M. Nikpi Adou Simphorien est le président de l'ONG SOS Monde rural la terre chauffe. Dans cette interview, il présente les dangers que court la planète à cause du réchauffement climatique et dame des recettes pour faire reculer ce phénomène.

Votre ONG SOS Monde rural la planète terre chauffe agit pour lutter contre le réchauffement de la terre. Bientôt vous allez investir la Côte d'Ivoire pour entreprendre des actions à l'effet d'enrayer ce phénomène. Quelle est votre démarche?

Notre organisation a été créée pour lutter contre le réchauffement climatique et le développement durable. Nous avons fait une conférence pour la présentation de tout ce qui intervient dans le réchauffement climatique.

Notre projet est de créer des comités de base dans chaque groupe ethnique et communautaire national avant d'aller vers la sous-région.

Le réchauffement climatique, c'est quoi?

Au niveau des pays développés, il y a des conventions relatives au réchauffement climatique qui sont signées. Mais ce phénomène se résume au bouleversement de nos systèmes climatiques à cause de la production de gaz à effet de serre.

Quelles vont être vos activités pour enrayer le réchauffement climatique?

Nous allons commencer par Dabou pour lancer nos activités de sensibilisation, le 14 novembre. Il faut que la population sache que nous sommes en danger, que la planète terre est en danger parce que le compte à rebours a déjà commencé. Il faut agir maintenant.

Tout ce que nous faisons sur terre provoque la montée des eaux, des épidémies, des tempêtes. Tous ces bouleversements sont liés au réchauffement climatique. Il faut donc une prise de conscience pour réduire l'émission de gaz à effet de serre qui agressent l'atmosphère.

Le développement durable, qui est l'autre pan des objectifs de votre ONG, consiste à quoi?

Il s'agit de préserver l'environnement, l'espace. Le développement durable ne peut se réaliser que dans un environnement non dégradé.

Nous détruisons par nos activités la terre, et nous ne pensons pas aux générations futures. Il faut donc inverser le tendance pour les générations futures.

Quels sont les éléments qui montrent que la Côte d'Ivoire est touchée par les changements climatiques?

Il y a la montée de la mer à Grand Bassam et à San Pedro où des populations ont dû être évacuées. Les migrations de populations d'une zone à une autre sont un autre résultat des changements climatiques.

Il y a aussi un changement radical des saisons, il pleut au moment où il ne doit pas pleuvoir, il fait très chaud. Des catastrophes peuvent survenir. Il y a de nouvelles maladies qui apparaissent.

Il y a tout un dérangement du système climatique. Nous devons commencer à réfléchir pour voir comment faire pour réduire tous ces gaz à effet de serre.

Tous ces déchets ménagers exposés partout émettent du gaz carbonique qui représente 70 pour cent du gaz à effet de serre qui, lui, contribue au réchauffement climatique.

Quel est votre plan en la matière pour lutter contre tous ces problèmes?

Il faut simplement que l'homme change sa manière de faire, ses habitudes. Par exemple, ne plus exposer les déchets ménagers n'importe où. Il sert à rien d'accuser les maires de ne rien faire.

Les déchets ménagers se mettent dans des sacs en plastique et se déposent dans des poubelles. On ne les jette n'importe où comme le font de nombreuses familles.

Il faut par ailleurs agir contre la déforestation et les feux de brousse. Les arbres sont des réservoirs pour conserver les gaz carbonique. Les forêts sont des boucliers contre les gaz à effet de serre, il faut les préserver.

Félix Téha Dessrait

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