Grève imminente des médecins - Le Synacass-ci prend la nation à témoin
Les cadres suéprieurs de la santé n'apprécient pas que l'Etat donne dos à ses engagements en refusant d'appliquer leur nouvelle grille. Aussi ont-ils décidé de prendre la population à témoin. Regrettable. La Côte d'Ivoire court vers une grève des plus dures dans le secteur de la santé. Les médecins sont dans une colère indescriptible. Ils n'apprécient pas que l'Etat donne dos à ses engagements en refusant d'appliquer leur nouvelle grille salariale comme convenu.
« En toute indépendance, le 4 janvier 2008, le gouvernement s'est engagé à octroyer aux personnels de la santé une revalorisation de leurs salaires dans la mesure des possibilités de l'Etat avec comme date de prise d'effet le 1er janvier 2009 déterminée par le gouvernement lui-même. Le Synacass-ci en a pris acte.
Aujourd'hui, force est de constater que le gouvernement n'a non seulement pas tenu ses engagements, ni entrepris des négociations avec le Synacass-ci avant la date d'échéance. Les différentes séances de travail avec les différents ministères concernés ne laissent pas en outre entrevoir une solution dans l'immédiat » explique le leader syndical dans un appel pathétique à la nation. En réalité, les signes avant coureurs d'une grève plus musclée sont plus que visibles.
La direction qui a pris la pleine mesure du mécontentement de la base est consciente des risques de débordement. Des responsables de base menacent ouvertement de ne pas respecter la mesure de service minimum que la direction prévoit pour la grève à venir. De bonnes sources, les bonnes volontés qui ont décidé de mener la médiation n'arrivent pas à rencontrer les vrais décideurs du dossier.
Le ministre de tutelle a reçu avec promptitude le Synacass-ci le 11 février. Le premier responsable du système sanitaire ivoirien, selon le communiqué de son service de presse n'a pas manqué de dire à ses interlocuteurs que leur action allait inévitablement attitrer sur l'ensemble du corps médical, le courroux de l'opinion nationale et internationale, du fait des nombreuses morts innocentes qu'occasionnerait cette autre grève.
«En ce qui concerne les récriminations des agents, notamment, pour le non respect des engagements du gouvernement, le ministre Allah Kouadio a demandé l'indulgence de ses collaborateurs, en promettant d'user de tout son poids pour que les délais de satisfaction de ce qui est dû soit le plus court possible».
Mais cela ne suffit pas pour l'équipe de Dr Boka Etté qui essuie une colère mal contenue de la base. Pour éviter une exploitation médiatique négative de leur action, le premier responsable syndical des cadres de la santé lance un appel à l'opinion.
« C'est donc à notre corps défendant que nous avons signifié à nos ministres de tutelle ce préavis de grève le 5 février 2009 dans le but de faire appliquer les dispositions prises par le gouvernement. Le Synacass-ci estime que cette crise aurait pu être évitée...
Ce préavis de grève qui prend fin le 16 février 2009 doit être interprété comme un cri de détresse. Le gouvernement usera de tous les moyens pour nous discréditer voire nous diaboliser (grève illégale, pays en guerre, personnels de santé inconscients, voire assassins, non patriotes ) ».
Les médecins invitent donc la population à entendre leur «cri de détresse». Le Premier ministre qui avait joué un rôle clef dans la résolution de la dernière crise va-t-il monter encore au créneau? On l'espère.
« En toute indépendance, le 4 janvier 2008, le gouvernement s'est engagé à octroyer aux personnels de la santé une revalorisation de leurs salaires dans la mesure des possibilités de l'Etat avec comme date de prise d'effet le 1er janvier 2009 déterminée par le gouvernement lui-même. Le Synacass-ci en a pris acte.
Aujourd'hui, force est de constater que le gouvernement n'a non seulement pas tenu ses engagements, ni entrepris des négociations avec le Synacass-ci avant la date d'échéance. Les différentes séances de travail avec les différents ministères concernés ne laissent pas en outre entrevoir une solution dans l'immédiat » explique le leader syndical dans un appel pathétique à la nation. En réalité, les signes avant coureurs d'une grève plus musclée sont plus que visibles.
La direction qui a pris la pleine mesure du mécontentement de la base est consciente des risques de débordement. Des responsables de base menacent ouvertement de ne pas respecter la mesure de service minimum que la direction prévoit pour la grève à venir. De bonnes sources, les bonnes volontés qui ont décidé de mener la médiation n'arrivent pas à rencontrer les vrais décideurs du dossier.
Le ministre de tutelle a reçu avec promptitude le Synacass-ci le 11 février. Le premier responsable du système sanitaire ivoirien, selon le communiqué de son service de presse n'a pas manqué de dire à ses interlocuteurs que leur action allait inévitablement attitrer sur l'ensemble du corps médical, le courroux de l'opinion nationale et internationale, du fait des nombreuses morts innocentes qu'occasionnerait cette autre grève.
«En ce qui concerne les récriminations des agents, notamment, pour le non respect des engagements du gouvernement, le ministre Allah Kouadio a demandé l'indulgence de ses collaborateurs, en promettant d'user de tout son poids pour que les délais de satisfaction de ce qui est dû soit le plus court possible».
Mais cela ne suffit pas pour l'équipe de Dr Boka Etté qui essuie une colère mal contenue de la base. Pour éviter une exploitation médiatique négative de leur action, le premier responsable syndical des cadres de la santé lance un appel à l'opinion.
« C'est donc à notre corps défendant que nous avons signifié à nos ministres de tutelle ce préavis de grève le 5 février 2009 dans le but de faire appliquer les dispositions prises par le gouvernement. Le Synacass-ci estime que cette crise aurait pu être évitée...
Ce préavis de grève qui prend fin le 16 février 2009 doit être interprété comme un cri de détresse. Le gouvernement usera de tous les moyens pour nous discréditer voire nous diaboliser (grève illégale, pays en guerre, personnels de santé inconscients, voire assassins, non patriotes ) ».
Les médecins invitent donc la population à entendre leur «cri de détresse». Le Premier ministre qui avait joué un rôle clef dans la résolution de la dernière crise va-t-il monter encore au créneau? On l'espère.