Au moment où s’amorcent les lignes de cet article, Zacharie Myboto fait l’objet d’une chasse à l’homme de ses anciens amis du Parti Démocratique Gabonais (P.D.G), le parti du Président Omar Bongo Ondimba. La raison de cette chasse à l’homme : la démission de Zacharie Myboto des instances en janvier 2001 et la création par celui-ci le 30 avril dernier d’un parti politique dénommée L’Union Gabonaise pour le Démocratie et le développement. Il n’y a pas quelques semaines après la boucle de la Tournée Républicaine que le Président Bongo a mené à l’arrière-pays, une expédition a été menée par des universitaires originaires du Haut-Ogooué. Ces derniers n’ont pas manqué de taxer Myboto de traître et son parti d’un mouvement de « nzébi », ethnie dont il est issu et sur lequel Bongo a longtemps reposé son pouvoir.

Jusqu’à sa démission en 2001 du P.D.G, Zacharie Myboto a été pendant plus de 20 ans l’un des fidèles compagnon de Bongo, occupant tour les postes de Secrétariat Administratif du P.D.G, du Ministre des Travaux publics depuis plus de trente ans. La position de Zacharie en tant qu’opposant au régime de Bongo peut paraître paradoxale du moment où il a été pendant longtemps l’un des idéologues du pouvoir en place. Et c’est d’ailleurs ce que lui reproche ces détracteurs. Mais aussi paradoxale que sa position puisse paraître, Zacharie Myboto ne figure-t-il pas aujourd’hui au box-office de ces figures qui peuvent mettre en mal le pouvoir de Bongo parce qu’il en sait les rouages ? Cette situation plonge bien des citoyens dans la confusion et l’angoisse. Car avec ce qui se passe avec l’affaire Idrissa Seck au Sénégal, ils craignent que le pouvoir en place ne passe à la vitesse supérieure pour anéantir Myboto politique. Ce qui pourrait bien jeter de l’huile sur le feu et susciter un désordre politique et social. Affaire à suivre.

Janis OTSIEMI.

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