur moyen de se protéger. Ils croient que l’étranger est le seul responsable de tous les maux. Ils prétendent que pour défendre les intérêts de la Nation, il faut dénoncer les intentions cachées de l’étranger, nécessairement malveillant.

Ceux qui disent cela croient servir leur pays. Ils ont tort.

Quand on aime sa Patrie, on ne peut que s’ouvrir à l’autre car, l’on sait qui on est. Et toute votre histoire démontre - qui peut dire le contraire ? - que vous êtes un peuple ô combien généreux, une terre d’asile et d’accueil.
Quand on aime sa Patrie, on se pose constamment cette question : suis-je en train de servir les intérêts de mon pays ? Que puis-je donner pour lui ?

Ce patriotisme-là est une force.
Parce que vous partagez le même amour de votre pays, vous pouvez puiser la force nécessaire à son redressement.
Et parce que vous êtes le géant au cœur de l’Afrique, vous pouvez aussi changer la face de la région toute entière.

Car la vocation du Congo n’est pas d’être le maillon faible de l’Afrique centrale, mais sa colonne vertébrale,
Ce n’est pas d’être la source des crises de la région, mais la puissance garante de sa stabilité,
Ce n’est pas d’être un pôle de sous-développement, mais la puissance garante de sa stabilité,
Ce n’est pas d’être un pôle de sous-développement, mais la locomotive de toute l’économie régionale,

Sa vocation n’est pas d’être le grand absent du concert des Nations, mais un acteur de poids en Afrique, à l’ONU, à l’OMC, dans la Francophonie et bien ailleurs.
L’Afrique et le monde ont besoin de vous. Alors ce que veut la France, c’est que le Congo puisse enfin répondre à toutes les espérances qu’il porte en lui!

Je ne suis certainement pas venu vous dire ce qu’il faut faire. Je n’ai aucune leçon à donner. L’Afrique a trop souffert d’un moralisme arrogant. J’ai trop de respect pour la souveraineté de votre Nation.

Ma responsabilité, c’est de défendre les intérêts de la France. Voilà pourquoi je m’adresse à vous aujourd’hui, d’État à État. Or l’intérêt de la France, c’est justement de voir un Congo fort, uni et debout. Car la faiblesse du Congo veut dire l’instabilité de l’Afrique ce sera l’insécurité de l’Europe.

Bien sûr, je n’ignore pas l’ampleur des obstacles, la puissance des intérêts égoïstes et le prix des sacrifices à payer.
Est-ce une raison suffisante pour baisser les bras ? Non! Le Général De GAULLE disait : "les exigences d’un grand peuple sont à l’échelle de ses malheurs".

Si les Congolais se réconcilient pour souder leur cohésion nationale,
S’ils parviennent à dégager un consensus solide d’objectifs clairs,
Si chacun assume sans faux-semblant les res
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